Le pantocrine, fruit de la recherche russe, est extrait du velours des bois de cerfs maral, dont les propriétés toniques sont connues depuis plus de 2 000 ans. Des études conduites principalement en Russie, en Chine, au Japon et en Nouvelle-Zélande montrent ses multiples effets bénéfiques et tendent à justifier son usage traditionnel.
Les cerfs maral sont élevés au sud de la Sibérie, au cœur des montagnes de l’Altaï, dans de gigantesques réserves. Les Russes ont commencé l’élevage de cerfs aux alentours de 1840, lorsque leur population a commencé à rapidement décliner. L’élevage se pratique dans de vastes parcs clôturés dans lesquels les mâles peuvent se nourrir et les femelles élever leurs petits à l’abri des prédateurs.
Les bois des cerfs sont caducs et tombent naturellement à la fin de l’hiver. Chez les mammifères, ce sont les seuls organes capables de se régénérer complètement chaque année. Ils se développent avec une rapidité incroyable (pratiquement 10 mm par jour). En trois mois, les jeunes cornes repoussent plus grandes chaque année. Lorsqu’elles atteignent leur taille définitive, les cartilages qu’elles contiennent se transforment progressivement en os.
Dans ce processus final, l’apport sanguin et les nerfs disparaissent. Lorsque les bois se sont totalement durcis, les cerfs les frottent contre les arbres ou les rochers pour enlever la peau restante. Le résultat de ces frottements est que le cerf développe des armes osseuses bien effilées pour combattre les menaces qui pèsent sur le harem des femelles pendant la saison des accouplements.
Chaque printemps, le cycle des bois recommence à nouveau : la peau autour du pédicule s’étend et se développe, amorçant la croissance des nouveaux bois. Le bois dur de la saison précédente est rejeté, la croissance du velours de la nouvelle saison débute. Les nouveaux bois se couvrent d’un tissu tégumentaire velouté appelé velours. C’est ensuite ce velours qui est récolté pour ses propriétés médicinales, lorsque les ramures sont encore molles et veloutées et qu’elles n’ont pas encore commencé à se calcifier.
On raconte qu’à l’époque où les ramures sont coupées, d’étranges touristes apparaissent dans les régions d’élevage des cerfs maral. Ils viennent pour se baigner dans la mixture brune utilisée pour bouillir les bois. Depuis toujours, les hommes ont fait une étroite analogie entre la rapidité de la croissance des bois de cerf et la jeunesse, et croient à leurs vertus aphrodisiaques.
Un usage en médecine traditionnelle remontant à plus de 2 000 ans
Les premières preuves documentées de l’usage du velours de bois de cerf comme remède ont été trouvées sur un rouleau de soie recouvrant une tombe Han dans la province chinoise du Hunan. Le rouleau semble dater de 2 000 ans et recommande des traitements et des prescriptions utilisant du velours de cerf pour 52 maladies différentes. En fait, le cerf était souvent associé au dieu chinois de la longévité. L’usage des bois de cerf remonte à la dynastie Huan, entre 206 av. j.-c. et 220 de notre ère. Au xvie siècle, un texte médical liste différentes préparations incluant des pilules, des teintures et des onguents.
Dans son Grand Materia medica de médecine traditionnelle chinoise, Li Shi-Zen décrit le velours de cerf comme une « herbe » (les extraits de plantes et d’animaux sont présentés de la même façon en médecine traditionnelle chinoise) qui tonifie le yang et il liste différentes fonctions qu’il lui attribue :
• accroît les forces vitales ;
• stimule la volonté ;
• renforce les muscles et les os ;
• soigne la débilité ;
• réduit les effets des rhumatismes ;
• prévient l’ostéomyélite ;
• stoppe l’hémorragie utérine ;
• retarde la sénilité ;
• prévient l’impuissance masculine.
Le velours de cerf occupe toujours aujourd’hui une large place dans la pharmacopée de la médecine traditionnelle chinoise : il est classé juste derrière le ginseng en terme d’importance.
Il est utilisé comme tonique, pour améliorer la santé des os, nourrir le sang, soulager l’enflure et traiter l’impuissance.
Le pantocrine, issu de la recherche russe
En Russie, l’usage médicinal du velours de cerf remonte aux années 1400. Mais c’est dans les années 1930 qu’un extrait alcoolique de velours de bois de cerf a été développé par des scientifiques soviétiques : c’est le pantocrine.
Les Russes ont alors commencé à conduire toute une série d’essais précliniques sur animaux ainsi que de vastes études cliniques pour évaluer ses effets bénéfiques. Depuis, des centaines d’articles ont également été publiées par des scientifiques chinois, coréens, japonais et néo-zélandais sur les effets bénéfiques d’extraits de velours de cerf. Il est utilisé depuis des centaines d’années pour contrôler la pression sanguine, augmenter les niveaux d’hémoglobine, accroître l’efficacité de la fonction pulmonaire ainsi que la récupération après l’effort, améliorer le tonus musculaire et les fonctions glandulaires, soulager l’inflammation de l’arthrite et guérir les ulcères gastriques.
Riche en facteurs de croissance
Le velours de bois de cerf est un tissu qui croit extrêmement rapidement et qui contient de nombreux facteurs de croissance.
Dans des études scientifiques analysant les propriétés médicales de ce velours de bois de cerf, des chercheurs de Nouvelle-Zélande ont montré que des extraits améliorent la croissance cellulaire et produisent également des effets antitumoraux et antiviraux.
