To les mecs je suis tombé sur ça tout à l heure je voulais connaître votre avis sur la question
Je l'ai mis ici mais il faut peut être le déplacer
Il n'y a pas d' ACIDE LACTIQUE dans nos muscles !
L'impression de brûlure, la tétanie et la fatigue musculaire sont causées par d'autres phénomènes biochimiques.
C'est du moins la théorie désormais quasi prédominante dans l'explication de la filière "anaérobie lactique" dont le nom semble en conséquence devenu obsolète, il faudrait la requalifier "d'anaérobie lactatique".
En effet on a longtemps considéré que cette filière, avec de multiples études à l'appui, produisait en bout de chaîne des réactions biochimiques de la glycolyse, de l'acide lactique en produit final. Ce dernier cédant immédiatement un proton H+ et devenant du lactate, la forme ionisé de l'acide lactique. Il en résultait une accumulation du couple lactate/H+ et des études de corrélation ont fait le rapprochement entre l'augmentation intramusculaire de ces produits finaux et la fatigue musculaire.
Pour les non-initiés une accumulation de H+ dans un milieu le rend acide, et un environnement acide rend moins fonctionnel et dénature les protéines, nos muscles étant faits de protéines contractiles, l'acidité altèrerait leur fonctionnement ce qui induit une perte considérable de contractibilité donc de force.
Tout à chacun a déjà expérimenté la perte de force lors d'un effort intense prolongé.
Seulement c'est de la corrélation, c'est à dire qu'on observe un phénomène, on observe une conséquence, et on déduit une implication, sans en comprendre intimement le mécanisme.
Ces théories datent des années 1920 et sont toujours d'actualité dans bon nombre de programmes scolaires et universitaires. Il est temps de déconstruire ces vieux modèles.
La recherche a fait beaucoup de chemin depuis et ce paradigme commence sérieusement à avoir du plomb dans l'aile. Reconsidérer la filière dans son ensemble met à mal toutes les théories d'entraînement qui en ont découlé et demande une remise en question considérable dans la méthodologie de travail du préparateur physique et/ou du professionnel de santé, si bien que le nouveau modèle a encore énormément de mal à émerger. Trop de personnes restent campées sur leurs acquis et refusent d'actualiser leurs connaissances.
Quand je dis précédemment reconsidérer la filière dans son ensemble, je suis encore en dessous de la vérité, car on est passé d'un rôle néfaste du couple lactate/H+ sur la performance physique à un rôle ergogène.
C'est énorme, c'est totalement l'inverse, on ne doit plus dire aujourd'hui que le lactate est un facteur LIMITANT de la performance physique mais au contraire, AMÉLIORANT la performance physique.
Je ne vais pas reprendre toute la hiérarchie des études, mais tout commence en 1977, un biochimiste Sud-Africain a constaté que les réactions conduisant au lactate consomment des protons H+ plutôt que d'en produire, retardant ainsi l'acidose musculaire plutôt que de la promouvoir.
Alors oui il y a toujours de l'acidité lors de l'effort, des recherches beaucoup plus récentes montrent cette accumulation de protons, mais ils viennent d'un chemin de réactions complètement séparé de celui de la glycolyse.
Il n'y a JAMAIS apparition d'acide lactique dans le muscle, on a directement du lactate !
Des données plus récentes (2007) confirment ce qu'avait observé ce biochimiste sur la consommation de protons H+ lors du passage pyruvate/lactate, mais apportent une nuance sur le phénomène de régulation de l'acidité.
Les fibres glycolytiques disposent de transporteurs membranaires (MCT4) pour évacuer le lactate hors de la cellule, dans l'espace interstitiel ou dans le plasma. Chaque molécule de lactate passant par ces transporteurs est accompagnée d'un proton H+, c'est le fonctionnement normal de ce type de transporteur (symport) et de par ce fait cela régule l'acidité. Ce phénomène à lui seul est responsable à 75% de la libération de H+.
Mais pour enfoncer le clou, nous avons aussi des données montrant que l'acidité musculaire n'atteint JAMAIS le seuil critique (ph<6.8) du dysfonctionnement des protéines musculaires. En intramusculaire nous descendons au minimum aux alentours de ph7 à effort intense.
Donc pour ce qui est de la fatigue musculaire et de la baisse de performance, il faut aller chercher ailleurs ! Circulez y'a rien à voir !
