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CENTRE D’ETUDE ET DE DÉVELOPPEMENT DE LA NUTRITHÉRAPIE
Les apports nutritionnels conseillés (ANC).
Les ANC en magnésium sont de 6 mg/kg/j soit 330 mg/j
pour une femme de 55 kg et 420 mg/j pour un homme de
70 kg. La grossesse et l’allaitement nécessitent une
majoration de 50 % des apports journaliers soit 500 mg/j.
En occident, les ANC en magnésium sont satisfaits jusqu’à
l’âge de 12 ans. Au-delà de cet âge, l’apport moyen en
magnésium est insuffisant par rapport aux ANC. Plusieurs
études ont montré que la consommation de thiamine est
basse : 25 % d’une population adulte de référence se
trouve en état de carence en thiamine. De même, 50 à 60
% des Français reçoivent moins de 80 % des ANC en cette
vitamine qui sont de 1,1 mg/j chez la femme pouvant
s’élever à 1,8 mg/j en cas de grossesse ou d’allaitement,
et de 1,3 mg/j chez l’homme. Concernant la vitamine B2,
les ANC en sont de 0,03 mg/kg/j pour les hommes, les
femmes enceintes et allaitantes et de 1,5 mg/j pour les
femmes. Les ANC en niacine sont de 0,2 mg/kg/j pour les
hommes, 15 mg/j pour les femmes et 20 mg/j pour les
femmes enceintes et allaitantes. Une étude a montré qu’en
France, près de 50 % de la population ne reçoivent pas 80
% des ANC en niacine. Les ANC en vitamine B5 sont de 7
à 10 mg/j pour les adultes. Pour la vitamine B6, ils s’élèvent
à 2,2 mg/j pour les hommes, à 2 mg/j pour les femmes et
2,5 mg/j pour les femmes enceintes et allaitantes. Les
ANC en vitamine B8 sont en France de 5 mg/kg/j pour les
adultes. Enfin, les ANC en vitamine B9 sont de 5 mg/kg/j
pour les adultes et de 500 mg/j pour les femmes
enceintes et allaitantes.
Les facteurs de déficience.
De nombreux facteurs tels que les modes alimentaires, l’évolution
des technologies agricoles, les techniques de traitement
industriels des aliments ou tout simplement certaines
techniques culinaires domestiques appauvrissent l’alimentation
en minéraux, vitamines et acides aminés. Divers exemples
illustrent cette déperdition. Concernant les régimes alimentaires,
le taux plasmatique de taurine est plus élevé chez les
consommateurs de poissons que chez les consommateurs de
viande. Il existe des carences en niacine (vitamine B3) dans
les régimes pauvres en protéines d’origine animale.
L’organisme ne contient que peu de réserves en vitamines du
groupe B. Les opérations de raffinage (farine blanche), la mise
en conserve, l’irradiation et la cuisson entraînent des pertes
en B1 et B5. Les consommations de café et d’alcool sont
également préjudiciables. Enfin, certains poissons crus et
crustacés contiennent de la thiaminase, une enzyme destructrice
de la vitamine B1. Les besoins nutritionnels en vitamine
B5 sont accrus par les facteurs de surutilisation que constituent
le stress, la pollution et les espèces oxygénées
réactives. La vitamine B8 est épargnée par la chaleur, mais
elle est altérée par la lumière. La vitamine B9 est détruite par
le blanchiment des légumes et par les cuissons. L’emploi de
chélateurs sur les légumes surgelés préserve leur couleur au
détriment du magnésium. Celui-ci est perdu au cours du
blutage et du raffinage du sucre et des lipides végétaux. Le
magnésium se lie à l’acide oxalique et à l’acide phytique, avec
d’autres oligo-éléments, pour former des sels insolubles que
l’organisme ne peut absorber. La constatation de ces pertes
montre toute l’importance d’une complémentation orale qui
permettrait de pallier les défauts d’apport. D’autant que ces
déficits en ces nutriments peuvent être aussi bien la cause
comme la conséquence de maladies.
Les maladies cardiovasculaires.
Arginine et taurine sont deux acides aminés ayant la possibilité
de protéger contre les maladies cardiovasculaires. Ils sont
dits semi-essentiels en raison de leur faible production
endogène, de leur origine et des conditions physiologiques
de l’individu. L’arginine est synthétisée à partir de la citrulline
et de l’ornithine. Il devient indispensable au cours des états
de croissance, de maladies et de stress. La taurine dérive de
la méthionine (acide aminé essentiel) et de la cystéine. Cet
acide aminé soufré, à la différence de l’arginine, n’est pas un
acide aminé commun. Il n’entre pas dans la constitution des
protéines ou de façon très exceptionnelle lorsqu’il est incorporé
à de petits peptides cérébraux et parathyroïdiens. On le
rencontre majoritairement sous forme libre. Des vitamines et
des minéraux participent également à la prévention cardiovasculaire.
Le magnésium et les vitamines B6, B9, B12 comptent
parmi ceux-ci.
Les effets bénéfiques de la supplémentation en arginine en
prévention primaire sont à la fois directs et indirects. L’arginine
est un précurseur de l’oxyde nitrique (NO) libéré au cours de
son oxydation en citrulline. Le NO est un médiateur synthétisé
notamment par l’endothélium vasculaire. Il induit une vasodilatation
des vaisseaux, inhibe l’agrégation plaquettaire et la
prolifération des cellules musculaires lisses. Ces caractéristiques
font du NO, un élément empêchant la formation du
thrombus et la progression de la plaque d’athérome incriminées
dans l’athérothrombose. L’arginine est indispensable à
cette activité antiathérogène et antithrombogène puisqu’elle
constitue le substrat de l’enzyme de synthèse intracellulaire
du NO.
La supplémentation en arginine permet de compenser sa
dégradation par l’arginase plasmatique et de la faire entrer
en compétition avec les LDL oxydés, la lysophosphatidylcholine
et la glutamine pour le système de transport intracellulaire.
Sa disponibilité intracellulaire ainsi accrue élève la
synthèse de NO.
Indirectement cette fois, l’arginine induit la production de NO
lorsqu’elle est administrée sous forme d’hydrochlorhydrate.
Sous cette forme, elle induit une acidose extracellulaire à l’origine
d’une modification de l’activité des cellules pH dépendantes
responsables de la synthèse enzymatique de NO. La
diminution du pH a également pour conséquence d’accroître
la réduction non enzymatique des nitrites en NO. L’arginine
est un relaxant vasculaire car elle induit la synthèse et le relargage
de deux agents vasodilatateurs (insuline et histamine) et
atténue l’activité vasoconstrictrice de la noradrénaline. D’autre
part, la supplémentation en arginine entraîne une diminution
du cholestérol total sanguin avec une réduction de la fraction
des LDL, ce qui contribue aussi à la réduction du risque
cardiovasculaire.
