Qu'est-ce que la créatine, le rôle de la créatine, les effets de la supplémentation en créatine, mythes et réalités sur la créatine, effets secondaires et contre-indications de la supplémentation en créatine.
Introduction
La créatine fait partie des produits les plus vendus dans les compléments alimentaires pour la musculation. C’est également sans doute le supplément qui a bénéficié du plus grand nombre de recherches médicales. Mais cette popularité est-elle justifiée ? Est-ce un complément indispensable ou une supercherie ? Quelles sont les indications, le mode d’utilisation, les effets secondaires ? Quelle créatine choisir ? Autant de questions que nous avons souhaité clarifier une bonne fois pour toute en rendant les données, parfois techniques, accessibles à tous.
Créatine, ATP et créatine phosphate
Lorsque vous pratiquez une activité physique, vous contractez vos muscles. Pour que cette contraction ait lieu, il faut de l’énergie. Cette énergie s’appelle l’ATP (adénosine triphosphate). Elle est produite à partir de différents substrats présents dans notre organisme. Ce sont respectivement : les acides gras, le glucose et la créatine phosphate. Les acides gras proviennent des graisses corporelles, le glucose du glycogène musculaire et la créatine est synthétisée dans notre organisme à partir des protéines de l’alimentation ou apportée directement en faible quantité par les aliments. En effet, la viande, et en particulier la viande rouge, contient de la créatine. On en retrouve également dans le poisson. Mais les quantités totales restent très faibles puisque 250 g de viande rouge en apporte environ 1 g. L’utilisation de l’un ou plusieurs substrats pour fournir de l’énergie dépend du type d’effort et de sa durée.
La première chose à savoir est qu’il existe un lien entre la disponibilité d’un substrat énergétique et la performance et la fatigue. Ainsi, il était courant ces dernières dizaines d’années que les personnes pratiquant des sports d’endurance pratiquent une surcharge de leurs muscles en glycogène en faisant un rebond glucidique. Cette technique permet d’augmenter les réserves de glycogène jusqu’à 20 %, ce qui améliore la performance. Cette idée peut être appliquée aux réserves de créatine. En effet les recherches ont montré qu’une supplémentation en créatine permettait effectivement d’augmenter le taux de créatine phosphate jusqu’à 30 %. La conséquence immédiate est l’augmentation de la capacité à réaliser des efforts puissants et de courte durée : typiquement la musculation, le sprint ou l’entraînement fractionné (interval training). Mais également à répéter ces derniers en facilitant le renouvellement de l’ATP. Ce qui signifie : plus de répétitions, de la première à la dernière série.
Effets de la créatine à court terme sur le muscle
La synthèse de la créatine fait appel à trois acides aminés. C’est une réaction “demandante” pour notre organisme par rapport à d’autres fonctions plus essentielles. Ainsi lorsque vous êtes fatigué, au régime ou malade, votre capacité à synthétiser la créatine diminue. Les pratiquants de sports intensifs (musculation ou endurance) présentent souvent des taux de créatine abaissés dans leur muscle. À contrario, l’entraînement de force seul, lorsqu’il est couplé à un repos suffisant et une alimentation adéquate, augmente les niveaux de créatine dans les muscles, même sans supplémentation.
Effets de la créatine à long terme sur le muscle
Lorsque la prise de créatine se prolonge, deux choses vont se produire : le gain de force va vous permettre de vous entraîner avec des poids plus lourds, mais également de faire plus de répétitions avec moins de temps de repos. À moyen mais surtout à long terme, cela va se traduire par un gain de masse musculaire maigre.
À l’heure actuelle, les autres effets identifiés de la créatine sont :
*Une augmentation de la production d’IGF-1 locale, une hormone anabolisante
*Une augmentation de la production de MGF (facteur de croissance mécanique), une autre hormone anabolisante
*Une augmentation de la synthèse du glycogène dans les muscles
*Une augmentation de l’activité des cellules satellites musculaires (dont les rôles sont la réparation et la croissance des fibres musculaires)
*Une diminution du catabolisme (marquée par une baisse de l’oxydation de la leucine)
*Une diminution du taux de myostatine, une protéine dont l’activité élevée bloque le développement musculaire
Un dernier effet qui peut être envisagé est une augmentation du taux de DHT dans l’organisme, une hormone dérivée de la testostérone. Cette constatation n’ayant été faite que dans une seule étude, elle doit encore être confirmée.
