Après l'entrainement, le chaud ou le froid ?

Morpheus22

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En farfouillant sur le net, j'ai trouvé un article sympa sur la récupération post-effort et j'le fais suivre ici :

Après l’effort, le chaud ou le froid ?

Vous devez apprendre à bien récupérer de vos efforts. Les entraînements et les compétitions provoquent des dégâts dans votre organisme. Des biopsies musculaires effectuées après un effort sportif montrent des foyers de dégénérescence (destruction) des fibres musculaires avec une atteinte de la micro circulation : ecchymose, voire du système vasculaire : hématome.
L'organisme passe donc par une phase catabolique (destruction) de nettoyage avant une phase d'anabolisme (reconstruction des structures dégradées).Cette récupération demande 48 à 72 heures entre la synthèse complète des substrats énergétiques et la réparation des dégâts biologiques (membranes, cellules).

Depuis quelques années nous voyons par l’intermédiaire des médias , des athlètes de sports collectifs se tremper les jambes dans de grosses cuvettes glacées.
Alors sauna ou bains glacés ?

Le chaud et le froid sont souvent des moyens efficaces de soulager la douleur . La chaleur, qui est d'habitude recommandée pour soulager la douleur musculaire, favorise une meilleure circulation du sang qui nourrit et élimine les toxines des fibres musculaires. Le froid, par contre, apaise les cellules nerveuses excitées et soulage l'œdème des articulations enflammées en réduisant le débit sanguin. Le chaud et le froid ne donnent pas les mêmes résultats pour tout le monde ni dans toutes les circonstances. Faites des essais pour déterminer ce qui vous convient le mieux. Pour bon nombre de personnes, la solution idéale consiste à faire alterner l'application de chaleur et l'application de froid, à raison d'environ cinq minutes par application.
La chaleur a un effet relaxant sur les muscles et est particulièrement efficace pour soulager les spasmes musculaires causés par la douleur articulaire; elle peut également stimuler la circulation sanguine, mais ne devrait pas être appliquée sur les articulations enflammées. Les sources de chaleur sont nombreuses : certaines personnes ont recours à une bain chaud ou à une douche, d'autres aiment se détendre dans une cuve thermale ou un bain tourbillon.
Le Sauna
Mieux vaut s'y attendre, l'entrée dans le sauna , une pièce en bois, ou se trouve un poêle sur lequel chauffe des pierres poreuses constitue un petit choc thermique. L'air est chaud et sec et la température comprise entre 80 et l00 degrés Si cette forte chaleur ambiante chasse les toxines, accélère la sudation et nettoie la peau, en revanche, elle ne fait pas maigrir.
Coutume finlandaise depuis plus de 2000 ans, le sauna est une tradition sociale et familiale au pays des lacs glacés et des forêts bleues. Il se pratique régulièrement et procure à ses utilisateurs de nombreux bienfaits : il calme les nerfs, aide à chasser le stress et élimine les tensions musculaires. Facteur de relaxation, il évacue la fatigue et redonne joie de vivre et tonus grâce à son action sédative. Les vertus du sauna sur le coeur ont fait l’objet de nombreuses études démontrant l’action bénéfique de ce soin sur la circulation sanguine et la peau.