La supplémentation en arginine améliore les capacités
physiques des patients avec une insuffisance cardiaque
congestive, une maladie coronarienne, une maladie occlusive
des artères périphériques ou une hypertension pulmonaire. Le
gain pour l’insuffisant cardiaque correspond à une diminution
NUTRITHERAPIE
INFO
mars 2001
L INTERET DE LA SYNERGIE
MAGNESIUM, TAURINE,
ARGININE ET VITAMINES B
Dr Jean-Marc ROBIN,
Frédérique MOY
du rythme cardiaque, une augmentation de la pression
artérielle droite, du rendement cardiaque et du volume de
distribution. Bien que la supplémentation en arginine n’ait pas
d’effet sur la contractilité du coeur et des artères, elle
améliore la résistance vasculaire systémique, ce qui induit une
meilleure performance cardiaque. De surcroît, l’arginine peut
rendre réversible le dysfonctionnement endothélial apparu.
L’administration d’arginine chez des patients présentant un
angor pectoris chronique ou un angor intestinalis a été
associée à une dilatation significative de la sténose des
artères, source d’amélioration de la circulation sanguine. Un
effet comparable a pu être observé chez les patients souffrant
de claudication intermittente. Chez des patients âgés institutionnalisés
atteints d’une maladie vasculaire cérébrale, une
supplémentation en arginine a permis d’augmenter leur
fonction cognitive. Dans l’ensemble, les patients avaient des
visages plus expressifs et répondaient plus rapidement. Il
semblerait que le bénéfice soit dû à l’augmentation du neurotransmetteur
NO impliquant une circulation sanguine
cérébrale accrue et à une réduction du stress oxydant. La
synergie arginine, NADH (Nicotinamide Adénine Dinucléotide
réduit, dérivé de la vitamine B3), phosphatidylcholine, acétylcarnitine,
glutathion, vitamine B1, B9 et B12 paraît être une
nouvelle approche du traitement de certaines démences
séniles.
Par sa fonction thiol, la taurine capture les radicaux libres
faisant ainsi éviter la lipoperoxydation qui compte parmi les
acteurs de la formation de la plaque d’athérome. Sa propriété
antioxydante lui est également conférée par le fait qu’elle
permet une meilleure incorporation intracellulaire du zinc au
rôle antioxydant.
La taurine est un inhibiteur de l’angiotensine II. En bloquant
l’activité vasoconstrictrice de ce peptide, elle fait éviter l’augmentation
de la pression artérielle.
La taurine est également importante pour l’accroissement de
l’activité de la 7-a-hydroxylase qui réduit les taux sériques du
cholestérol. Élément de conjugaison des sels biliaires (taurocholates),
l’acide aminé soufré aide parallèlement à l’élimination
du cholestérol, précurseur des acides biliaires. On
remarque que l’élimination du cholestérol permet d’éviter la
formation de calculs biliaires. Le cumul de ces deux fonctions
incite à recommander de traiter les personnes présentant un
facteur de risque cardiovasculaire dont celui lié à un génotype
apoE4 et une hypercholestérolémie, par une supplémentation
en antioxydants comportant taurine, vitamine E, magnésium et
sélénium.
Enfin, la taurine possède une action inotrope positive ou
négative selon la calcémie. Ce maintien du taux calcique dans
les cellules cardiaques constitue un effet anti-arythmique.
Le magnésium est doué de nombreuses propriétés physiologiques
notamment au niveau du système cardiovasculaire. Il
agit aussi bien sur le contenant (coeur et vaisseaux) que sur le
contenu (éléments figurés circulants et facteurs de risques
hormonaux).
Le magnésium est vasodilatateur car il diminue la disposition
des artères à se contracter de façon involontaire et prolongée
(spasticité), il participe à la synthèse de l’insuline, vasodilatatrice,
et au stockage des catécholamines, vasoconstrictrices.
En outre, le magnésium a un rôle vasculoprotecteur puisqu’il
s’oppose à la surcharge calcique, aux altérations conjonctives
et exerce des effets vasodilatateurs directs musculotropes et
indirects antispasmodiques.
On lui prête également une activité cardioprotectrice : c’est un
antagoniste calcique antihypoxique et anti-ischémique. En
s’opposant à l’effet du calcium, il permet d’éviter l’insuffisance
d’apport en oxygène au niveau du muscle cardiaque, lequel
ne souffrira pas des dommages d’une nécrose. II améliore, en
outre la récupération post-ischémique.
Le magnésium est un stabilisant plaquettaire par modulation
de l’agrégation de celles-ci. Il stabilise les érythrocytes en
participant à leur déformation. Ces propriétés stabilisatrices
lui confèrent une activité globale antithrombotique. Il prévient
l’athérothrombose par inhibition de l’accumulation de lipides
dans la paroi aortique et par suppression du développement
des lésions en bloquant l’entrée des ions Ca2 .
Il est indispensable de signaler l’importance des vitamines B6,
B9, et B12 dans la prévention cardiovasculaire. Elles constituent
effectivement les cofacteurs d’enzymes du recyclage de
l’homocystéine très athérogène formée au cours du métabolisme
de la méthionine. En outre, la vitamine B6 en intervenant
dans la synthèse des acides biliaires, collabore au métabolisme
du cholestérol. Une fraction de la population saine et
une fraction importante des personnes atteintes de pathologies
cardio-vasculaires semblent pouvoir réduire leurs risques
par une supplémentation en vitamine B6.
Le stress.
La lutte contre l’état d’agression nerveuse est un autre domaine
pathologique dans lequel une supplémentation en taurine,
magnésium et vitamines B3 (niacine), B5 (acide pantothénique),
B6 (pyridoxine), B8 (biotine) et B9 (acide folique) peut s’avérer
nécessaire et efficace.
Le magnésium occupe un rôle central dans la recherche de la
lutte contre l’anxiété.
Il a un rôle dans la transmission et l’activité neuromusculaire,
jouant de concert avec et contre les effets du calcium. Au cours
de la contraction musculaire, le calcium a une fonction de
stimulant et le magnésium une fonction de relaxant. Il
fonctionne comme un bloqueur physiologique des canaux
calciques. Il déprime la conductibilité et l’irritabilité. C’est un
sédatif nerveux qui améliore le rendement musculaire et l’utilisation
énergétique.