Autres effets bénéfiques de la créatine
La créatine pourrait posséder un certain nombre d’effets bénéfiques pour la santé en général. Une étude préliminaire a montré qu’elle pourrait diminuer le taux de triglycérides, un lipide circulant dans le sang et qui est un marqueur de risque cardiovasculaire. La créatine pourrait également diminuer un autre marqueur de la santé cardiaque : l’homocystéine. Néanmoins cet effet n’a pas été observé dans toutes les études. Pour l’instant les études sont trop faibles pour pouvoir conclure avec certitude sur ces effets supposés.
Mythes et réalités
Une lecture attentive des données de pharmacologie et des études menées sur les effets de la créatine permet de répondre à toutes les interrogations possibles. Voici les plus importantes à retenir :
Lorsqu’un effet négatif est observé, il ne l’est que sur un seul paramètre : la force, secondaire à une charge courte de créatine. Ce dernier point démontre que la créatine et la caféine interagissent au niveau de la pompe à calcium qui régule la contraction (voir plus haut). Les effets majeurs de la créatine qui ne surviennent qu’après plusieurs semaines de supplémentation ne peuvent pas être bloqués par la caféine.
En conclusion, vous pouvez boire votre café l’esprit tranquille.
Certains médias et sportifs de renommée internationale ont longtemps utilisé le terme de créatine suite à différents procès ou affaires publiques, ceci dans le but de minimiser l’impact auprès du grand public. De ce fait beaucoup de personnes ont cru que la créatine était un produit dopant. Si un sportif se fait contrôler positif à un test anti-dopage et qu’il vous dit que c’est la créatine alors celui-ci est soit un menteur, soit quelqu’un qui a été dopé à l’insu de son plein gré.
Effets secondaires de la créatine
Attention : Dans cette section nous ne discuterons que des effets secondaires de la créatine monohydrate. D’autres formes de créatine, connues ou inconnues, pourraient se révéler dangereuses et/ou avoir des effets secondaires différents que nous pourrions ne pas connaître.
Les effets secondaires de la créatine ont fait couler beaucoup d’encre. Mais plus souvent sur Internet que lors des vraies études scientifiques. En effet, toutes les études montrent que la créatine présente peu ou pas d’effets secondaires chez les personnes en bonne santé. En particulier : la créatine ne déshydrate pas, n’a aucun effet négatif sur le foie ni sur le rein, ne présente aucun effet négatif sur aucun marqueur connu de l’état de santé et fait grossir (gain de muscle et d’eau). Ces constats ont été tirés de nombreuses études menées à court terme (quelques jours), à moyen terme (quelques mois) et à long terme (plus de cinq ans).
source: Julien Venesson - nuttrition de la force
Références
Introduction
La créatine fait partie des produits les plus vendus dans les compléments alimentaires pour la musculation. C’est également sans doute le supplément qui a bénéficié du plus grand nombre de recherches médicales. Mais cette popularité est-elle justifiée ? Est-ce un complément indispensable ou une supercherie ? Quelles sont les indications, le mode d’utilisation, les effets secondaires ? Quelle créatine choisir ? Autant de questions que nous avons souhaité clarifier une bonne fois pour toute en rendant les données, parfois techniques, accessibles à tous.
Créatine, ATP et créatine phosphate
Lorsque vous pratiquez une activité physique, vous contractez vos muscles. Pour que cette contraction ait lieu, il faut de l’énergie. Cette énergie s’appelle l’ATP (adénosine triphosphate). Elle est produite à partir de différents substrats présents dans notre organisme. Ce sont respectivement : les acides gras, le glucose et la créatine phosphate. Les acides gras proviennent des graisses corporelles, le glucose du glycogène musculaire et la créatine est synthétisée dans notre organisme à partir des protéines de l’alimentation ou apportée directement en faible quantité par les aliments. En effet, la viande, et en particulier la viande rouge, contient de la créatine. On en retrouve également dans le poisson. Mais les quantités totales restent très faibles puisque 250 g de viande rouge en apporte environ 1 g. L’utilisation de l’un ou plusieurs substrats pour fournir de l’énergie dépend du type d’effort et de sa durée.