Au cours d’une investigation portant sur les facteurs faisant se développer les bois, un groupe de scientifiques a mesuré un facteur hormonal naturel appelé facteur-1 de croissance, similaire à l’insuline ou IGF-1. Des niveaux élevés de ce facteur et de ses récepteurs ont été observés dans le sang des cerfs au cours de la période de croissance des bois. Ils ont également constaté que les IGF-1 et les IGF-2 (un facteur de croissance apparenté) favorisent la croissance de cultures de lignées cellulaires provenant de souris. Lorsque l’on administre du velours de cerf à des poulets, leur taux de croissance et le poids de leurs testicules sont augmentés1.
Chez le cerf, ces facteurs de croissance augmentent la division cellulaire et contribuent à la croissance rapide de ses bois. On peut facilement imaginer qu’ils puissent jouer un rôle chez l’homme dans la régénération cellulaire et les processus de réparation.
L’IGF-1 est un polypeptide produit par l’hormone de croissance. La majorité des effets d’accroissement de la force et des muscles, et d’action antivieillissement de l’hormone de croissance est directement liée à sa conversion en IGF-1 dans le foie et dans d’autres tissus. Celui-ci augmente le transport des acides aminés vers les muscles à travers l’ensemble du corps, favorisant ainsi la régénération des tissus après un exercice physique.
Lorsque nous sommes jeunes, nous avons une concentration relativement saine d’hormone de croissance et donc d’IGF-1. C’est pour cela qu’à l’adolescence, la plupart d’entre nous sont minces, avec peu de masse grasse et une bonne musculature. Au fur et à mesure que nous prenons de l’âge, les niveaux d’hormone de croissance diminuent en même temps que ceux de l’IGF-1, provoquant l’atrophie des muscles. Le velours de bois de cerf est une source naturelle de facteurs de croissance susceptibles d’améliorer le développement musculaire.
Favorise la guérison des blessures cutanées
Le cycle de renouvellement des bois des cerfs nécessite une croissance régénérative rapide, analogue à celle rencontrée au cours de la réparation de tissus. Les mécanismes moléculaires régulant ces processus ne sont pas totalement élucidés mais il semble que les facteurs de croissance constituent d’importants médiateurs. De précédentes études ont montré que le velours de cerf contient différents facteurs de croissance et que des extraits stimulent in vitro la croissance de fibroblastes.
L’efficacité d’un extrait de velours de cerf sur la guérison de blessures chez des rats souffrant d’un diabète induit expérimentalement a été évaluée. Les animaux ont reçu de façon aléatoire sur leur peau une application de gel à base d’extrait de velours de cerf ou un gel placebo. Les résultats ont montré que l’application topique d’un extrait de velours de cerf accélère la guérison de plaies cutanées2.
Chez des rats et des lapins, le pantocrine améliore des lésions induites similaires à celles provoquées par des coups de fouets en stimulant la glycolyse dans les tissus nerveux3.
Améliore les performances
Des études sur l’animal et sur l’homme montrent que le pantocrine stimule les performances physiques. Une équipe de scientifiques a ainsi montré que le pantocrine augmentait la capacité de travail de souris4.
En 1974, deux médecins russes ont trouvé que le pantocrine améliorait les performances de sportifs en bonne santé. Sur un vélo d’entraînement, des athlètes ayant pris du pantocrine réalisaient 74 kg/m de travail dynamique contre seulement 15 kg/m pour ceux n’en ayant pas reçu5. De même, sur une course de 3 000 m, les performances des athlètes ont été accrues par l’administration de pantocrine. 50 hommes âgés de 18 à 23 ans ont couru sur 3 000 m et leurs temps ont été chronométrés. L’administration d’une dose de 30 ml d’un extrait de velours de cerf 30 mn avant la course suivante a réduit le temps moyen nécessaire pour parcourir les 3 000 m de 14 mn et 48 s à 14 mn et 4 s. Le temps nécessaire pour parcourir les 3 000 m a été réduit chez la majorité des sujets.
Le Dr Arkady Koltun, président du comité médical de la Fédération russe de bodybuilding, a conduit des recherches sur des agents anabolisants qui pouvaient améliorer les performances, la force et la musculature sur des athlètes russes. Dans des études sur des kayakistes, des lanceurs de poids et des bodybuilders russes, il a constaté que le velours de bois de cerf avait des propriétés myotropiques (accroissait la force musculaire). Il a également trouvé qu’il avait un puissant effet neurotropique (renforce les nerfs) et qu’il est bénéfique dans le traitement des maladies infectieuses, de la fatigue et de l’hypertension.
Il a également révélé que le pantocrine induit une augmentation significative de l’endurance des athlètes. Après avoir utilisé le pantocrine dans le festival préolympique en Russie, deux des meilleurs kayakistes et un recordman mondial de canoë ont obtenu des résultats remarquablement améliorés. Non seulement les sportifs ont stabilisé leur temps de course une semaine avant la compétition, mais ils ont aussi augmenté de façon très importante la vitesse de leurs avirons. Tous ont reçu des médailles d’or et établi de nouveaux records du monde.
Un essai a été réalisé sur des athlètes néo-zélandais qui ont reçu quotidiennement pendant dix semaines 70 mg d’un extrait de velours de cerf ou un placebo, tout en suivant un entraînement modéré. Ils ont subi des tests à deux reprises au cours de la période de supplémentation et une fois qu’elle a été terminée. Les modifications de leur composition corporelle ont été évaluées au début et à la fin de l’étude.