Au niveau central, l’apport en magnésium permet de lutter
contre l’hyperémotivité anxieuse, les paresthésies pharyngées
et laryngées, les oppressions thoraciques, la respiration
bloquée, les tremblements, l’asthénie nerveuse matinale, les
céphalées, les nucalgies, les vertiges, les insomnies, les lipothymies
(impression angoissante d’évanouissement imminent avec
pâleur, sueurs, tintement d’oreille et vue trouble). Il évite les
manifestations périphériques telles que les paresthésies,
picotements, fourmillements, fasciculations musculaires,
crampes, rachialgies, contractures, myoclonie, fatigabilité
exagérée à l’effort musculaire…
Le déficit magnésique provoque des troubles de la personnalité
de type névrotique. Ainsi, la principale indication de supplémentation
est la tétanie latente, la spasmophilie, le syndrome
d’hyperventilation, le syndrome de fatigue chronique, de neurolabilité,
d’hyperactivité, les signes d’hystérie, de dépression et
d’hypochondrie. En améliorant l’utilisation énergétique et le
rendement musculaire, le magnésium participe au tonus et au
bien être.
De la même façon, la vitamine B1 est indispensable à l’utilisation
des glucides de l’alimentation et participe à la production
de l’acétylcholine (indispensable au fonctionnement des
muscles, dont le coeur), et à la transmission de l’influx nerveux.
Elle partage de nombreux signes de carence avec les vitamines
B3, B5, B6, B8, B9 : fatigue progressive, baisse des capacités de
concentration et de mémorisation, céphalées, perte d’appétit,
baisse de motivation, irritabilité, altérations de l’humeur, difficulté
d’endormissement, insomnies, anxiété voire dépression
jusqu’aux tendances suicidaires. Il paraît indispensable d’allier
ces vitamines pour lutter contre l’anxiété.
La taurine peut être assimilée à un neurotransmetteur dont
l’activité est comparable à celle de l’acide gamma-aminobutyrique
(GABA), inhibiteur du système nerveux. L’acide aminé
soufré inhibe donc le système dopaminergique central, contribuant
ainsi à des régulations telles que la prise alimentaire, le
sommeil ou la mémoire. En modulant l’hyperexcitabilité des
cellules musculaires périphériques, elle est anticonvulsivante et
atténue les tremblements dus à la fatigue. Son activité magnésofixatrice
évite la fuite de magnésium cause et conséquence
d’un état d’anxiété. En outre, sa capacité à améliorer l’incorporation
intracellulaire du magnésium renforce sa qualité de
défense contre le stress. Enfin, la taurine est un stabilisant
membranaire par maintien de la structure, de la perméabilité et
de la polarisation. Elle intervient dans la modulation de l’hyperexcitabilité
cellulaire offrant de cette façon, une réduction de
l’état de stress. Pour finir, la synergie magnésium, taurine et
vitamine B6 permet de contrôler le taux de catécholamines,
neurotransmetteurs excitateurs, et de renforcer l’action du
GABA.
La grossesse.
Le magnésium, la taurine et l’arginine occupent une fois
encore une part importante dans l’évitement des conséquences
des contractions utérines dommageables pour la
grossesse. La déficience en magnésium peut être à l’origine
d’hypotrophie et de fragilité foetale voire d’avortements
spontanés ou d’accouchements prématurés. Une supplémentation
en magnésium et vitamine B6 est d’ailleurs recommandée
à cette période de la vie. Effectivement, une
carence en vitamine B6 entraîne des crises convulsives
amplifiées par un déficit magnésique.
Au cours de la grossesse, des épisodes de pré-éclampsie
sont susceptibles de se produire. Une étude a pu prouver la
supériorité du traitement au taurate de magnésium dans la
prévention de ces événements pouvant être responsables de
mort foetale in utero ou d’embolie chez la mère. Aux
propriétés myorelaxantes du magnésium est associée la
capacité de la taurine à empêcher l’entrée excessive de
calcium dans la cellule (stimulus excitateur). Les activités
antivasoconstrictrice et antihypertensive et l’aptitude de la
taurine à protéger contre l’hypoxie et les convulsions participent
également à cette prévention.
L’arginine a été reconnue dans la thérapeutique des femmes
hospitalisées pour contractions utérines importantes responsables
de prématurité. Cependant, la réduction spontanée
des contractions utérines était secondaire à une perfusion
d’arginine et non à son ingestion. Le mode d’action de l’arginine
correspond ici encore à l’augmentation de la synthèse
endogène d’oxyde nitrique (NO).
Les infections.
L’activité détoxifiante de la taurine contribue au bon fonctionnement
d’agents de l’immunité. La taurine permet l’élimination
des ions hypochloreux formés au cours de l’activité de
défense des polynucléaires neutrophiles via leur peroxydase.
La taurochloramine en est la forme d’élimination. La supplémentation
en taurine est ainsi indiquée après intervention
chirurgicale et traumatisme (état inflammatoire important),
lors du cancer et les cas d’infection.
Une supplémentation en arginine s’est avérée efficace sur la
fonction immunitaire. Une fois encore, les effets bénéfiques
de l’arginine sur l’immunité semblent en grande partie dus à
son métabolisme en oxyde nitrique (NO). Son activité secrétagogue
induit la libération de GH (Growth Hormone), d’insuline
et de prolactine. Ces trois hormones influencent positivement
le système immunitaire. La supplémentation entraîne
une élévation du taux sérique de l’IGF (insulin Growth Factor)
en plus d’un bilan azoté mieux équilibré. Ceci a mené à un
effet anabolique chez le patient en postopératoire à l’origine
d’une amélioration de la prise de poids en phase de convalescence.
La supplémentation a permis une augmentation de
la chimiotaxie (capacité des cellules à se diriger vers ou à
fuir une substance chimique) des neutrophiles, facilitant leur
transfert vers le site infectieux. Une augmentation du nombre
des cellules immunitaires CD8 et des sous populations de
lymphocytes CD8-/CD56 a également été constaté ainsi
qu’une amélioration du taux sérique d’anticorps du type
immunoglobuline G. En améliorant la fonction des lymphocytes,
l’arginine améliore la cicatrisation des plaies et la
réponse à l’infection. En outre, l’arginine accroît l’activité des
macrophages contre les micro-organismes et les cellules
tumorales. C’est un traitement de choix en situation posttraumatique
(chirurgie…) et dans les infections. La supplémentation
constitue aussi un excellent adjuvant à la chimiothérapie
et la radiothérapie des maladies malignes
puisqu’elle retarde la croissance tumorale et prolonge la
durée de vie. Des doses élevées en arginine ont également
été proposées comme nouvelle approche du traitement du
VIH. L’arginine constituerait un substitut de multiple cytokines
recombinantes qui ont été suggérées comme modalité de
traitement. Cette qualité s’ajoute à d’autres : absence d’effets
secondaires, substance stable, peu onéreuse et facile à
administrer. En raison de sa capacité immuno-modulatrice,
l’arginine pourrait être utilisée seule ou en association avec
des antirétrovirraux nucléosidiques.