________________________________________
La première chose à savoir est qu’il existe un lien entre la disponibilité d’un substrat énergétique et la performance et la fatigue. Ainsi, il était courant ces dernières dizaines d’années que les personnes pratiquant des sports d’endurance pratiquent une surcharge de leurs muscles en glycogène en faisant un rebond glucidique. Cette technique permet d’augmenter les réserves de glycogène jusqu’à 20 %, ce qui améliore la performance. Cette idée peut être appliquée aux réserves de créatine. En effet les recherches ont montré qu’une supplémentation en créatine permettait effectivement d’augmenter le taux de créatine phosphate jusqu’à 30 %. La conséquence immédiate est l’augmentation de la capacité à réaliser des efforts puissants et de courte durée : typiquement la musculation, le sprint ou l’entraînement fractionné (interval training). Mais également à répéter ces derniers en facilitant le renouvellement de l’ATP. Ce qui signifie : plus de répétitions, de la première à la dernière série.
Effets de la créatine à court terme sur le muscle
La synthèse de la créatine fait appel à trois acides aminés. C’est une réaction “demandante” pour notre organisme par rapport à d’autres fonctions plus essentielles. Ainsi lorsque vous êtes fatigué, au régime ou malade, votre capacité à synthétiser la créatine diminue. Les pratiquants de sports intensifs (musculation ou endurance) présentent souvent des taux de créatine abaissés dans leur muscle. À contrario, l’entraînement de force seul, lorsqu’il est couplé à un repos suffisant et une alimentation adéquate, augmente les niveaux de créatine dans les muscles, même sans supplémentation.
___________________________________
De plus, lorsque vous faîtes un entraînement traumatisant pour vos muscles, les dégâts occasionnés aux fibres musculaires ne sont pas considérés comme l’objectif principal à réparer par notre organisme : l’important est de s’occuper des réserves énergétiques. Cela s’explique très bien du point de vue de la survie : si vous êtes dans la nature dans une situation qui vous force à utiliser toute votre énergie pour fuir, quelle est la priorité ? C’est de continuer à pouvoir fournir de l’énergie et non de réparer les fibres musculaires pour les faire grossir. Mais aujourd’hui cette époque est révolue, sauf lorsque c’est votre belle-mère qui vous poursuit. La solution consiste donc à renouveler l’énergie de la cellule le plus vite possible ou à lui faire croire que c’est le cas. Une fois que cette étape est franchie, la synthèse protéique s’accélère.
_____________________________________
Ce rôle va pouvoir être rempli par la créatine. Celle-ci possède la propriété d’accélérer le stockage du glycogène mais également d’accélérer l’activation de la réparation des fibres musculaires en signalant à la cellule musculaire que l’énergie est entrain d’être renouvelée. La récupération est donc plus rapide. Un tel effet a également lieu naturellement sans supplémentation. La supplémentation permet simplement d’accélérer les choses.
____________________________________________
En plus de cet effet, la créatine a la propriété d’augmenter la force musculaire (mais pas chez tout le monde, comme expliqué plus bas). Cette augmentation dépend du type d’effort et de chacun mais se situe entre 5 et 15 % selon les chercheurs. Ce gain peut se produire en un laps de temps relativement court ce qui signifie que ce n’est pas l’augmentation de la masse musculaire qui en est la cause. Une analyse poussée des études sur le sujet ne montre aucun mécanisme connu avec certitude. Toutefois le plus probable semble être une interaction avec la pompe à calcium des cellules. C’est ainsi que la créatine a montré la capacité à accélérer la relaxation musculaire suite à une contraction. Ce gain de temps permet à la contraction suivante d’être plus forte. Ce mécanisme est probablement en cause dans d’autres effets métaboliques de la créatine, notamment au niveau du cerveau.
________________________________________________
Le gain de force procuré est presque toujours suivi par un gain de poids corporel. Ce gain initial n’est lié qu’à une rétention d’eau dans le milieu intracellulaire, il ne s’agit pas d’un gain de masse musculaire. C’est ainsi qu’une prise de créatine sur une courte période se traduit inévitablement ainsi : gain de poids => gain de force => arrêt => perte de force => perte de poids. Vous avez donc perdu tous les bénéfices que vous aviez constatés ! La créatine ne servirait donc à rien ? Rassurez-vous, la créatine est bien efficace, mais pour pouvoir mesurer son efficacité, il faut bien distinguer ses effets rapides d’une part et ses effets à plus long terme. Que se passe-t-il lorsque l’on continue de prendre de la créatine ?
