Graisse Viscerale et graisse sous cutanée

Sakura

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Bonjour,
Je cherche à savoir si lors d'une sèche, quelle "type" de graisse est "attaquée "en premier. Est-ce la graisse sous cutanée ou la graisse viscerale ou les 2 en en quelle proportion ?
Egalement, SI, il y a une réelle difference, comment faire pour attaquer l'une ou l'autre?
Et si il y a une diet particulière pour chaque type de graisse ou pas?
Merci de vos retours.
Sportivement
 

maxence47

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Avant de faire part de mon point de vue, je vais tenter d'expliquer mon raisonnement:

Je me suis documenté sur les "bides gonflés" des culturistes d'aujourd'hui. On a beaucoup incriminé la GH sur le fait d'augmenter la taille des muscles lisses, comme les viscères, pour expliquer ce ballonement.

Toutefois, après recherches, il semblerait que la prise d'insuline augmenterait le taux de graisse viscérales, qui serait en partie responsable des "bides gonflés". (Plus que le développement viscéral du à GH)

A cette lumière, je dirais que la graisse viscérale ne serait que faiblement "attaquée", comme tu le dis, (voir pas du tout), puisque les mecs ont beau être écorchés, voilà la proéminance stomacale, et à mon avis ce n'est pas l'excès de bouffe qui provoque ça, car au régime, la poche stomacale réduit de volume.

Ca n'est que mon idée, je n'ai pas lu d'études avec échographies des intestins de culturistes depuis longtemps sous Insuline à gros dosages, qui pourraient apporter une preuve indéniable de ce fait.
 
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Zao

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J'ai entendu dire que la graisse viscérale était la plus facile à perdre car les organes sont très vascularisés.
 

maxence47

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Je n'en suis pas sur, à la lumière de ce que je viens de lire... (mais il est 23h00, je suis naze et mon cerveau a du mal, je peux comprendre complètement de travers ^^) J'essaierais de regarder ça de plus près quand j'aurais du temps, (sans promesse), car la question devient intéressante, et donc la réponse pourrait l'être aussi :)

source: http://urgencetaysir.over-blog.com/article-ischemies-mesenteriques-67472667.html

Anatomie

La vascularisation des viscères abdominaux est assurée par trois troncs artériels principaux : le tronc coeliaque, l’artère mésentérique supérieure et l’artère mésentérique inférieure. À ceux-ci s’ajoutent les branches viscérales intrapelviennes de l’artère iliaque interne qui assurent l’irrigation des organes pelviens et notamment du rectum.

Cette vascularisation est caractérisée par la fréquence des variations anatomiques et la richesse des anastomoses unissant chacun des troncs artériels

CIRCULATION VEINEUSE

Le retour veineux de l’intestin grêle et du côlon s’effectue par le système porte, comportant notamment les veines mésentériques supérieure et inférieure.Le flux veineux portal draine l’ensemble du territoire vascularisé par tous les vaisseaux splanchniques en dehors du territoire de l’artère hépatique.C’est donc le flux veineux hépatique qui représente la somme des flux hépatosplanchniques.


Physiopathologie

PHYSIOLOGIE NORMALE

Flux splanchnique [27, 61]

Le volume sanguin splanchnique représente 30 % du volume sanguin total. En moyenne, 25 % du débit cardiaque est attribué au territoire splanchnique, ce qui correspond à 60 mL/min par 100 g de tissu. Le débit splanchnique peut atteindre 35 % du débit cardiaque en période postprandiale et descendre jusqu’à 10 % dans certaines conditions physiologiques (effort musculaire). Les trois quarts du débit splanchnique sont attribués à l’intestin grêle et un quart au côlon. Au niveau tissulaire, 60 à 80 % du flux vascularise la muqueuse intestinale, le reste étant destiné à la sous-muqueuse et à la musculeuse.

Consommation et extraction d’oxygène

Le territoire splanchnique consomme approximativement 20 à 35 % de la consommation en oxygène totale du corps. En cas d’hypoxie, l’extraction tissulaire d’oxygène peut augmenter considérablement [37].
 

Zao

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Je doit être un peu naze aussi car je comprend l'inverse: 30% du volume sanguin du corps concentré autour de l'intestin!
 
I

invité

Exactement la graisse viscerale est très mauvaise pour la santé et serait un facteur favorisant les maladies cardiovasculaires et le diabète. D'ailleurs les analyseur corporel haut de gamme des marques comme TANITA l'evalue en même temps que les masses minerale, musculaire et hydrique. Ces données sur ce types d'appareils sont très fiable contrairement aux appareils premiers prix.
 

Sakura

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Ok, merci popur vos retour.
Donc si je comprends un peu, plus il y a de vascularisation et plus les graisses sont "attaquées" ?
 

Zao

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Ok, merci popur vos retour.
Donc si je comprends un peu, plus il y a de vascularisation et plus les graisses sont "attaquées" ?