Le magnésium agit sur les leucocytes en favorisant la phagocytose,
la production des lymphocytes et leur transformation
blastique. Il réduit la réaction inflammatoire qui associe
polynucléose, taux accrus des protéines et des glycoprotéines
de la phase aiguë de l’inflammation, ainsi que des
cytokines et neuropeptides inflammatoires tels que NO, IL6,
TNFa et substance P. Il active le système complémentaire
(fixation de C2 sur C4 dans la voie classique, mais surtout
activation dans la voie alterne). A la taurine, à l’arginine et au
magnésium on peut encore associer la vitamine B6 qui est
indispensable à l’immunité cellulaire et humorale.
Pathologies rétiniennes.
La taurine maintient l’activité structurale et fonctionnelle
des cônes et des bâtonnets photorécepteurs de la rétine
du jeune enfant. Cette préservation serait la conséquence
d’une détoxification rétinienne : l’acide aminé se
conjugue à l’acide rétinoïque et capture les radicaux
libres via sa fonction thiol et accroît l’activité de la superoxyde
dismutase en lui fournissant un de ses cofacteurs,
le zinc. Le relargage de la taurine au niveau de la rétine
répond au stimulus de la lumière. La protection des
photorécepteurs, la régulation du transport du calcium et
la régulation de la transduction simple sont les rôles
tenus par la taurine dans la rétine. Ils offrent une opportunité
de prévention de la cataracte. L’idéal de supplémentation
dans cette pathologie de l’oeil est la synergie
bêta carotène, vitamines C, E et B2, sélénium, magnésium
et taurine, associée à une réduction calorique.
La vitamine B2 (riboflavine) a une fonction antioxydante,
elle agit en synergie avec le glutathion. Lorsqu’une
carence s’installe, les yeux sont les premiers à réagir
(sensibilité à la lumière, conjonctivite).
Le magnésium intervient dans la physiologie rétinienne
en association avec des taux élevés de phosphore,
d’ATPase, de glucides et de taurine. Son intervention dans
les processus de la vision consiste en sa participation aux
mécanismes membranaires actifs. Ils empêchent l’hyperhydratation
et l’opacification du cristallin.
Les déficits magnésiques secondaires.
Le déficit magnésique peut être d’origine alimentaire. Les
diètes protéinées exposent les obèses à un déficit magnésique
secondaire qui ne peut être résumé à la seule déficience de
l’apport magnésique. Le bilan magnésique reste négatif si la
supplémentation en magnésium est inférieure à 480 mg
élément. Les fuites sont dues à une perte de la conservation
magnésique rénale. Des doses élevées de calcium, de
phosphore, de potassium, de citrate, de vitamine D, de lactose
génèrent un déficit magnésique. Les fibres alimentaires réduisent
l’absorption du magnésium. Certains comportements
alimentaires tels que l’alcoolisme induisent une malabsorption
et une hyperexcrétion sudorale, urinaire et intestinale de
magnésium. Le stress du sevrage alcoolique augmente la taurinurie
et la magnésurie.
De nombreuses pathologies provoquent des déficiences secondaires
en magnésium. Les syndromes de malabsorption et la
malnutrition sont responsables de carence en magnésium
Certaines maladies neuropsychiatries entraînent une baisse de
la magnésémie : la psychose maniaco-dépressive, les névroses,
les maladies d’Alzheimer et de Parkinson. Certains troubles
endocriniens en causent également : l’hypo et l’hyperparathyroïdie,
le diabète sucré, l’hyperthyroïdie, la surcharge oestrogénique,
les syndromesde Conn et de Bartter. D’autres pathologies
occasionnent plus particulièrement des fuites de magnésium,
principalement les maladies responsables d’hyperexcrétion
rénale telles que les tubulopathies ou certaines néphropathies
responsables de troubles tubulaires. Une hyperexcrétion
magnésique accessoire peut se remarquer lors d’un allaitement
excessif, d’une hypersudation ou d’une hyperexcrétion intestinale.
Le déficit magnésique peut être d’origine iatrogène. C’est le cas
des intoxications chroniques : béryliose, fluorose, manganisme,
saturnisme, intoxication par le cadmium et l’ammoniac. Les
médicaments responsables de déperditions iatrogènes sont les
diurétiques (à l’exception des acétazolamides, triamtérène,
amiloride, canrérone et spironolactone), les cardiotoniques, les
neuroleptiques, les anticonvulsivants, la corticothérapie à haute
dose, les hypercalcémiants et la gentamycine. Enfin des
médications comme les chlofibrates, la carbamazépine et le
clorpropamide présentant une action de type ADH, accroissent
la magnésurie. Les antibiothérapies et chimiothérapies "
néphrotoxiques " occasionnent une déperdition urinaire de
magnésium : aminoglycosides, cyclosporine, tacrolimus,
azathioprime, amphotéricine B, pentamidine, phoscarnet,
mithramycine, anthracyclines et cisplatine.
Conclusion
L’arginine, la taurine, le magnésium et les vitamines du groupe
B sont à associer pour la prévention et le traitement des
maladies cardiovasculaires : les pathologies liées à l’athérothrombose
(angor, artérite…), l’hypertension artérielle, les
troubles du rythme cardiaque et l’hypercholestérolémie. Cette
supplémentation synergique se révèle d’un grand intérêt dans
les troubles neuropsychologiques, en particulier dans les
maladies du stress, les névroses, la psychose maniaco-dépressive,
les maladies d’Alzheimer et de Parkinson. En pratique,
c’ette synergie s’avère utile en obstétrique, pour prévenir l’apparition
précoce des contractions utérines, en ophtalmologie,
dans la prévention de la cataracte et l’amélioration de la vision
nocturne et, en infectiologie, pour renforcer le système immunitaire.
Il est impératif de supplémenter fortement en magnésium
lors du suivi d’une diète protéinée et du traitement par les
médicaments responsables d’une baisse du pool de magnésium.