Les chercheurs ont constaté que la prise de l’extrait de velours de cerf avait multiplié par deux l’endurance musculaire des athlètes, ce qui tendait à confirmer les conclusions de précédentes études suggérant que le velours de cerf améliorait l’activité musculaire. Les athlètes ayant pris l’extrait de velours de cerf ont perdu davantage de masse grasse que ceux du groupe témoin, mais la taille de leurs muscles n’a pas augmenté. Les chercheurs ont supposé que l’extrait de velours de cerf stimulait l’efficacité musculaire sans augmenter la masse musculaire. Ils ont émis la théorie que le velours de cerf pouvait améliorer l’apport sanguin aux muscles ou agir comme un anti-inflammatoire, permettant ainsi aux athlètes de récupérer plus rapidement des sessions d’entraînement6.
Des chercheurs de l’université d’Alberta, au Canada, ont testé la capacité du velours de cerf à augmenter la force et l’endurance chez des cadets de l’académie de police d’Edmonton. Ils ont constaté que le velours de cerf a augmenté les niveaux de testostérone dans le sang des hommes ayant participé à l’étude7. Cependant, dans ce cas, la supplémentation n’a eu aucun effet sur leur endurance ni sur leurs performances physiques. Cette absence d’effet pourrait être due à une dose insuffisante de supplémentation.
Favorise la récupération des athlètes surentraînés
Le Dr Koltun a décrit un phénomène intéressant qui se produit chez des athlètes surentraînés, même jeunes. Il explique que lorsqu’ils s’entraînent trop intensément, ils développent dans leur muscle cardiaque des déséquilibres d’électrolytes qui s’accompagnent d’une perte de récupération et d’endurance. Il appelle cet état une dystrophie du myocarde et explique que les électrocardiogrammes montrent des vagues T dysphasiques extrêmement négatives, reflets d’une repolarisation des ventricules cardiaques.
Le Dr Koltun soutient que les sportifs avec une dystrophie du myocarde ont un problème de repolarisation du myocarde et que cela limite nettement leurs performances. Mais cela peut s’améliorer s’ils arrêtent leurs activités d’entraînement pendant deux semaines. Lorsqu’on leur donne du pantocrine avec de l’inosine et de la vitamine B6, le temps de récupération pouvait être ramené à dix jours. En d’autres termes, le temps de récupération des athlètes était réduit de façon très importante. Cela leur permet de participer à de nombreuses compétitions intercalées de courtes périodes de récupération.
Un effet antivieillissement
Des études réalisées par des chercheurs chinois ont montré des effets marqués de préparations à base de velours de bois de cerf sur des paramètres biochimiques liés au vieillissement sur des souris à la sénescence accélérée (SAM), un modèle de sénilité. L’extrait de velours de cerf a été administré aux animaux pendant huit jours. Les paramètres normalement associés à la sénilité ont été améliorés chez les animaux traités : augmentation de la testostérone plasmatique, diminution de l’activité oxydative dans le foie et le cerveau, augmentation du contenu hépatique en protéines, de l’activité de la superoxyde dismutase dans le foie et de la production d’ARN. Les effets n’étaient généralement observés que sur les variétés SAM et non dans les variétés d’animaux témoins, suggérant que la préparation à base de velours de cerf pourrait exercer un effet antivieillissement chez des animaux séniles8.
Renforce le système immunitaire
L’utilisation du velours de cerf par les Coréens pendant les mois d’hiver a conduit les chercheurs à penser qu’il pouvait renforcer le système immunitaire. Des chercheurs chinois ont ainsi montré que lorsque l’on injectait du pantocrine à la dose de 0,52 mg/kg dans le péritoine de souris normales ou immunodéficientes, la fonction de phagocytose de leurs macrophages était stimulée9. Le Grand Materia medica de médecine traditionnelle chinoise indique qu’il augmente le nombre des globules blancs et rouges. Des études chinoises indiquent que lorsque l’on traite des rats avec un extrait de velours de cerf, le nombre de leurs monocytes augmente, suggérant la présence de composants susceptibles d’affecter le système immunitaire.
En Nouvelle-Zélande, une étude in vitro conduite à Invernay par une agence gouvernementale indique qu’un extrait aqueux de velours de cerf stimulait la prolifération de lymphocytes humains10. Une autre équipe de chercheurs a montré qu’un extrait de velours de cerf ralentissait la croissance de cellules tumorales et pourrait être utilisé dans le futur contre le cancer11.
Une action possible sur la pression sanguine
Dans deux études non contrôlées, le velours de cerf a montré des effets hypotenseurs. Un chercheur russe a étudié 32 patientes avec une pression sanguine élevée causée par une obésité ou une ménopause précoce. Toutes ont été traitées par un extrait alcoolique de velours de cerf (4,5 ml par jour par voie orale ou 2 ml par injection), respectivement pendant 20 ou 30 jours. Elles ont ensuite été examinées par un médecin. Vingt-six patientes (huit prenant le traitement par voie orale et 18 par injections) avaient une pression sanguine sensiblement plus basse et ont rapporté des améliorations. Celles qui ont fait état d’améliorations avaient une pression élevée depuis neuf à dix ans.