Je ne sais pas si on peut résumer comme ça.
Ce que je remarque sur moi lorsque je maigris, je perd en premier au niveau des jambes et du visage, puis des bras.
J'ai beaucoup de mal à perdre au niveau du torse et du ventre.
Mon hypothèse est que la graisse est mobilisé plus rapidement et facilement lorsqu'elle est située près des muscles composés de fibres lentes (comme les jambes).
Actuellement je ne saurais dire si mon embonpoint est majoritairement de la graisse sous cutanée ou viscérale (peut-être les deux, mais quelle répartition?).
Je pense que pour la perte de gras, l'entraînement devrait commencer par faire travailler les muscles à fibres lisses et mixtes puis terminer sur des exercices favorisant le travail des fibres lentes.
Je pense aussi que pour réduire la bedaine, le travail des muscles abdominaux internes doit être prioritaire et majoritaire sur ceux travaillant le grand droit afin de gainer la sangle et d'éviter l'affaissement des viscères vers l'avant/bas lié à l'apesanteur et à la posture debout.
 

maxence47

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Pour éviter la bedaine,faut bosser le transverse, et "la planche" ne suffit pas.

@barbarrian avait posté un article intéressant, venant de T-nation il me semble, avec différents exercices pour bosser de manière efficace, et ainsi être capable de la pose "vaccum".

Ca représente beaucoup de boulot, mais on peut le faire chez soi en glandant devant le film, ça ne nécéssite pas une concentration extrême. Je vais me mettre à bosser ça, car j'ai l'impression que le mode "Power" commence à pousser mes intestins en avant, d'autant que je bosse généralement sans ceinture.

Mais on s'écarte du sujet, le débat étant sur la graisse viscérale.
 
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maxence47

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ça vaut ce que ça vaut, mais pour l'instant j'ai trouvé ça: http://www.tanita.eu/fr/a-propos-de-tanita/comprendre-vos-mesures.html qui rejoint mon point de vue qu'on peut avoir un taux de BF cutané bas, et un taux de graisse viscérale mauvais. (Je poursuis mes recherches, c'est pas assez physiologique pour moi.)

Qu'est-ce que l'indice de graisse viscérale ? (Âge applicable 18 - 99)

Cette fonctionnalité indique le taux de graisse viscérale dans votre corps. La graisse viscérale est la graisse située dans la cavité abdominale, enveloppant les organes vitaux du tronc. Des études démontrent que, même si votre poids et votre graisse corporelle restent constants, au fur et à mesure que vous vieillissez, la distribution de la graisse change et celle-ci a tendance à se déplacer dans la zone abdominale, notamment après la ménopause. En vous assurant que vos niveaux de graisse viscérale sont sains, vous pouvez réduire le risque d'apparition de certaines affections comme les maladies cardiaques, l'hypertension et le diabète de type 2. L'analyseur de composition corporelle Tanita vous fournira un indice de graisse viscérale compris entre 1 et 59.

Indice compris entre 1 et 12 Indique que vous bénéficiez d'un niveau sain de graisse viscérale. Continuez à surveiller de près votre indice pour vous assurer qu'il reste dans la plage saine.

Indice compris entre 13 et 59Indique que vous présentez un niveau excessif de graisse viscérale. Pensez à modifier votre mode de vie en changeant votre alimentation ou en augmentant votre activité physique.

Remarque : même si vous bénéficiez d'un taux de graisse corporelle faible, vous pouvez présenter un indice de graisse viscérale élevé. Pour obtenir un diagnostic médical, consultez un médecin.
 

maxence47

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Et oui, c'est encore moi :)

Bon, pour schématiser (et rejoindre via un raccourci ce qui nous intéresse) le taux de graisse viscérale peut être augmenté via une aromatisation.

En fait, les cellules graisseuses produisent une enzyme, "l'aromatase", qui va produire des oestrogènes.

Toujours pour simplifier, les oestrogènes en surnombre vont contribuer au stockage des graisses, au niveau abdominal et viscéral. (Particulièrement chez les hommes; Chez les femmes, ce sera surtout au niveau des fesses et des hanches, pas particulièrement au niveau abdominal ni viscéral. Ne me demandez pas pourquoi, là ça va trop loin pour moi) :)

Là où c'est le bordel, c'est que plus on sera gras, plus on fera d'oestro, par aromatisation. Et plus on fera d'oestro, plus on fera de gras...

A mon avis, une diète de "sèche" attaquera surtout la graisse sous cutanée, pour ce qui est de la graisse viscérale, des habitudes alimentaires saines (de façon à éviter la prise de gras, qui conduira à l'aromatisation, elle même conduisant à la prise de gras, bla bla bla...) feront le boulot, mais sur du long terme.