Enfin, il faut toujours associer à l’administration de
calcium et de potassium, une supplémentation en magnésium.
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Les apports nutritionnels conseillés (ANC).
Les ANC en magnésium sont de 6 mg/kg/j soit 330 mg/j
pour une femme de 55 kg et 420 mg/j pour un homme de
70 kg. La grossesse et l’allaitement nécessitent une
majoration de 50 % des apports journaliers soit 500 mg/j.
En occident, les ANC en magnésium sont satisfaits jusqu’à
l’âge de 12 ans. Au-delà de cet âge, l’apport moyen en
magnésium est insuffisant par rapport aux ANC. Plusieurs
études ont montré que la consommation de thiamine est
basse : 25 % d’une population adulte de référence se
trouve en état de carence en thiamine. De même, 50 à 60
% des Français reçoivent moins de 80 % des ANC en cette
vitamine qui sont de 1,1 mg/j chez la femme pouvant
s’élever à 1,8 mg/j en cas de grossesse ou d’allaitement,
et de 1,3 mg/j chez l’homme. Concernant la vitamine B2,
les ANC en sont de 0,03 mg/kg/j pour les hommes, les
femmes enceintes et allaitantes et de 1,5 mg/j pour les
femmes. Les ANC en niacine sont de 0,2 mg/kg/j pour les
hommes, 15 mg/j pour les femmes et 20 mg/j pour les
femmes enceintes et allaitantes. Une étude a montré qu’en
France, près de 50 % de la population ne reçoivent pas 80
% des ANC en niacine. Les ANC en vitamine B5 sont de 7
à 10 mg/j pour les adultes. Pour la vitamine B6, ils s’élèvent
à 2,2 mg/j pour les hommes, à 2 mg/j pour les femmes et
2,5 mg/j pour les femmes enceintes et allaitantes. Les
ANC en vitamine B8 sont en France de 5 mg/kg/j pour les
adultes. Enfin, les ANC en vitamine B9 sont de 5 mg/kg/j
pour les adultes et de 500 mg/j pour les femmes
enceintes et allaitantes.
Les facteurs de déficience.
De nombreux facteurs tels que les modes alimentaires, l’évolution
des technologies agricoles, les techniques de traitement
industriels des aliments ou tout simplement certaines
techniques culinaires domestiques appauvrissent l’alimentation
en minéraux, vitamines et acides aminés. Divers exemples
illustrent cette déperdition. Concernant les régimes alimentaires,
le taux plasmatique de taurine est plus élevé chez les
consommateurs de poissons que chez les consommateurs de
viande. Il existe des carences en niacine (vitamine B3) dans
les régimes pauvres en protéines d’origine animale.
L’organisme ne contient que peu de réserves en vitamines du
groupe B. Les opérations de raffinage (farine blanche), la mise
en conserve, l’irradiation et la cuisson entraînent des pertes
en B1 et B5. Les consommations de café et d’alcool sont
également préjudiciables. Enfin, certains poissons crus et
crustacés contiennent de la thiaminase, une enzyme destructrice
de la vitamine B1. Les besoins nutritionnels en vitamine
B5 sont accrus par les facteurs de surutilisation que constituent
le stress, la pollution et les espèces oxygénées
réactives. La vitamine B8 est épargnée par la chaleur, mais
elle est altérée par la lumière. La vitamine B9 est détruite par
le blanchiment des légumes et par les cuissons. L’emploi de
chélateurs sur les légumes surgelés préserve leur couleur au
détriment du magnésium. Celui-ci est perdu au cours du
blutage et du raffinage du sucre et des lipides végétaux. Le
magnésium se lie à l’acide oxalique et à l’acide phytique, avec
d’autres oligo-éléments, pour former des sels insolubles que
l’organisme ne peut absorber. La constatation de ces pertes
montre toute l’importance d’une complémentation orale qui
permettrait de pallier les défauts d’apport. D’autant que ces
déficits en ces nutriments peuvent être aussi bien la cause
comme la conséquence de maladies.
Les maladies cardiovasculaires.
Arginine et taurine sont deux acides aminés ayant la possibilité
de protéger contre les maladies cardiovasculaires. Ils sont
dits semi-essentiels en raison de leur faible production
endogène, de leur origine et des conditions physiologiques
de l’individu. L’arginine est synthétisée à partir de la citrulline
et de l’ornithine. Il devient indispensable au cours des états
de croissance, de maladies et de stress. La taurine dérive de
la méthionine (acide aminé essentiel) et de la cystéine. Cet
acide aminé soufré, à la différence de l’arginine, n’est pas un
acide aminé commun. Il n’entre pas dans la constitution des
protéines ou de façon très exceptionnelle lorsqu’il est incorporé
à de petits peptides cérébraux et parathyroïdiens. On le
rencontre majoritairement sous forme libre. Des vitamines et
des minéraux participent également à la prévention cardiovasculaire.
Le magnésium et les vitamines B6, B9, B12 comptent
parmi ceux-ci.
Les effets bénéfiques de la supplémentation en arginine en
prévention primaire sont à la fois directs et indirects. L’arginine
est un précurseur de l’oxyde nitrique (NO) libéré au cours de
son oxydation en citrulline. Le NO est un médiateur synthétisé
notamment par l’endothélium vasculaire. Il induit une vasodilatation
des vaisseaux, inhibe l’agrégation plaquettaire et la
prolifération des cellules musculaires lisses. Ces caractéristiques
font du NO, un élément empêchant la formation du
thrombus et la progression de la plaque d’athérome incriminées
dans l’athérothrombose. L’arginine est indispensable à
cette activité antiathérogène et antithrombogène puisqu’elle
constitue le substrat de l’enzyme de synthèse intracellulaire
du NO.
La supplémentation en arginine permet de compenser sa
dégradation par l’arginase plasmatique et de la faire entrer
en compétition avec les LDL oxydés, la lysophosphatidylcholine
et la glutamine pour le système de transport intracellulaire.
Sa disponibilité intracellulaire ainsi accrue élève la
synthèse de NO.
Indirectement cette fois, l’arginine induit la production de NO
lorsqu’elle est administrée sous forme d’hydrochlorhydrate.
Sous cette forme, elle induit une acidose extracellulaire à l’origine
d’une modification de l’activité des cellules pH dépendantes
responsables de la synthèse enzymatique de NO. La
diminution du pH a également pour conséquence d’accroître
la réduction non enzymatique des nitrites en NO. L’arginine
est un relaxant vasculaire car elle induit la synthèse et le relargage
de deux agents vasodilatateurs (insuline et histamine) et
atténue l’activité vasoconstrictrice de la noradrénaline. D’autre
part, la supplémentation en arginine entraîne une diminution
du cholestérol total sanguin avec une réduction de la fraction
des LDL, ce qui contribue aussi à la réduction du risque
cardiovasculaire.