Effets de la créatine à long terme sur le muscle
Lorsque la prise de créatine se prolonge, deux choses vont se produire : le gain de force va vous permettre de vous entraîner avec des poids plus lourds, mais également de faire plus de répétitions avec moins de temps de repos. À moyen mais surtout à long terme, cela va se traduire par un gain de masse musculaire maigre.
À l’heure actuelle, les autres effets identifiés de la créatine sont :
*Une augmentation de la production d’IGF-1 locale, une hormone anabolisante
*Une augmentation de la production de MGF (facteur de croissance mécanique), une autre hormone anabolisante
*Une augmentation de la synthèse du glycogène dans les muscles
*Une augmentation de l’activité des cellules satellites musculaires (dont les rôles sont la réparation et la croissance des fibres musculaires)
*Une diminution du catabolisme (marquée par une baisse de l’oxydation de la leucine)
*Une diminution du taux de myostatine, une protéine dont l’activité élevée bloque le développement musculaire
Un dernier effet qui peut être envisagé est une augmentation du taux de DHT dans l’organisme, une hormone dérivée de la testostérone. Cette constatation n’ayant été faite que dans une seule étude, elle doit encore être confirmée.
____________________________________
Ces différents effets vont apparaître lorsque la créatine est couplée à un entraînement physique. C’est ainsi que la créatine procurera une récupération plus rapide et une prise de masse musculaire plus rapide. Lorsque la supplémentation est maintenue pendant suffisamment longtemps, un gain de masse musculaire va apparaître, bien plus tardivement que le gain lié à la rétention d’eau.
___________________________________
Les différentes études menées peuvent permettre d’estimer que la créatine peut apporter un gain de masse maigre (muscle) de l’ordre de 1 kg par mois au grand maximum et pour un débutant. La quantification exacte du bénéfice est impossible en raison des nombreuses variables : alimentation, âge, nombre d’années d’entraînement,... mais la plus grande analyse existant à ce jour a montré que plus de 70 % des études menées sur la créatine sont positives, 20 % sont négatives et 10 % sont neutres. À l’heure actuelle il n’existe donc plus aucune équivoque : la créatine est un complément alimentaire efficace dans les sports de force.
Autres effets bénéfiques de la créatine
La créatine pourrait posséder un certain nombre d’effets bénéfiques pour la santé en général. Une étude préliminaire a montré qu’elle pourrait diminuer le taux de triglycérides, un lipide circulant dans le sang et qui est un marqueur de risque cardiovasculaire. La créatine pourrait également diminuer un autre marqueur de la santé cardiaque : l’homocystéine. Néanmoins cet effet n’a pas été observé dans toutes les études. Pour l’instant les études sont trop faibles pour pouvoir conclure avec certitude sur ces effets supposés.
_________________________________
La créatine a été investiguée dans un ensemble de maladies appelées “dystrophies musculaires”. Ces maladies génétiques forment un groupe de plusieurs dizaines de types différents et qui ont comme particularité d’affaiblir les muscles de l’organisme, ce qui se traduit à terme par une fonte musculaire. La plus grande revue des études sur la question a été menée par Cochrane, une organisation célèbre de chercheurs qui est réputée pour la qualité de ses analyses. Les résultats indiquent que la créatine est effectivement efficace dans la plupart des dystrophies, pouvant amener un gain de force musculaire jusqu’à 8 %, à court et à moyen terme au moins.
__________________________________
La maladie de Parkinson a également un impact sur la fonction musculaire, se traduisant par une perte de masse musculaire, une perte de force et une plus grande fatigue. Plusieurs études ont pu montrer que la créatine était efficace sur ces symptômes en particulier mais qu’elle ne permettait pas de ralentir l’évolution de la maladie.
_______________________________________
Certains chercheurs ont aussi constaté un effet positif de la créatine sur la masse osseuse dans le cadre d’un programme sportif. Si les résultats sont nets chez le rat, les données manquent encore pour pouvoir conclure chez l’homme.