A ces lumières, pour répondre directement à la question première, et en procédant par déduction, ce n'est pas la graisse viscérale qui sera "attaquée" en premier. :)

PS: d'autres rapports démontrent que de la graisse viscérale apporte une insulino résistance. Un mauvais usage de l'insuline apporte également un phénomène d'insulino résistance, avec la formation de graisse viscérale qui y est liée. Tout comme gras/oestro: la boucle sans fin.
 
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Zao

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Un autre éclairage sur le lien hormonal:
Plusieurs études ont montré une association significative entre la répartition androïde de la graisse et une sécrétion accrue de cortisol posant la question (toutefois non encore résolue) d'une relation causale entre le développement de l'obésité androïde et l'hypercortisolisme. De plus, les sujets obèses androïdes présentent une diminution de leur taux plasmatique de testostérone et d'hormone de croissance (GH) traduisant chez ces sujets des anomalies hormonales complexes. Les hypothèses actuelles suggèrent que la répartition androïde de la graisse est dépendante de l'association de ces anomalies hormonales.

Les patients obèses androïdes ont des concentrations plasmatiques d'acides gras libres supérieures aux normales. Le tissu adipeux viscéral, par le drainage portal, pourrait être une source importante d'acides gras libres aux effets métaboliques complexes : participation à la lipogenèse hépatique, augmentation du flux néoglucogénique hépatique, diminution de la clairance métabolique de l'insuline et participation à l'insulinorésistance périphérique via un phénomène de compétition de substrats de type Randle. Des techniques in vitro (adipocytes isolés) et in vivo chez l'homme (flux d'acides gras marqués) ont permis de montrer que le flux d'acides gras d'origine viscérale était accru chez l'obèse et que le tissu adipeux sous-cutané, contrairement aux idées habituellement admises, participe également au pool d'acides gras libres facilement mobilisable chez l'obèse. Ainsi, les liens entre obésité viscérale et diabète pourraient passer par la disponibilité facilité des acides gras à partir des tissus adipeux (viscéral et sous-cutané) chez des sujets par ailleurs génétiquement prédisposés au diabète de type 2.

Mais d'autres hormones que le cortisol pourraient être impliquées dans l'association avec l'obésité androïde. Ainsi, on observe une diminution de l'hormone de croissance et de la sécrétion de la testostérone chez les sujets obèses androïdes [ [6]]. De plus, la substitution par la testostérone [ [7]] ou par l'hormone de croissance (GH) [ [8]] chez ces sujets s'accompagne d'une réduction de l'obésité abdominale et d'une amélioration des paramètres métaboliques, en particulier une diminution de l'insulinorésistance et de l'hypertension artérielle. Il a ainsi été fait l'hypothèse qu'un déséquilibre dans les co-sécrétions cortisol-GH-testsotérone pourrait favoriser le développement de l'obésité abdominale plus que la seule hypersécrétion en cortisol. Cette hypothèse, séduisante, donnant une base endocrinienne au développement de l'obésité androïde doit cependant être confirmée.

L'intégralité de l'étude ici:
http://www.em-consulte.com/en/article/79924
 

Zao

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Pour revenir dans le sujet initial, l' entrainement à haute intensité (HIT) est une façon de réduire efficacement la graisse abdominale totale. Celons ces études:
"Effect of exercise training intensity on abdominal visceral fat and body composition". Medicine and science in sports and exercise 40 (11): 1863–1872. doi:10.1249/MSS.0b013e3181801d40. PMC 2730190. PMID 18845966.
"Influence of Exercise Intensity on Abdominal Fat and Adiponectin in Elderly Adults". Metabolic syndrome and related disorders 7 (4): 363–368. doi:10.1089/met.2008.0060. PMC 3135883. PMID 19196080.

Une autre étude suggère qu'une activité d'au moins 10 MET/heures par semaine d'exercice aérobique sont nécessaires pour la réduction de la graisse viscérale et que la perte des graisse viscérale est en relation dose/effet:
"A dose-response relation between aerobic exercise and visceral fat reduction: systematic review of clinical trials". International journal of obesity (2005) 31 (12): 1786–1797. doi:10.1038/sj.ijo.0803683. PMID 17637702.
 
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maxence47

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Merci pour l'article, je me pencherais plus en détails dessus ce soir, ça m'a l'air intéressant, et en ce moment j'ai besoin de pistes pour tenter de comprendre un cas d'obésité hormonale, dans mon entourage proche. :)
 
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Zao

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L'équivalent métabolique (Metabolic Equivalent of Task, MET) est une méthode permettant de mesurer l'intensité d'une activité physique et la dépense énergétique. On définit le MET comme le rapport de l'activité sur la demande du métabolisme de base. L'échelle d'équivalence métabolique va de 0,9 MET (sommeil) à 18 MET (course à 17,5 km/h). Plus l'intensité de l'activité est élevée, plus le nombre de MET est élevé.

http://fr.m.wikipedia.org/wiki/Équivalent_métabolique
 
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