La supplémentation en arginine améliore les capacités
physiques des patients avec une insuffisance cardiaque
congestive, une maladie coronarienne, une maladie occlusive
des artères périphériques ou une hypertension pulmonaire. Le
gain pour l’insuffisant cardiaque correspond à une diminution
NUTRITHERAPIE
INFO
mars 2001
L INTERET DE LA SYNERGIE
MAGNESIUM, TAURINE,
ARGININE ET VITAMINES B
Dr Jean-Marc ROBIN,
Frédérique MOY
du rythme cardiaque, une augmentation de la pression
artérielle droite, du rendement cardiaque et du volume de
distribution. Bien que la supplémentation en arginine n’ait pas
d’effet sur la contractilité du coeur et des artères, elle
améliore la résistance vasculaire systémique, ce qui induit une
meilleure performance cardiaque. De surcroît, l’arginine peut
rendre réversible le dysfonctionnement endothélial apparu.
L’administration d’arginine chez des patients présentant un
angor pectoris chronique ou un angor intestinalis a été
associée à une dilatation significative de la sténose des
artères, source d’amélioration de la circulation sanguine. Un
effet comparable a pu être observé chez les patients souffrant
de claudication intermittente. Chez des patients âgés institutionnalisés
atteints d’une maladie vasculaire cérébrale, une
supplémentation en arginine a permis d’augmenter leur
fonction cognitive. Dans l’ensemble, les patients avaient des
visages plus expressifs et répondaient plus rapidement. Il
semblerait que le bénéfice soit dû à l’augmentation du neurotransmetteur
NO impliquant une circulation sanguine
cérébrale accrue et à une réduction du stress oxydant. La
synergie arginine, NADH (Nicotinamide Adénine Dinucléotide
réduit, dérivé de la vitamine B3), phosphatidylcholine, acétylcarnitine,
glutathion, vitamine B1, B9 et B12 paraît être une
nouvelle approche du traitement de certaines démences
séniles.
Par sa fonction thiol, la taurine capture les radicaux libres
faisant ainsi éviter la lipoperoxydation qui compte parmi les
acteurs de la formation de la plaque d’athérome. Sa propriété
antioxydante lui est également conférée par le fait qu’elle
permet une meilleure incorporation intracellulaire du zinc au
rôle antioxydant.
La taurine est un inhibiteur de l’angiotensine II. En bloquant
l’activité vasoconstrictrice de ce peptide, elle fait éviter l’augmentation
de la pression artérielle.
La taurine est également importante pour l’accroissement de
l’activité de la 7-a-hydroxylase qui réduit les taux sériques du
cholestérol. Élément de conjugaison des sels biliaires (taurocholates),
l’acide aminé soufré aide parallèlement à l’élimination
du cholestérol, précurseur des acides biliaires. On
remarque que l’élimination du cholestérol permet d’éviter la
formation de calculs biliaires. Le cumul de ces deux fonctions
incite à recommander de traiter les personnes présentant un
facteur de risque cardiovasculaire dont celui lié à un génotype
apoE4 et une hypercholestérolémie, par une supplémentation
en antioxydants comportant taurine, vitamine E, magnésium et
sélénium.
Enfin, la taurine possède une action inotrope positive ou
négative selon la calcémie. Ce maintien du taux calcique dans
les cellules cardiaques constitue un effet anti-arythmique.
Le magnésium est doué de nombreuses propriétés physiologiques
notamment au niveau du système cardiovasculaire. Il
agit aussi bien sur le contenant (coeur et vaisseaux) que sur le
contenu (éléments figurés circulants et facteurs de risques
hormonaux).
Le magnésium est vasodilatateur car il diminue la disposition
des artères à se contracter de façon involontaire et prolongée
(spasticité), il participe à la synthèse de l’insuline, vasodilatatrice,
et au stockage des catécholamines, vasoconstrictrices.
En outre, le magnésium a un rôle vasculoprotecteur puisqu’il
s’oppose à la surcharge calcique, aux altérations conjonctives
et exerce des effets vasodilatateurs directs musculotropes et
indirects antispasmodiques.
On lui prête également une activité cardioprotectrice : c’est un
antagoniste calcique antihypoxique et anti-ischémique. En
s’opposant à l’effet du calcium, il permet d’éviter l’insuffisance
d’apport en oxygène au niveau du muscle cardiaque, lequel
ne souffrira pas des dommages d’une nécrose. II améliore, en
outre la récupération post-ischémique.
Le magnésium est un stabilisant plaquettaire par modulation
de l’agrégation de celles-ci. Il stabilise les érythrocytes en
participant à leur déformation. Ces propriétés stabilisatrices
lui confèrent une activité globale antithrombotique. Il prévient
l’athérothrombose par inhibition de l’accumulation de lipides
dans la paroi aortique et par suppression du développement
des lésions en bloquant l’entrée des ions Ca2 .
Il est indispensable de signaler l’importance des vitamines B6,
B9, et B12 dans la prévention cardiovasculaire. Elles constituent
effectivement les cofacteurs d’enzymes du recyclage de
l’homocystéine très athérogène formée au cours du métabolisme
de la méthionine. En outre, la vitamine B6 en intervenant
dans la synthèse des acides biliaires, collabore au métabolisme
du cholestérol. Une fraction de la population saine et
une fraction importante des personnes atteintes de pathologies
cardio-vasculaires semblent pouvoir réduire leurs risques
par une supplémentation en vitamine B6.
Le stress.
La lutte contre l’état d’agression nerveuse est un autre domaine
pathologique dans lequel une supplémentation en taurine,
magnésium et vitamines B3 (niacine), B5 (acide pantothénique),
B6 (pyridoxine), B8 (biotine) et B9 (acide folique) peut s’avérer
nécessaire et efficace.
Le magnésium occupe un rôle central dans la recherche de la
lutte contre l’anxiété.
Il a un rôle dans la transmission et l’activité neuromusculaire,
jouant de concert avec et contre les effets du calcium. Au cours
de la contraction musculaire, le calcium a une fonction de
stimulant et le magnésium une fonction de relaxant. Il
fonctionne comme un bloqueur physiologique des canaux
calciques. Il déprime la conductibilité et l’irritabilité. C’est un
sédatif nerveux qui améliore le rendement musculaire et l’utilisation
énergétique.