Le même chercheur a étudié les effets d’un extrait injectable de velours de cerf sur 13 autres patientes avec une hypertension causée par des troubles cardiaques, comme des palpitations ou de l’arythmie. Les sujets ont reçu une injection pendant 20 jours et ont été examinés 10 jours après la fin du traitement. L’état de 11 des patientes a été amélioré.
Dans ces deux études, l’absence de groupe témoin rend leurs résultats intéressants mais impossibles à évaluer scientifiquement12. Cependant, ces travaux renforcent ceux d’un autre chercheur russe qui a observé que le pantocrine contrait les effets d’une administration d’adrénaline. Il concluait que le velours de cerf agissait d’une manière similaire à celle du neurotransmetteur acétylcholine13.
Réduit le cholestérol
Un chercheur russe a étudié chez des cochons d’Inde les effets d’un extrait alcoolique de velours de cerf sur les niveaux de cholestérol. Le traitement a abaissé les niveaux de cholestérol dans le foie de 1,610 mg/100 g de tissu sec à 1,311 mg. Le cholestérol dans la rate et le cerveau a également été réduit. Par contre, il a été augmenté dans les reins, le cortex et la moelle. Les chercheurs ont émis la théorie que l’extrait de velours de cerf provoquait la filtration du cholestérol hors du sang et, par suite, une augmentation de ses niveaux dans les reins et une baisse partout ailleurs14.
Une action anti-inflammatoire
Le velours de bois de cerf contient de la chondroïtine, de la glucosamine et du collagène de type II. Des essais cliniques ont montré que ces substances peuvent non seulement soulager la douleur mais également réparer les articulations endommagées. Le velours de cerf contient également des anti-inflammatoires naturels.
Des études scientifiques réalisées en Russie, en Chine et en Nouvelle-Zélande ont examiné les propriétés anti-inflammatoires du velours de cerf et ses effets bénéfiques sur la formation des cartilages. Des travaux ont ainsi évalué l’efficacité anti-inflammatoire du velours de cerf sur des tissus enflammés de souris. L’étude a montré que le velours de cerf était aussi efficace, si ce n’est plus, que la dexaméthasone, un corticostéroïde utilisé contre l’inflammation.
Une étude a évalué l’effet d’un extrait de velours de cerf sur des chiens souffrant d’ostéoarthrite. Treize animaux ont reçu pendant 30 jours un placebo puis un extrait de velours de cerf pendant 60 jours. Vingt-cinq autres chiens ont reçu l’extrait pendant 60 jours. L’état des chiens n’a pas été amélioré lorsqu’ils recevaient un placebo. Par contre, lorsqu’ils ont reçu l’extrait de bois de velours, leur vitalité et leur capacité à réaliser leurs activités quotidiennes ont été améliorées15.
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Références :
1. Goss R.J., Future directions in antler research., Anat. Rec., 1995, 241:291-302.
2. Mikler J.R. et al., Effects of topical Elk velvet antler on cutaneous would healing in streptozotocin-induced diabetic rats, J. Alter. Complem. Med., 2004 Oct, 10(5) : 835-40.
3. Takikawa K. et al., Studies on experimental whiplash injury III : changes in enzyme activation of cervical cords remedy, Folia Pharmacol. Japonica, 1972, 68:473-488.
4. Breckhman J.T., The biological activity of the antlers of deer and other deer species, Ivestio Sibirskogo Ordelemia Akalemi Nank. SISR, 1969, Biological series n° 10(2) : 112-115.
5. Yudin A.M., Dubryakov, A guide for the preparation and storage of uncalcified male antlers as a medicinal raw material, in Reindeer antlers, Academy of Sciences of the URSS, Far East Science Center, Vladivostok, 1974.
6. Deer velvet linked with athletes, The New Zealand Game industry Board Media Statement, February 18, 1998.
7. Fisher B.D. et al., Strenght training parameters in Edmonton police recruits following supplementation with elk velvet antler (EVA), University of Alberta, 1998.
8. Wang B.X. et al., Effects of repeated administration of deer antler extract on biochemical changes related to aging in senescence-accelerated mice, Chem. Pharm. Bull., 1988, 36 : 2593-2598.
9. Wang B.X., Advances in research of the chemistry, pharmacology and clinical applications of pilose antler. Proceedings of the International Symposium on deer products, Changchun, People’s Republic of China, 1996, 14-32.
10. New Zealand Game Industry Board, Draft technical manual, 1998, 24-5.
11. Sutti J.M. et al., The New Zealand velvet antler industry : background and research findings, International symposium on cervi parvum cornu, KSP proceedings, Oct 1, 1994, Seoul, Korea, pp. 86-135.
12 Alboc N.A., Information on the use of pantocrine in menopausal conditions, collection of scientific works of the scientific research laboratory for breeding deer with non-ossified antlers, Altai Scientific Research Institute of Agriculture, 1969, Pantocrine part 2 : 73-85.
13. Tevis A.S., Effects of temperature factors on pharmacological activity of extracts from antlers, Collection of scientific works of the scientific research laboratory for breeding deer with non-ossified antlers, Altai Scientific Research Institute of Agriculture, 1969, Pantocrine part 2 : 14-17.
14. Soshnianina M.P., Influence of extract of the pantui of Transbuikal wapiti on certain characteristics of lipid protein metabolism in the tissue of Guinea pigs in normal conditions, Materialy Vtoroi Nauchrnoi Konferentsii Molodykh, 1974, 49-52.
15. Moreau M. et al., Clinical evaluation of a powder of quality elk velvet antler for the treatment of osteoarthrosis in dog, Can. Vet. J., 2004, Feb., 45(2) : 133-9.