Bien qu’il soit apprécié pour la stimulation de la circulation sanguine qu’il favorise, l’élimination des toxines qu’il génère et l’assouplissement musculaire qu’il procure, il est nécessaire de vérifier auprès de votre médecin votre aptitude à supporter la chaleur sèche du sauna avant de le pratiquer. La vasodilatation des vaisseaux due à la chaleur déclenche l’accélération rapide des battements du coeur et présente un danger pour les personnes atteintes de maladie cardio-vasculaire. Si le sauna est un outil de détente très efficace, il comporte certaines contre-indications en cas de troubles circulatoires. Le sauna est l’ennemi de la couperose, des petits vaisseaux sous-cutanés au niveau des membres inférieurs et des varices. Le sauna est également déconseillé aux asthmatiques et aux personnes souffrant de troubles respiratoires car il déclenche une accélération de la respiration et peut occasionner une sensation d'oppression.
Des chercheurs ont voulu savoir si la réalisation de séances de sauna après les entraînements pouvait jouer un rôle sur la performance en endurance. Ils ont ainsi constaté que lorsque les athlètes s'entraînent et profitent du sauna, leurs performances sur 5 km s'améliorent comparativement à la pratique de l'entraînement seul. Cette amélioration va de paire avec une augmentation du volume plasmatique et sanguin. La pratique régulière du sauna augmenterait donc un aspect quantitatif du transport des gaz et par conséquent les performances de durée. Bien que ce résultat nous interroge sur les mécanismes d'adaptation du corps, il reste à vérifier en recourant à un solide protocole d'étude. Vérification indispensable tant les connaissances ne sont jamais bien établies… La preuve par le froid.

Le froid est utilisé depuis de nombreuses années dans le traitement de pathologies musculaires. Son action est multiple. Outre son action antalgique, la réduction de la formation de l'œdème, il permet également de ralentir le métabolisme cellulaire permettant ainsi aux cellules saines limitrophes du traumatisme de survivre à l'hypoxie subséquente à ce dernier. Bien que l'ensemble de ces actions soit pertinent pour l'élaboration de programmes de récupération musculaire, une grande partie de ces études a été réalisée chez l'animal, rendant une éventuelle transposition chez l'homme .
L’article de Yanagisawa et coll. propose donc d’évaluer l’effet du refroidissement musculaire post-effort sur la formation de l’œdème et les douleurs musculaires induites par les micro dommages musculaires. Deux groupes de sept sujets ont été testés (groupe contrôle et groupe froid). Il a été demandé à chaque sujet de réaliser, sur un ergomètre spécifique, 5 séries de 12 répétitions (une minute de récupération entre les séries) de squats à 30 % de la force maximale (mesurée en concentrique), alternativement en concentrique et excentrique. Le but de cet exercice était d’induire des dommages musculaires importants au niveau du Triceps surae. L’œdème a été évalué par des Images par Résonance Magnétique (IRM) de la jambe, réalisées avant puis 24, 48, 96 et 168 heures après l’exercice. Les évaluations de la douleur musculaire ont été faites au cours d’un test de marche par l’intermédiaire d’une échelle visuelle analogique, aux mêmes moments que les mesures IRM. Environ 5 minutes après la fin de l’exercice musculaire fatigant, les sujets du groupe « froid » ont été immergés 15 minutes (jusqu’aux hanches) dans un bain d’eau froide ( 5 °C).
Bien que la perception de la douleur ne soit pas différente entre les groupes au cours des 168 heures suivant l’exercice, les mesures IRM mettent en évidence, 48 heures après la fin de l’exercice, la formation d’un œdème sur le Gastrocnemius medialis pour le groupe contrôle alors qu’aucun œdème n’est détecté pour le groupe « froid ».

Le travail ne s’intéresse pas directement à l’effet de la limitation de l’œdème sur la performance musculaire et sous-maximale. Et peut-être que d’autres techniques ( massage, hydrothérapie, électromyostimulation, cryothérapie à air froid…) donnent de meilleurs résultats. Néanmoins ces résultats sont à prendre en compte parce qu’il a été démontré qu’un œdème important peut augmenter les dommages musculaires. Cette limitation du phénomène inflammatoire par l’application du froid présente un intérêt majeur pour la récupération musculaire .

Alors que les émules de la "froide nouveauté" commencent à se multiplier, voilà qu'une autre équipe japonaise nous prévient. L'utilisation répétée de froid après l'effort peut avoir des effets négatifs sur l'entraînement. Le froid empêcherait l'augmentation du diamètre de certaines artères et limiterait ainsi l'irrigation des muscles.
Pour les auteurs de cette étude, l'entraînement induit des ajustements biologiques parmi lesquels se trouve l'augmentation de la température musculaire. Ces ajustements sont physiologiques, transitoires et essentiels pour permettre l'augmentation du flux sanguin, la régénération musculaire… En limitant ces processus, le froid atténuerait les effets de l'entraînement.