Au niveau central, l’apport en magnésium permet de lutter
contre l’hyperémotivité anxieuse, les paresthésies pharyngées
et laryngées, les oppressions thoraciques, la respiration
bloquée, les tremblements, l’asthénie nerveuse matinale, les
céphalées, les nucalgies, les vertiges, les insomnies, les lipothymies
(impression angoissante d’évanouissement imminent avec
pâleur, sueurs, tintement d’oreille et vue trouble). Il évite les
manifestations périphériques telles que les paresthésies,
picotements, fourmillements, fasciculations musculaires,
crampes, rachialgies, contractures, myoclonie, fatigabilité
exagérée à l’effort musculaire…
Le déficit magnésique provoque des troubles de la personnalité
de type névrotique. Ainsi, la principale indication de supplémentation
est la tétanie latente, la spasmophilie, le syndrome
d’hyperventilation, le syndrome de fatigue chronique, de neurolabilité,
d’hyperactivité, les signes d’hystérie, de dépression et
d’hypochondrie. En améliorant l’utilisation énergétique et le
rendement musculaire, le magnésium participe au tonus et au
bien être.
De la même façon, la vitamine B1 est indispensable à l’utilisation
des glucides de l’alimentation et participe à la production
de l’acétylcholine (indispensable au fonctionnement des
muscles, dont le coeur), et à la transmission de l’influx nerveux.
Elle partage de nombreux signes de carence avec les vitamines
B3, B5, B6, B8, B9 : fatigue progressive, baisse des capacités de
concentration et de mémorisation, céphalées, perte d’appétit,
baisse de motivation, irritabilité, altérations de l’humeur, difficulté
d’endormissement, insomnies, anxiété voire dépression
jusqu’aux tendances suicidaires. Il paraît indispensable d’allier
ces vitamines pour lutter contre l’anxiété.
La taurine peut être assimilée à un neurotransmetteur dont
l’activité est comparable à celle de l’acide gamma-aminobutyrique
(GABA), inhibiteur du système nerveux. L’acide aminé
soufré inhibe donc le système dopaminergique central, contribuant
ainsi à des régulations telles que la prise alimentaire, le
sommeil ou la mémoire. En modulant l’hyperexcitabilité des
cellules musculaires périphériques, elle est anticonvulsivante et
atténue les tremblements dus à la fatigue. Son activité magnésofixatrice
évite la fuite de magnésium cause et conséquence
d’un état d’anxiété. En outre, sa capacité à améliorer l’incorporation
intracellulaire du magnésium renforce sa qualité de
défense contre le stress. Enfin, la taurine est un stabilisant
membranaire par maintien de la structure, de la perméabilité et
de la polarisation. Elle intervient dans la modulation de l’hyperexcitabilité
cellulaire offrant de cette façon, une réduction de
l’état de stress. Pour finir, la synergie magnésium, taurine et
vitamine B6 permet de contrôler le taux de catécholamines,
neurotransmetteurs excitateurs, et de renforcer l’action du
GABA.
La grossesse.
Le magnésium, la taurine et l’arginine occupent une fois
encore une part importante dans l’évitement des conséquences
des contractions utérines dommageables pour la
grossesse. La déficience en magnésium peut être à l’origine
d’hypotrophie et de fragilité foetale voire d’avortements
spontanés ou d’accouchements prématurés. Une supplémentation
en magnésium et vitamine B6 est d’ailleurs recommandée
à cette période de la vie. Effectivement, une
carence en vitamine B6 entraîne des crises convulsives
amplifiées par un déficit magnésique.
Au cours de la grossesse, des épisodes de pré-éclampsie
sont susceptibles de se produire. Une étude a pu prouver la
supériorité du traitement au taurate de magnésium dans la
prévention de ces événements pouvant être responsables de
mort foetale in utero ou d’embolie chez la mère. Aux
propriétés myorelaxantes du magnésium est associée la
capacité de la taurine à empêcher l’entrée excessive de
calcium dans la cellule (stimulus excitateur). Les activités
antivasoconstrictrice et antihypertensive et l’aptitude de la
taurine à protéger contre l’hypoxie et les convulsions participent
également à cette prévention.
L’arginine a été reconnue dans la thérapeutique des femmes
hospitalisées pour contractions utérines importantes responsables
de prématurité. Cependant, la réduction spontanée
des contractions utérines était secondaire à une perfusion
d’arginine et non à son ingestion. Le mode d’action de l’arginine
correspond ici encore à l’augmentation de la synthèse
endogène d’oxyde nitrique (NO).
Les infections.
L’activité détoxifiante de la taurine contribue au bon fonctionnement
d’agents de l’immunité. La taurine permet l’élimination
des ions hypochloreux formés au cours de l’activité de
défense des polynucléaires neutrophiles via leur peroxydase.
La taurochloramine en est la forme d’élimination. La supplémentation
en taurine est ainsi indiquée après intervention
chirurgicale et traumatisme (état inflammatoire important),
lors du cancer et les cas d’infection.
Une supplémentation en arginine s’est avérée efficace sur la
fonction immunitaire. Une fois encore, les effets bénéfiques
de l’arginine sur l’immunité semblent en grande partie dus à
son métabolisme en oxyde nitrique (NO). Son activité secrétagogue
induit la libération de GH (Growth Hormone), d’insuline
et de prolactine. Ces trois hormones influencent positivement
le système immunitaire. La supplémentation entraîne
une élévation du taux sérique de l’IGF (insulin Growth Factor)
en plus d’un bilan azoté mieux équilibré. Ceci a mené à un
effet anabolique chez le patient en postopératoire à l’origine
d’une amélioration de la prise de poids en phase de convalescence.
La supplémentation a permis une augmentation de
la chimiotaxie (capacité des cellules à se diriger vers ou à
fuir une substance chimique) des neutrophiles, facilitant leur
transfert vers le site infectieux. Une augmentation du nombre
des cellules immunitaires CD8 et des sous populations de
lymphocytes CD8-/CD56 a également été constaté ainsi
qu’une amélioration du taux sérique d’anticorps du type
immunoglobuline G. En améliorant la fonction des lymphocytes,
l’arginine améliore la cicatrisation des plaies et la
réponse à l’infection. En outre, l’arginine accroît l’activité des
macrophages contre les micro-organismes et les cellules
tumorales. C’est un traitement de choix en situation posttraumatique
(chirurgie…) et dans les infections. La supplémentation
constitue aussi un excellent adjuvant à la chimiothérapie
et la radiothérapie des maladies malignes
puisqu’elle retarde la croissance tumorale et prolonge la
durée de vie. Des doses élevées en arginine ont également
été proposées comme nouvelle approche du traitement du
VIH. L’arginine constituerait un substitut de multiple cytokines
recombinantes qui ont été suggérées comme modalité de
traitement. Cette qualité s’ajoute à d’autres : absence d’effets
secondaires, substance stable, peu onéreuse et facile à
administrer. En raison de sa capacité immuno-modulatrice,
l’arginine pourrait être utilisée seule ou en association avec
des antirétrovirraux nucléosidiques.