(1er janvier 2008)
http://www.nutranews.org/article.php3?id_rubrique=24&id_article=899
Les cerfs maral sont élevés au sud de la Sibérie, au cœur des montagnes de l’Altaï, dans de gigantesques réserves. Les Russes ont commencé l’élevage de cerfs aux alentours de 1840, lorsque leur population a commencé à rapidement décliner. L’élevage se pratique dans de vastes parcs clôturés dans lesquels les mâles peuvent se nourrir et les femelles élever leurs petits à l’abri des prédateurs.
Les bois des cerfs sont caducs et tombent naturellement à la fin de l’hiver. Chez les mammifères, ce sont les seuls organes capables de se régénérer complètement chaque année. Ils se développent avec une rapidité incroyable (pratiquement 10 mm par jour). En trois mois, les jeunes cornes repoussent plus grandes chaque année. Lorsqu’elles atteignent leur taille définitive, les cartilages qu’elles contiennent se transforment progressivement en os.
Dans ce processus final, l’apport sanguin et les nerfs disparaissent. Lorsque les bois se sont totalement durcis, les cerfs les frottent contre les arbres ou les rochers pour enlever la peau restante. Le résultat de ces frottements est que le cerf développe des armes osseuses bien effilées pour combattre les menaces qui pèsent sur le harem des femelles pendant la saison des accouplements.
Chaque printemps, le cycle des bois recommence à nouveau : la peau autour du pédicule s’étend et se développe, amorçant la croissance des nouveaux bois. Le bois dur de la saison précédente est rejeté, la croissance du velours de la nouvelle saison débute. Les nouveaux bois se couvrent d’un tissu tégumentaire velouté appelé velours. C’est ensuite ce velours qui est récolté pour ses propriétés médicinales, lorsque les ramures sont encore molles et veloutées et qu’elles n’ont pas encore commencé à se calcifier.
On raconte qu’à l’époque où les ramures sont coupées, d’étranges touristes apparaissent dans les régions d’élevage des cerfs maral. Ils viennent pour se baigner dans la mixture brune utilisée pour bouillir les bois. Depuis toujours, les hommes ont fait une étroite analogie entre la rapidité de la croissance des bois de cerf et la jeunesse, et croient à leurs vertus aphrodisiaques.
Un usage en médecine traditionnelle remontant à plus de 2 000 ans
Les premières preuves documentées de l’usage du velours de bois de cerf comme remède ont été trouvées sur un rouleau de soie recouvrant une tombe Han dans la province chinoise du Hunan. Le rouleau semble dater de 2 000 ans et recommande des traitements et des prescriptions utilisant du velours de cerf pour 52 maladies différentes. En fait, le cerf était souvent associé au dieu chinois de la longévité. L’usage des bois de cerf remonte à la dynastie Huan, entre 206 av. j.-c. et 220 de notre ère. Au xvie siècle, un texte médical liste différentes préparations incluant des pilules, des teintures et des onguents.
Dans son Grand Materia medica de médecine traditionnelle chinoise, Li Shi-Zen décrit le velours de cerf comme une « herbe » (les extraits de plantes et d’animaux sont présentés de la même façon en médecine traditionnelle chinoise) qui tonifie le yang et il liste différentes fonctions qu’il lui attribue :
• accroît les forces vitales ;
• stimule la volonté ;
• renforce les muscles et les os ;
• soigne la débilité ;
• réduit les effets des rhumatismes ;
• prévient l’ostéomyélite ;
• stoppe l’hémorragie utérine ;
• retarde la sénilité ;
• prévient l’impuissance masculine.
Le velours de cerf occupe toujours aujourd’hui une large place dans la pharmacopée de la médecine traditionnelle chinoise : il est classé juste derrière le ginseng en terme d’importance.
Il est utilisé comme tonique, pour améliorer la santé des os, nourrir le sang, soulager l’enflure et traiter l’impuissance.
Le pantocrine, issu de la recherche russe
En Russie, l’usage médicinal du velours de cerf remonte aux années 1400. Mais c’est dans les années 1930 qu’un extrait alcoolique de velours de bois de cerf a été développé par des scientifiques soviétiques : c’est le pantocrine.
Les Russes ont alors commencé à conduire toute une série d’essais précliniques sur animaux ainsi que de vastes études cliniques pour évaluer ses effets bénéfiques. Depuis, des centaines d’articles ont également été publiées par des scientifiques chinois, coréens, japonais et néo-zélandais sur les effets bénéfiques d’extraits de velours de cerf. Il est utilisé depuis des centaines d’années pour contrôler la pression sanguine, augmenter les niveaux d’hémoglobine, accroître l’efficacité de la fonction pulmonaire ainsi que la récupération après l’effort, améliorer le tonus musculaire et les fonctions glandulaires, soulager l’inflammation de l’arthrite et guérir les ulcères gastriques.
Riche en facteurs de croissance
Le velours de bois de cerf est un tissu qui croit extrêmement rapidement et qui contient de nombreux facteurs de croissance.
Dans des études scientifiques analysant les propriétés médicales de ce velours de bois de cerf, des chercheurs de Nouvelle-Zélande ont montré que des extraits améliorent la croissance cellulaire et produisent également des effets antitumoraux et antiviraux.