________________________________________
Un aspect plus intéressant de la créatine est son effet sur les performances cognitives et la concentration. Il semble en effet qu’elle soit capable d’améliorer les performances intellectuelles dans la plupart des circonstances : que ce soit les tests de mémoire à court ou long terme, les tests de QI, l’orientation spatiale… Toutefois, quelques études suggèrent que ce bénéfice est nul chez les adultes jeunes. D’autres études sont encore nécessaires pour pouvoir tirer une conclusion définitive.
_______________________________________
Le dernier point prometteur concerne son effet dans le traitement de certaines maladies psychiatriques. En effet, les chercheurs ont découvert grâce à l’imagerie par résonance magnétique que le métabolisme de l’énergie dans le cerveau était altéré dans certaines maladies comme la dépression, le trouble bipolaire ou la schizophrénie. Plusieurs études ont donc regardé l’effet de la créatine dans ces trois conditions. Dans le cas de la dépression, les résultats semblent clairement positifs : la créatine pourrait diminuer les symptômes dépressifs, en particulier lorsqu’on l’ajoute au traitement médicamenteux s’il s’agit d’une dépression résistante. Dans le cas de la schizophrénie en revanche les résultats sont négatifs et ne montrent pas de bénéfice supérieur au placébo. Dans le cadre du trouble bipolaire, les résultats sont importants : la créatine a une activité antidépressive nette et peut provoquer un virage maniaque, c’est-à-dire aggraver la maladie. Nous vous déconseillons donc fortement la créatine dans ce cas (voir la section “contre-indications”).
Mythes et réalités
Une lecture attentive des données de pharmacologie et des études menées sur les effets de la créatine permet de répondre à toutes les interrogations possibles. Voici les plus importantes à retenir :
- Mythe 1 : La créatine doit être prise par cycle
- Mythe 2 : La créatine doit être prise avec une phase de charge suivie d’une phase de maintien
- Mythe 3 : Il faut prendre une grosse dose de créatine
- Mythe 4 : Il faut prendre sa créatine une fois par jour
- Mythe 5 : La créatine est mal absorbée
- Mythe 6 : La créatine n’est utile qu’en prise de masse
- Mythe 7 : Les végétariens ont besoin de plus de créatine
- Mythe 8 : Je ne réponds pas à la créatine (pas de gain de force ou de répétitions)
- Mythe 9 : Il ne faut pas prendre de café ou de caféine avec la créatine
Lorsqu’un effet négatif est observé, il ne l’est que sur un seul paramètre : la force, secondaire à une charge courte de créatine. Ce dernier point démontre que la créatine et la caféine interagissent au niveau de la pompe à calcium qui régule la contraction (voir plus haut). Les effets majeurs de la créatine qui ne surviennent qu’après plusieurs semaines de supplémentation ne peuvent pas être bloqués par la caféine.
En conclusion, vous pouvez boire votre café l’esprit tranquille.
- Mythe 10 : La créatine fait effet immédiatement
- Mythe 11 : Ma créatine est meilleure que la créatine monohydrate
- Mythe 12 : La créatine ethyl ester est meilleure que les autres
- Mythe 13 : La créatine est un produit dopant
Certains médias et sportifs de renommée internationale ont longtemps utilisé le terme de créatine suite à différents procès ou affaires publiques, ceci dans le but de minimiser l’impact auprès du grand public. De ce fait beaucoup de personnes ont cru que la créatine était un produit dopant. Si un sportif se fait contrôler positif à un test anti-dopage et qu’il vous dit que c’est la créatine alors celui-ci est soit un menteur, soit quelqu’un qui a été dopé à l’insu de son plein gré.
- Mythe 14 : La créatine déshydrate
- Mythe 15 : La créatine est dangereuse pour les reins
- Mythe 16 : La créatine est cancérigène
Effets secondaires de la créatine
Attention : Dans cette section nous ne discuterons que des effets secondaires de la créatine monohydrate. D’autres formes de créatine, connues ou inconnues, pourraient se révéler dangereuses et/ou avoir des effets secondaires différents que nous pourrions ne pas connaître.