Alors après nos séances, entre la réduction des traumatismes par le froid et les adaptations positives par le chaud, il nous reste à choisir ! A choisir, où à alterner.


( Source : http://jfdeligementon.e-monsite.com/rubrique,apres-un-effort-chaud-ou-froid,187543.html )
 

Gregorius

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Re : Après l'entrainement, le chaud ou le froid ?

J' ai lu ,dans je ne sais quel article, qu' apres la seance il etait bien d' alterner eau chaude, eau froide pour augmenter la circulation du sang et ainsi mieux eliminer les toxines.
Certains "gros" de la salle racontait qu' il attendait une bonne heure avant de se laver sans expliquer pourquoi. Je n' ai jamais compris .
 

ludodo

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Re : Après l'entrainement, le chaud ou le froid ?

Interessant cet article merci ;)
Dans la salle où je m'entrainais avant on avait accès au sona et hammam j'aimais bien y faire un tour après l'entraînement c'est super relaxant en effet!
Pour le froid l'utilisation la plus courante que j'ai vu c'est sous forme de bombe ou de glace dans un torchon pour un traitement immédiat sur les foulures et petites entorses. Ca soulage également les inflammations comme les tendinites ou périostites!

:080402cool_prv::doctor:
 

Morpheus22

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Re : Après l'entrainement, le chaud ou le froid ?

Certains "gros" de la salle racontait qu' il attendait une bonne heure avant de se laver sans expliquer pourquoi. Je n' ai jamais compris .

Bon, je ne saurais l'expliquer non plus.
Mais la piste à explorer c'est que l'eau chaude provoque un relachement musculaire.
Je sais que pour des athlètes qui s'entraine deux fois par jour, une douche très chaude après le premier entrainement est déconseillée car elle relacherait trop les chaines musculaires. Ce serait néfaste pour la deuxième séance de la journée.
Pour ma part, je n'y crois pas du tout. Je suis un fervent adepte de la douche chaude, ça repose et "détend" bien. Après, j'enchaine avec une bonne sieste et ça me réussit bien.

Cela me semble être du même genre que ceux qui sont contre la natation pour les coureurs à pieds sous prétexte que ça "ramollit" les jambes .... Jamais entendu un truc aussi con.

A moins que l'eau chaude empêche l'absorbtion des protéines par les cellules musculaires endommagées... ????
 

Danny

デスノート
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Re : Après l'entrainement, le chaud ou le froid ?

Eh bien les gars c'est bien de poster dans le forum féminin...

Nous avons tous nos méthodes. Après les séances ou le cardio est majoritaire, direction sauna, 15/20 minutes, en deux fois, pas de hammam, chaleur trop moite pas trop bénéfique pour les articulations.

Quand la musculation est majoritaire, douche rapide tiède.

Dans l'ancien temps ( à l'époque des Balrogs) les bodyB attendaient avant de prendre une douche tout simplement pour favoriser la congestion post-entraînement.
 

Gregorius

Apprenti chimiste Neuro 1A
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Re : Après l'entrainement, le chaud ou le froid ?

Quel intérêt Danny d' attendre une congestion post training alors ?
 

ludodo

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Re : Après l'entrainement, le chaud ou le froid ?

Quel intérêt Danny d' attendre une congestion post training alors ?

Garder le plus longtemps possible un afflux sanguin important vers les muscles afin d'apporter les nutriments en plus grande quantité et notemment les acides aminés ? J'imagine.. c'est mon idée
 

Danny

デスノート
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Re : Après l'entrainement, le chaud ou le froid ?

Oui, garder le plus longtemps possible l'afflux sanguin. Pour certains la douche était tabou. Ils la prenaient probablement quelques heures après...ou pas. Personnellement ce que je remarque, c'est qu'une douche rapide tiède ne nuit pas à la congestion. Mais si j'attends pour me doucher, genre une heure, la sensation de "plénitude musculaire" est meilleure, ce qui n'empêche pas de s'essuyer correctement avec une serviette.
 

Gregorius

Apprenti chimiste Neuro 1A
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Re : Après l'entrainement, le chaud ou le froid ?

Merci les gars
 
Re : Après l'entrainement, le chaud ou le froid ?

Perso, je dirais les deux!
Ce que je fais en général après une bonne séance, c'est alterner eau chaude - eau froide 2 à 3 fois, 15 secondes à peu près à chaque fois (avec la pomme de douche en mode jet; ça fait une sorte de massage).

L'eau chaude détend les muscles et favorise la circulation, l'eau froide évite qu'ils "ramollissent" et tonifie. En plus, il est reconnu que le froid possède des vertus antalgiques. Ça peu sembler être 2 méthodes contradictoires, mais en alternant les deux, je me sens vraiment refait après.
 
Re : Après l'entrainement, le chaud ou le froid ?

[Source: WTS.fr -> http://wts.fr/Fiches_conseils_Recuperation.html]

En complément de ces aspects nutritionnels, un ensemble de procédures permettent aussi d’accélérer la vitesse de récupération en permettant notamment de drainer les toxines produites par le muscle durant l’effort et de baisser le niveau d’activation du système neuro-musculaire.
Parmi les techniques les plus importantes, on retrouvera :

  • L’hydrothérapie : c’est une technique très utilisée à haut-niveau en particulier aux USA. Elle consiste à utiliser des bains très chauds ou très froids, parfois en alternance. Le froid entraîne une vasoconstriction (diminution du diamètre des vaisseaux sanguins) et diminue les processus inflammatoires. Le chaud entraîne une vasodilatation. L’effet conjugué du chaud et du froid permet un drainage veineux important. En s’inspirant de cette méthode, on peut conseiller aux sportifs de profiter de la douche pour asperger les muscles des jambes en alternant eau très chaude et eau très froide. L’eau froide a l’avantage d’éviter un certain « ramollissement » musculaire et permet donc d’être en pleine forme le lendemain.
  • Les étirements : on s’attachera à étirer, de manière passive, l’ensemble des groupes musculaires sollicités pendant l’effort (quadriceps, ischio-jambiers, mollets, fessiers, lombaires, triceps…).
  • La relaxation : suite aux étirements, on pourra réaliser une séance de relaxation, allongé sur le dos sur le sol, en veillant à respirer avec le ventre. L’ambiance devra être reposante (silence ou musique douce, lumière tamisée, encens…)
  • Le massage : c’est une technique très appréciée des sportifs, parfois au détriment des autres. Le massage sera d’autant plus efficace si vous n’êtes pas en phase de digestion. Si votre « masseur » n’est pas expert, contentez vous de massages légers. Le massage sera plus agréable si la peau est lubrifiée (huile à l’arnica…etc).
  • L’électrostimulation : tous les électrostimulateurs proposent des programmes de récupération active relativement efficace. Il faut cependant veiller à ne pas utiliser des intensités trop élevées car votre muscle doit avant tout se reposer. Par ailleurs, les programmes de capillarisation sont très utilisés par les kinés, songez à faire de même.

Ces différentes techniques pourront être utilisées en synergie, cependant la vitesse de votre récupération ne sera pas forcément proportionnelle au temps passé à les appliquer. Bien que l’individualisation du processus de récupération soit essentielle, on peut suggérer de faire des étirements dans l’heure qui suit la fin de l’épreuve, un peu d’hydrothérapie sous la douche avant le massage, puis quelques minutes de relaxation après le dîner et avant de se coucher
 
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