Le magnésium agit sur les leucocytes en favorisant la phagocytose,
la production des lymphocytes et leur transformation
blastique. Il réduit la réaction inflammatoire qui associe
polynucléose, taux accrus des protéines et des glycoprotéines
de la phase aiguë de l’inflammation, ainsi que des
cytokines et neuropeptides inflammatoires tels que NO, IL6,
TNFa et substance P. Il active le système complémentaire
(fixation de C2 sur C4 dans la voie classique, mais surtout
activation dans la voie alterne). A la taurine, à l’arginine et au
magnésium on peut encore associer la vitamine B6 qui est
indispensable à l’immunité cellulaire et humorale.
Pathologies rétiniennes.
La taurine maintient l’activité structurale et fonctionnelle
des cônes et des bâtonnets photorécepteurs de la rétine
du jeune enfant. Cette préservation serait la conséquence
d’une détoxification rétinienne : l’acide aminé se
conjugue à l’acide rétinoïque et capture les radicaux
libres via sa fonction thiol et accroît l’activité de la superoxyde
dismutase en lui fournissant un de ses cofacteurs,
le zinc. Le relargage de la taurine au niveau de la rétine
répond au stimulus de la lumière. La protection des
photorécepteurs, la régulation du transport du calcium et
la régulation de la transduction simple sont les rôles
tenus par la taurine dans la rétine. Ils offrent une opportunité
de prévention de la cataracte. L’idéal de supplémentation
dans cette pathologie de l’oeil est la synergie
bêta carotène, vitamines C, E et B2, sélénium, magnésium
et taurine, associée à une réduction calorique.
La vitamine B2 (riboflavine) a une fonction antioxydante,
elle agit en synergie avec le glutathion. Lorsqu’une
carence s’installe, les yeux sont les premiers à réagir
(sensibilité à la lumière, conjonctivite).
Le magnésium intervient dans la physiologie rétinienne
en association avec des taux élevés de phosphore,
d’ATPase, de glucides et de taurine. Son intervention dans
les processus de la vision consiste en sa participation aux
mécanismes membranaires actifs. Ils empêchent l’hyperhydratation
et l’opacification du cristallin.
Les déficits magnésiques secondaires.
Le déficit magnésique peut être d’origine alimentaire. Les
diètes protéinées exposent les obèses à un déficit magnésique
secondaire qui ne peut être résumé à la seule déficience de
l’apport magnésique. Le bilan magnésique reste négatif si la
supplémentation en magnésium est inférieure à 480 mg
élément. Les fuites sont dues à une perte de la conservation
magnésique rénale. Des doses élevées de calcium, de
phosphore, de potassium, de citrate, de vitamine D, de lactose
génèrent un déficit magnésique. Les fibres alimentaires réduisent
l’absorption du magnésium. Certains comportements
alimentaires tels que l’alcoolisme induisent une malabsorption
et une hyperexcrétion sudorale, urinaire et intestinale de
magnésium. Le stress du sevrage alcoolique augmente la taurinurie
et la magnésurie.
De nombreuses pathologies provoquent des déficiences secondaires
en magnésium. Les syndromes de malabsorption et la
malnutrition sont responsables de carence en magnésium
Certaines maladies neuropsychiatries entraînent une baisse de
la magnésémie : la psychose maniaco-dépressive, les névroses,
les maladies d’Alzheimer et de Parkinson. Certains troubles
endocriniens en causent également : l’hypo et l’hyperparathyroïdie,
le diabète sucré, l’hyperthyroïdie, la surcharge oestrogénique,
les syndromesde Conn et de Bartter. D’autres pathologies
occasionnent plus particulièrement des fuites de magnésium,
principalement les maladies responsables d’hyperexcrétion
rénale telles que les tubulopathies ou certaines néphropathies
responsables de troubles tubulaires. Une hyperexcrétion
magnésique accessoire peut se remarquer lors d’un allaitement
excessif, d’une hypersudation ou d’une hyperexcrétion intestinale.
Le déficit magnésique peut être d’origine iatrogène. C’est le cas
des intoxications chroniques : béryliose, fluorose, manganisme,
saturnisme, intoxication par le cadmium et l’ammoniac. Les
médicaments responsables de déperditions iatrogènes sont les
diurétiques (à l’exception des acétazolamides, triamtérène,
amiloride, canrérone et spironolactone), les cardiotoniques, les
neuroleptiques, les anticonvulsivants, la corticothérapie à haute
dose, les hypercalcémiants et la gentamycine. Enfin des
médications comme les chlofibrates, la carbamazépine et le
clorpropamide présentant une action de type ADH, accroissent
la magnésurie. Les antibiothérapies et chimiothérapies "
néphrotoxiques " occasionnent une déperdition urinaire de
magnésium : aminoglycosides, cyclosporine, tacrolimus,
azathioprime, amphotéricine B, pentamidine, phoscarnet,
mithramycine, anthracyclines et cisplatine.
Conclusion
L’arginine, la taurine, le magnésium et les vitamines du groupe
B sont à associer pour la prévention et le traitement des
maladies cardiovasculaires : les pathologies liées à l’athérothrombose
(angor, artérite…), l’hypertension artérielle, les
troubles du rythme cardiaque et l’hypercholestérolémie. Cette
supplémentation synergique se révèle d’un grand intérêt dans
les troubles neuropsychologiques, en particulier dans les
maladies du stress, les névroses, la psychose maniaco-dépressive,
les maladies d’Alzheimer et de Parkinson. En pratique,
c’ette synergie s’avère utile en obstétrique, pour prévenir l’apparition
précoce des contractions utérines, en ophtalmologie,
dans la prévention de la cataracte et l’amélioration de la vision
nocturne et, en infectiologie, pour renforcer le système immunitaire.
Il est impératif de supplémenter fortement en magnésium
lors du suivi d’une diète protéinée et du traitement par les
médicaments responsables d’une baisse du pool de magnésium.
Enfin, il faut toujours associer à l’administration de
calcium et de potassium, une supplémentation en magnésium.
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