Les effets secondaires de la créatine ont fait couler beaucoup d’encre. Mais plus souvent sur Internet que lors des vraies études scientifiques. En effet, toutes les études montrent que la créatine présente peu ou pas d’effets secondaires chez les personnes en bonne santé. En particulier : la créatine ne déshydrate pas, n’a aucun effet négatif sur le foie ni sur le rein, ne présente aucun effet négatif sur aucun marqueur connu de l’état de santé et fait grossir (gain de muscle et d’eau). Ces constats ont été tirés de nombreuses études menées à court terme (quelques jours), à moyen terme (quelques mois) et à long terme (plus de cinq ans).
________________________________________
Néanmoins, une analyse des données suggère que certains effets secondaires sont peut-être possibles chez une minorité de personnes : des crampes (sans rapport avec l’hydratation), des maux de tête, des ballonnements digestifs (surtout dans le cadre de trop fortes doses). De manière anecdotique : une augmentation de la pression artérielle.
_________________________________________
Un très léger risque d’hypoglycémie est possible avec la créatine. Pour éviter des conséquences négatives sur l’entraînement il peut être bon de ne pas en prendre avec le repas précédant celui-ci. À noter que cet effet touche surtout les personnes de niveau avancé.
__________________________________________
Pour finir, la créatine peut augmenter le taux de créatinine. Cette augmentation a été montrée comme étant normale et sans effet délétère sur le rein. En cas de doute, votre médecin pratiquera d’autres examens pour évaluer votre fonction rénale.
source: Julien Venesson - nuttrition de la force
Références
- 1. Int J Sport Nutr Exerc Metab. 2008 Aug;18(4):389-98. Effect of creatine supplementation and resistance-exercise training on muscle insulin-like growth factor in young adults. Burke DG, Candow DG, Chilibeck PD.
- 2. Med Sci Sports Exerc. 2005 May;37(5):731-6. Increased IGF mRNA in human skeletal muscle after creatine supplementation. Deldicque L, Louis M, Theisen D.
- 3. Annu Rev Nutr. 2007;27:241-61. Creatine: endogenous metabolite, dietary, and therapeutic supplement. Brosnan JT, Brosnan ME.
- 4. J Appl Physiol. 2001 Sep;91(3):1041-7. Effects of acute creatine monohydrate supplementation on leucine kinetics and mixed-muscle protein synthesis. Parise G, Mihic S, MacLennan D
- 5. Mol Cell Endocrinol. 2010 Apr 12;317(1-2):25-30. Effects of oral creatine and resistance training on serum myostatin and GASP-1. Saremi A, Gharakhanloo R, Sharghi S.
- 6. Clin J Sport Med. 2009 Sep;19(5):399-404. Three weeks of creatine monohydrate supplementation affects dihydrotestosterone to testosterone ratio in college-aged rugby players. van der Merwe J, Brooks NE, Myburgh KH.
- 7. Cochrane Database Syst Rev. 2007 Jan 24;(1):CD004760. Creatine for treating muscle disorders. Kley RA, Vorgerd M, Tarnopolsky MA.
- 8. Pharmacol Rev. 2001 Jun;53(2):161-76. Clinical pharmacology of the dietary supplement creatine monohydrate. Persky AM, Brazeau GA.
- 9. J Nutr Health Aging. 2005 Sep-Oct;9(5):352-3. Creatine monohydrate and resistance training increase bone mineral content and density in older men. Chilibeck PD, Chrusch MJ, Chad KE.
- 10. Neurology. 2006 Mar 14;66(5):664-71. A randomized, double-blind, futility clinical trial of creatine and minocycline in early Parkinson disease. NINDS NET-PD Investigators.
- 11. Clin Neuropharmacol. 2008 May-Jun;31(3):141-50. A pilot clinical trial of creatine and minocycline in early Parkinson disease: 18-month results. NINDS NET-PD Investigators.
- 12. Neurology. 2006 Oct 10;67(7):1262-4. Creatine supplementation in Parkinson disease: a placebo-controlled randomized pilot trial. Bender A, Koch W, Elstner M.
- 13. Proc Biol Sci. 2003 Oct 22;270(1529):2147-50. Oral creatine monohydrate supplementation improves brain performance: a double-blind, placebo-controlled, cross-over trial. Rae C, Digney AL, McEwan SR.
- 14. Neuropsychol Dev Cogn B Aging Neuropsychol Cogn. 2007 Sep;14(5):517-28. Creatine supplementation and cognitive performance in elderly individuals. McMorris T, Mielcarz G, Harris RC.