Au cours d’une investigation portant sur les facteurs faisant se développer les bois, un groupe de scientifiques a mesuré un facteur hormonal naturel appelé facteur-1 de croissance, similaire à l’insuline ou IGF-1. Des niveaux élevés de ce facteur et de ses récepteurs ont été observés dans le sang des cerfs au cours de la période de croissance des bois. Ils ont également constaté que les IGF-1 et les IGF-2 (un facteur de croissance apparenté) favorisent la croissance de cultures de lignées cellulaires provenant de souris. Lorsque l’on administre du velours de cerf à des poulets, leur taux de croissance et le poids de leurs testicules sont augmentés1.
Chez le cerf, ces facteurs de croissance augmentent la division cellulaire et contribuent à la croissance rapide de ses bois. On peut facilement imaginer qu’ils puissent jouer un rôle chez l’homme dans la régénération cellulaire et les processus de réparation.
L’IGF-1 est un polypeptide produit par l’hormone de croissance. La majorité des effets d’accroissement de la force et des muscles, et d’action antivieillissement de l’hormone de croissance est directement liée à sa conversion en IGF-1 dans le foie et dans d’autres tissus. Celui-ci augmente le transport des acides aminés vers les muscles à travers l’ensemble du corps, favorisant ainsi la régénération des tissus après un exercice physique.
Lorsque nous sommes jeunes, nous avons une concentration relativement saine d’hormone de croissance et donc d’IGF-1. C’est pour cela qu’à l’adolescence, la plupart d’entre nous sont minces, avec peu de masse grasse et une bonne musculature. Au fur et à mesure que nous prenons de l’âge, les niveaux d’hormone de croissance diminuent en même temps que ceux de l’IGF-1, provoquant l’atrophie des muscles. Le velours de bois de cerf est une source naturelle de facteurs de croissance susceptibles d’améliorer le développement musculaire.
Favorise la guérison des blessures cutanées
Le cycle de renouvellement des bois des cerfs nécessite une croissance régénérative rapide, analogue à celle rencontrée au cours de la réparation de tissus. Les mécanismes moléculaires régulant ces processus ne sont pas totalement élucidés mais il semble que les facteurs de croissance constituent d’importants médiateurs. De précédentes études ont montré que le velours de cerf contient différents facteurs de croissance et que des extraits stimulent in vitro la croissance de fibroblastes.
L’efficacité d’un extrait de velours de cerf sur la guérison de blessures chez des rats souffrant d’un diabète induit expérimentalement a été évaluée. Les animaux ont reçu de façon aléatoire sur leur peau une application de gel à base d’extrait de velours de cerf ou un gel placebo. Les résultats ont montré que l’application topique d’un extrait de velours de cerf accélère la guérison de plaies cutanées2.
Chez des rats et des lapins, le pantocrine améliore des lésions induites similaires à celles provoquées par des coups de fouets en stimulant la glycolyse dans les tissus nerveux3.
Améliore les performances
Des études sur l’animal et sur l’homme montrent que le pantocrine stimule les performances physiques. Une équipe de scientifiques a ainsi montré que le pantocrine augmentait la capacité de travail de souris4.
En 1974, deux médecins russes ont trouvé que le pantocrine améliorait les performances de sportifs en bonne santé. Sur un vélo d’entraînement, des athlètes ayant pris du pantocrine réalisaient 74 kg/m de travail dynamique contre seulement 15 kg/m pour ceux n’en ayant pas reçu5. De même, sur une course de 3 000 m, les performances des athlètes ont été accrues par l’administration de pantocrine. 50 hommes âgés de 18 à 23 ans ont couru sur 3 000 m et leurs temps ont été chronométrés. L’administration d’une dose de 30 ml d’un extrait de velours de cerf 30 mn avant la course suivante a réduit le temps moyen nécessaire pour parcourir les 3 000 m de 14 mn et 48 s à 14 mn et 4 s. Le temps nécessaire pour parcourir les 3 000 m a été réduit chez la majorité des sujets.
Le Dr Arkady Koltun, président du comité médical de la Fédération russe de bodybuilding, a conduit des recherches sur des agents anabolisants qui pouvaient améliorer les performances, la force et la musculature sur des athlètes russes. Dans des études sur des kayakistes, des lanceurs de poids et des bodybuilders russes, il a constaté que le velours de bois de cerf avait des propriétés myotropiques (accroissait la force musculaire). Il a également trouvé qu’il avait un puissant effet neurotropique (renforce les nerfs) et qu’il est bénéfique dans le traitement des maladies infectieuses, de la fatigue et de l’hypertension.
Il a également révélé que le pantocrine induit une augmentation significative de l’endurance des athlètes. Après avoir utilisé le pantocrine dans le festival préolympique en Russie, deux des meilleurs kayakistes et un recordman mondial de canoë ont obtenu des résultats remarquablement améliorés. Non seulement les sportifs ont stabilisé leur temps de course une semaine avant la compétition, mais ils ont aussi augmenté de façon très importante la vitesse de leurs avirons. Tous ont reçu des médailles d’or et établi de nouveaux records du monde.
Un essai a été réalisé sur des athlètes néo-zélandais qui ont reçu quotidiennement pendant dix semaines 70 mg d’un extrait de velours de cerf ou un placebo, tout en suivant un entraînement modéré. Ils ont subi des tests à deux reprises au cours de la période de supplémentation et une fois qu’elle a été terminée. Les modifications de leur composition corporelle ont été évaluées au début et à la fin de l’étude.
Les chercheurs ont constaté que la prise de l’extrait de velours de cerf avait multiplié par deux l’endurance musculaire des athlètes, ce qui tendait à confirmer les conclusions de précédentes études suggérant que le velours de cerf améliorait l’activité musculaire. Les athlètes ayant pris l’extrait de velours de cerf ont perdu davantage de masse grasse que ceux du groupe témoin, mais la taille de leurs muscles n’a pas augmenté. Les chercheurs ont supposé que l’extrait de velours de cerf stimulait l’efficacité musculaire sans augmenter la masse musculaire. Ils ont émis la théorie que le velours de cerf pouvait améliorer l’apport sanguin aux muscles ou agir comme un anti-inflammatoire, permettant ainsi aux athlètes de récupérer plus rapidement des sessions d’entraînement6.
Des chercheurs de l’université d’Alberta, au Canada, ont testé la capacité du velours de cerf à augmenter la force et l’endurance chez des cadets de l’académie de police d’Edmonton. Ils ont constaté que le velours de cerf a augmenté les niveaux de testostérone dans le sang des hommes ayant participé à l’étude7. Cependant, dans ce cas, la supplémentation n’a eu aucun effet sur leur endurance ni sur leurs performances physiques. Cette absence d’effet pourrait être due à une dose insuffisante de supplémentation.
Favorise la récupération des athlètes surentraînés
Le Dr Koltun a décrit un phénomène intéressant qui se produit chez des athlètes surentraînés, même jeunes. Il explique que lorsqu’ils s’entraînent trop intensément, ils développent dans leur muscle cardiaque des déséquilibres d’électrolytes qui s’accompagnent d’une perte de récupération et d’endurance. Il appelle cet état une dystrophie du myocarde et explique que les électrocardiogrammes montrent des vagues T dysphasiques extrêmement négatives, reflets d’une repolarisation des ventricules cardiaques.
Le Dr Koltun soutient que les sportifs avec une dystrophie du myocarde ont un problème de repolarisation du myocarde et que cela limite nettement leurs performances. Mais cela peut s’améliorer s’ils arrêtent leurs activités d’entraînement pendant deux semaines. Lorsqu’on leur donne du pantocrine avec de l’inosine et de la vitamine B6, le temps de récupération pouvait être ramené à dix jours. En d’autres termes, le temps de récupération des athlètes était réduit de façon très importante. Cela leur permet de participer à de nombreuses compétitions intercalées de courtes périodes de récupération.
Un effet antivieillissement
Des études réalisées par des chercheurs chinois ont montré des effets marqués de préparations à base de velours de bois de cerf sur des paramètres biochimiques liés au vieillissement sur des souris à la sénescence accélérée (SAM), un modèle de sénilité. L’extrait de velours de cerf a été administré aux animaux pendant huit jours. Les paramètres normalement associés à la sénilité ont été améliorés chez les animaux traités : augmentation de la testostérone plasmatique, diminution de l’activité oxydative dans le foie et le cerveau, augmentation du contenu hépatique en protéines, de l’activité de la superoxyde dismutase dans le foie et de la production d’ARN. Les effets n’étaient généralement observés que sur les variétés SAM et non dans les variétés d’animaux témoins, suggérant que la préparation à base de velours de cerf pourrait exercer un effet antivieillissement chez des animaux séniles8.
Renforce le système immunitaire
L’utilisation du velours de cerf par les Coréens pendant les mois d’hiver a conduit les chercheurs à penser qu’il pouvait renforcer le système immunitaire. Des chercheurs chinois ont ainsi montré que lorsque l’on injectait du pantocrine à la dose de 0,52 mg/kg dans le péritoine de souris normales ou immunodéficientes, la fonction de phagocytose de leurs macrophages était stimulée9. Le Grand Materia medica de médecine traditionnelle chinoise indique qu’il augmente le nombre des globules blancs et rouges. Des études chinoises indiquent que lorsque l’on traite des rats avec un extrait de velours de cerf, le nombre de leurs monocytes augmente, suggérant la présence de composants susceptibles d’affecter le système immunitaire.
En Nouvelle-Zélande, une étude in vitro conduite à Invernay par une agence gouvernementale indique qu’un extrait aqueux de velours de cerf stimulait la prolifération de lymphocytes humains10. Une autre équipe de chercheurs a montré qu’un extrait de velours de cerf ralentissait la croissance de cellules tumorales et pourrait être utilisé dans le futur contre le cancer11.
Une action possible sur la pression sanguine
Dans deux études non contrôlées, le velours de cerf a montré des effets hypotenseurs. Un chercheur russe a étudié 32 patientes avec une pression sanguine élevée causée par une obésité ou une ménopause précoce. Toutes ont été traitées par un extrait alcoolique de velours de cerf (4,5 ml par jour par voie orale ou 2 ml par injection), respectivement pendant 20 ou 30 jours. Elles ont ensuite été examinées par un médecin. Vingt-six patientes (huit prenant le traitement par voie orale et 18 par injections) avaient une pression sanguine sensiblement plus basse et ont rapporté des améliorations. Celles qui ont fait état d’améliorations avaient une pression élevée depuis neuf à dix ans.
Le même chercheur a étudié les effets d’un extrait injectable de velours de cerf sur 13 autres patientes avec une hypertension causée par des troubles cardiaques, comme des palpitations ou de l’arythmie. Les sujets ont reçu une injection pendant 20 jours et ont été examinés 10 jours après la fin du traitement. L’état de 11 des patientes a été amélioré.
Dans ces deux études, l’absence de groupe témoin rend leurs résultats intéressants mais impossibles à évaluer scientifiquement12. Cependant, ces travaux renforcent ceux d’un autre chercheur russe qui a observé que le pantocrine contrait les effets d’une administration d’adrénaline. Il concluait que le velours de cerf agissait d’une manière similaire à celle du neurotransmetteur acétylcholine13.
Réduit le cholestérol
Un chercheur russe a étudié chez des cochons d’Inde les effets d’un extrait alcoolique de velours de cerf sur les niveaux de cholestérol. Le traitement a abaissé les niveaux de cholestérol dans le foie de 1,610 mg/100 g de tissu sec à 1,311 mg. Le cholestérol dans la rate et le cerveau a également été réduit. Par contre, il a été augmenté dans les reins, le cortex et la moelle. Les chercheurs ont émis la théorie que l’extrait de velours de cerf provoquait la filtration du cholestérol hors du sang et, par suite, une augmentation de ses niveaux dans les reins et une baisse partout ailleurs14.
Une action anti-inflammatoire
Le velours de bois de cerf contient de la chondroïtine, de la glucosamine et du collagène de type II. Des essais cliniques ont montré que ces substances peuvent non seulement soulager la douleur mais également réparer les articulations endommagées. Le velours de cerf contient également des anti-inflammatoires naturels.
Des études scientifiques réalisées en Russie, en Chine et en Nouvelle-Zélande ont examiné les propriétés anti-inflammatoires du velours de cerf et ses effets bénéfiques sur la formation des cartilages. Des travaux ont ainsi évalué l’efficacité anti-inflammatoire du velours de cerf sur des tissus enflammés de souris. L’étude a montré que le velours de cerf était aussi efficace, si ce n’est plus, que la dexaméthasone, un corticostéroïde utilisé contre l’inflammation.
Une étude a évalué l’effet d’un extrait de velours de cerf sur des chiens souffrant d’ostéoarthrite. Treize animaux ont reçu pendant 30 jours un placebo puis un extrait de velours de cerf pendant 60 jours. Vingt-cinq autres chiens ont reçu l’extrait pendant 60 jours. L’état des chiens n’a pas été amélioré lorsqu’ils recevaient un placebo. Par contre, lorsqu’ils ont reçu l’extrait de bois de velours, leur vitalité et leur capacité à réaliser leurs activités quotidiennes ont été améliorées15.
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Références :
1. Goss R.J., Future directions in antler research., Anat. Rec., 1995, 241:291-302.
2. Mikler J.R. et al., Effects of topical Elk velvet antler on cutaneous would healing in streptozotocin-induced diabetic rats, J. Alter. Complem. Med., 2004 Oct, 10(5) : 835-40.
3. Takikawa K. et al., Studies on experimental whiplash injury III : changes in enzyme activation of cervical cords remedy, Folia Pharmacol. Japonica, 1972, 68:473-488.
4. Breckhman J.T., The biological activity of the antlers of deer and other deer species, Ivestio Sibirskogo Ordelemia Akalemi Nank. SISR, 1969, Biological series n° 10(2) : 112-115.
5. Yudin A.M., Dubryakov, A guide for the preparation and storage of uncalcified male antlers as a medicinal raw material, in Reindeer antlers, Academy of Sciences of the URSS, Far East Science Center, Vladivostok, 1974.
6. Deer velvet linked with athletes, The New Zealand Game industry Board Media Statement, February 18, 1998.
7. Fisher B.D. et al., Strenght training parameters in Edmonton police recruits following supplementation with elk velvet antler (EVA), University of Alberta, 1998.
8. Wang B.X. et al., Effects of repeated administration of deer antler extract on biochemical changes related to aging in senescence-accelerated mice, Chem. Pharm. Bull., 1988, 36 : 2593-2598.
9. Wang B.X., Advances in research of the chemistry, pharmacology and clinical applications of pilose antler. Proceedings of the International Symposium on deer products, Changchun, People’s Republic of China, 1996, 14-32.
10. New Zealand Game Industry Board, Draft technical manual, 1998, 24-5.
11. Sutti J.M. et al., The New Zealand velvet antler industry : background and research findings, International symposium on cervi parvum cornu, KSP proceedings, Oct 1, 1994, Seoul, Korea, pp. 86-135.
12 Alboc N.A., Information on the use of pantocrine in menopausal conditions, collection of scientific works of the scientific research laboratory for breeding deer with non-ossified antlers, Altai Scientific Research Institute of Agriculture, 1969, Pantocrine part 2 : 73-85.
13. Tevis A.S., Effects of temperature factors on pharmacological activity of extracts from antlers, Collection of scientific works of the scientific research laboratory for breeding deer with non-ossified antlers, Altai Scientific Research Institute of Agriculture, 1969, Pantocrine part 2 : 14-17.
14. Soshnianina M.P., Influence of extract of the pantui of Transbuikal wapiti on certain characteristics of lipid protein metabolism in the tissue of Guinea pigs in normal conditions, Materialy Vtoroi Nauchrnoi Konferentsii Molodykh, 1974, 49-52.
15. Moreau M. et al., Clinical evaluation of a powder of quality elk velvet antler for the treatment of osteoarthrosis in dog, Can. Vet. J., 2004, Feb., 45(2) : 133-9.
(1er janvier 2008)
http://www.nutranews.org/article.php3?id_rubrique=24&id_article=899