Non seulement les réactions conduisant au lactate contrecarrent l'acidité, mais aussi d'autres récentes recherches ont montré que cette acidité elle même n'est pas si néfaste, mais qu'elle lutte contre un autre phénomène qui lui est directement responsable de la fatigue musculaire, la dépolarisation.
Chaque contraction musculaire est la conséquence d'un stimulus bioélectrique de la membrane cellulaire. Pour que ce potentiel d'action puisse exister et se propager ce sont des flux d'ions qui se font à travers les membranes cellulaires et selon un gradient chimique dû à une concentration de ces ions on obtient une charge électrique.
Ces ions sont le couple Na+/K+, sodium et potassium avec les pompes à ions Na+/K+ je ne rentre pas dans les détails.
Chaque contraction implique un échange ultra rapide des concentrations de ces ions en intra et extra cellulaire.
Au début de l’exercice à haute intensité il y un un haut degré de polarisation mais seulement celui-ci s'amenuise au fur et à mesure de la durée du travail musculaire car il y a une fuite de potassium en extra cellulaire (hyperkaliémie) et celui ci n'a pas le temps de repénétrer la cellule pour recréer un gradient.
On aura progressivement moins de polarisation et en conséquence peu ou plus de contractibilité, une des raison de la fatigue musculaire, un des REELS facteurs limitant de cette filière.
Une série d' études Danoises de 2001 ont servi de base à des études plus récentes qui montrent des effets bénéfiques de l'acidose musculaire contre cette dépolarisation et ses effets négatifs sur la performance. L'acidité rétablit l'excitabilité des membranes musculaires à l'effort mais le mécanisme exact de ce phénomène est encore incertain.
Et l'histoire ne s'arrête pas la, le lactate est aussi un substrat énergétique pour le muscle et bon nombre d'organes vitaux, je ne détaille pas trop cette partie, on trouve suffisamment d'informations la dessus.
Alors pour couper court à tout débat qui s’avèrerait stérile, j'ai réuni toutes les références, ça m'a demandé pas mal de boulot et de recherche, mais je laisse tout à disposition à la moindre personne qui ne se sentirait pas convaincu ou qui serait hostile à l'orientation de ma publication. Mais aussi tout simplement à celles et ceux qui veulent approfondir le sujet car il est évident que je simplifie au maximum mes explications pour qu'elles soient audibles au plus grand nombre.
Je l'ai mis ici mais il faut peut être le déplacer
Il n'y a pas d' ACIDE LACTIQUE dans nos muscles !
L'impression de brûlure, la tétanie et la fatigue musculaire sont causées par d'autres phénomènes biochimiques.
C'est du moins la théorie désormais quasi prédominante dans l'explication de la filière "anaérobie lactique" dont le nom semble en conséquence devenu obsolète, il faudrait la requalifier "d'anaérobie lactatique".
En effet on a longtemps considéré que cette filière, avec de multiples études à l'appui, produisait en bout de chaîne des réactions biochimiques de la glycolyse, de l'acide lactique en produit final. Ce dernier cédant immédiatement un proton H+ et devenant du lactate, la forme ionisé de l'acide lactique. Il en résultait une accumulation du couple lactate/H+ et des études de corrélation ont fait le rapprochement entre l'augmentation intramusculaire de ces produits finaux et la fatigue musculaire.
Pour les non-initiés une accumulation de H+ dans un milieu le rend acide, et un environnement acide rend moins fonctionnel et dénature les protéines, nos muscles étant faits de protéines contractiles, l'acidité altèrerait leur fonctionnement ce qui induit une perte considérable de contractibilité donc de force.
Tout à chacun a déjà expérimenté la perte de force lors d'un effort intense prolongé.
Seulement c'est de la corrélation, c'est à dire qu'on observe un phénomène, on observe une conséquence, et on déduit une implication, sans en comprendre intimement le mécanisme.
Ces théories datent des années 1920 et sont toujours d'actualité dans bon nombre de programmes scolaires et universitaires. Il est temps de déconstruire ces vieux modèles.
La recherche a fait beaucoup de chemin depuis et ce paradigme commence sérieusement à avoir du plomb dans l'aile. Reconsidérer la filière dans son ensemble met à mal toutes les théories d'entraînement qui en ont découlé et demande une remise en question considérable dans la méthodologie de travail du préparateur physique et/ou du professionnel de santé, si bien que le nouveau modèle a encore énormément de mal à émerger. Trop de personnes restent campées sur leurs acquis et refusent d'actualiser leurs connaissances.
Quand je dis précédemment reconsidérer la filière dans son ensemble, je suis encore en dessous de la vérité, car on est passé d'un rôle néfaste du couple lactate/H+ sur la performance physique à un rôle ergogène.
C'est énorme, c'est totalement l'inverse, on ne doit plus dire aujourd'hui que le lactate est un facteur LIMITANT de la performance physique mais au contraire, AMÉLIORANT la performance physique.
Je ne vais pas reprendre toute la hiérarchie des études, mais tout commence en 1977, un biochimiste Sud-Africain a constaté que les réactions conduisant au lactate consomment des protons H+ plutôt que d'en produire, retardant ainsi l'acidose musculaire plutôt que de la promouvoir.
Alors oui il y a toujours de l'acidité lors de l'effort, des recherches beaucoup plus récentes montrent cette accumulation de protons, mais ils viennent d'un chemin de réactions complètement séparé de celui de la glycolyse.
Il n'y a JAMAIS apparition d'acide lactique dans le muscle, on a directement du lactate !
Des données plus récentes (2007) confirment ce qu'avait observé ce biochimiste sur la consommation de protons H+ lors du passage pyruvate/lactate, mais apportent une nuance sur le phénomène de régulation de l'acidité.
Les fibres glycolytiques disposent de transporteurs membranaires (MCT4) pour évacuer le lactate hors de la cellule, dans l'espace interstitiel ou dans le plasma. Chaque molécule de lactate passant par ces transporteurs est accompagnée d'un proton H+, c'est le fonctionnement normal de ce type de transporteur (symport) et de par ce fait cela régule l'acidité. Ce phénomène à lui seul est responsable à 75% de la libération de H+.
Mais pour enfoncer le clou, nous avons aussi des données montrant que l'acidité musculaire n'atteint JAMAIS le seuil critique (ph<6.8) du dysfonctionnement des protéines musculaires. En intramusculaire nous descendons au minimum aux alentours de ph7 à effort intense.
Donc pour ce qui est de la fatigue musculaire et de la baisse de performance, il faut aller chercher ailleurs ! Circulez y'a rien à voir !
Non seulement les réactions conduisant au lactate contrecarrent l'acidité, mais aussi d'autres récentes recherches ont montré que cette acidité elle même n'est pas si néfaste, mais qu'elle lutte contre un autre phénomène qui lui est directement responsable de la fatigue musculaire, la dépolarisation.
Chaque contraction musculaire est la conséquence d'un stimulus bioélectrique de la membrane cellulaire. Pour que ce potentiel d'action puisse exister et se propager ce sont des flux d'ions qui se font à travers les membranes cellulaires et selon un gradient chimique dû à une concentration de ces ions on obtient une charge électrique.
Ces ions sont le couple Na+/K+, sodium et potassium avec les pompes à ions Na+/K+ je ne rentre pas dans les détails.
Chaque contraction implique un échange ultra rapide des concentrations de ces ions en intra et extra cellulaire.
Au début de l’exercice à haute intensité il y un un haut degré de polarisation mais seulement celui-ci s'amenuise au fur et à mesure de la durée du travail musculaire car il y a une fuite de potassium en extra cellulaire (hyperkaliémie) et celui ci n'a pas le temps de repénétrer la cellule pour recréer un gradient.
On aura progressivement moins de polarisation et en conséquence peu ou plus de contractibilité, une des raison de la fatigue musculaire, un des REELS facteurs limitant de cette filière.
Une série d' études Danoises de 2001 ont servi de base à des études plus récentes qui montrent des effets bénéfiques de l'acidose musculaire contre cette dépolarisation et ses effets négatifs sur la performance. L'acidité rétablit l'excitabilité des membranes musculaires à l'effort mais le mécanisme exact de ce phénomène est encore incertain.
Et l'histoire ne s'arrête pas la, le lactate est aussi un substrat énergétique pour le muscle et bon nombre d'organes vitaux, je ne détaille pas trop cette partie, on trouve suffisamment d'informations la dessus.
Alors pour couper court à tout débat qui s’avèrerait stérile, j'ai réuni toutes les références, ça m'a demandé pas mal de boulot et de recherche, mais je laisse tout à disposition à la moindre personne qui ne se sentirait pas convaincu ou qui serait hostile à l'orientation de ma publication. Mais aussi tout simplement à celles et ceux qui veulent approfondir le sujet car il est évident que je simplifie au maximum mes explications pour qu'elles soient audibles au plus grand nombre.