- 15. Physiol Behav. 2008 Sep 3;95(1-2):130-4. Epub 2008 May 15. Creatine supplementation does not improve cognitive function in young adults. Rawson ES, Lieberman HR, Walsh TM.
- 16. Psychiatry Res. 2003 Jun 30;123(2):87-100. Multinuclear magnetic resonance spectroscopy of high-energy phosphate metabolites in human brain following oral supplementation of creatine-monohydrate. Lyoo IK, Kong SW, Sung SM.
- 17. Bipolar Disord. 2007 Nov;9(7):754-8. Creatine monohydrate in resistant depression: a preliminary study. Roitman S, Green T, Osher Y.
- 18.J Clin Psychiatry. 2007 Jun;68(6):881-4. Lack of efficacy of 5 grams daily of creatine in schizophrenia: a randomized, double-blind, placebo-controlled trial. Kaptsan A, Odessky A, Osher Y.
- 19. J Strength Cond Res. 2004 Aug;18(3):610-7. Acute creatine monohydrate supplementation: a descriptive physiological profile of responders vs. nonresponders. Syrotuik DG, Bell GJ.
- 20. J Appl Physiol. 1996 Feb;80(2):452-7. Caffeine counteracts the ergogenic action of muscle creatine loading. Vandenberghe K, Gillis N, Van Leemputte M. J Appl Physiol. 2002 Feb;92(2):513-8. Opposite actions of caffeine and creatine on muscle relaxation time in humans. Hespel P, Op’t Eijnde B, Van Leemputte M.
- 21. Med Sci Sports Exerc. 2002 Nov;34(11):1785-92. Caffeine is ergogenic after supplementation of oral creatine monohydrate. Doherty M, Smith PM, Davison RC.
- 22. Child R, Tallon M. Creatine ethyl ester rapidly degrades to creatinine in stomach acid. Abstract presented at 4th annual conference of the ISSN 2007.
- 23. Int J Sports Med. 2009 Oct;30(10):766-70. Qualitative in vitro NMR analysis of creatine ethyl ester pronutrient in human plasma. Giese MW, Lecher CS.
- 24. J Int Soc Sports Nutr. 2009 Feb 19;6:6. The effects of creatine ethyl ester supplementation combined with heavy resistance training on body composition, muscle performance, and serum and muscle creatine levels. Spillane M, Schoch R, Cooke M.
- 25. Mol Cell Biochem. 2003 Feb;244(1-2):95-104. Long-term creatine supplementation does not significantly affect clinical markers of health in athletes. Kreider RB, Melton C, Rasmussen CJ.
- 26. Med Sci Sports Exerc. 1999 Aug;31(8):1108-10. Long-term oral creatine supplementation does not impair renal function in healthy athletes. Poortmans JR, Francaux M.
- 27. Sports Med. 2000 Sep;30(3):155-70. Adverse effects of creatine supplementation: fact or fiction? Poortmans JR, Francaux M.
- 28. J Athl Train. 2003 Mar;38(1):44-50. Creatine Supplementation Increases Total Body Water Without Altering Fluid Distribution. Powers ME, Arnold BL, Weltman AL.
- 29. Br J Sports Med. 2000 Aug;34(4):284-8. Dietary creatine supplementation does not affect some haematological indices, or indices of muscle damage and hepatic and renal function. Robinson TM, Sewell DA, Casey A.
- 30. Int J Sport Nutr Exerc Metab. 2002 Dec;12(4):453-60. Effects of long-term creatine supplementation on liver and kidney functions in American college football players. Mayhew DL, Mayhew JL, Ware JS.
- 31. J Appl Physiol. 2003 May;94(5):1910-6. Combined creatine and protein supplementation in conjunction with resistance training promotes muscle GLUT-4 content and glucose tolerance in humans. Derave W, Eijnde BO, Verbessem P.
- 32. J Appl Physiol. 2000 Sep;89(3):1165-71. Protein- and carbohydrate-induced augmentation of whole body creatine retention in humans. Steenge GR, Simpson EJ, Greenhaff PL.
- 33. J Athl Train. 2009 Mar-Apr;44(2):215-23. Does creatine supplementation hinder exercise heat tolerance or hydration status? A systematic review with meta-analyses. Lopez RM, Casa DJ, McDermott BP.
Dernière édition: