L’âge de vos hormones (01 Fevrier 2000)
La DHEA est l’hormone stéroïde la plus abondante dans le corps humain. Elle est issue de la pregnenolone et est convertie en œstrogènes (femmes) et testostérone (hommes). Les nouveaux nés ont des taux extrêmement élevés de DHEA, qui vont très rapidement diminuer après la naissance, avant de s’élever à nouveau vers l’âge de 6 - 8 ans. La production de DHEA atteint un maximum vers 25 ans et diminue ensuite progressivement d’environ 2% par an. A 80 ans, nos taux de DHEA sont d’environ 15% de ceux à 25 ans. A 90 ans, ils ne sont plus que de 5% (Dr Orenstrich, 1992). Cette hormone a une évolution si parallèle au vieillissement humain que certains l’ont même proposée comme marqueur biologique du vieillissement.
Certains pensent donc naturellement que bon nombre de changements dégénératifs liés au vieillissement seraient liés à un déficit en DHEA. De nombreuses études ont montré que les taux sériques de la DHEA et de son sulfate diminuent progressivement avec l’âge. Cette décroissance est isolée, car les minéralocorticoïdes et les glucocorticoïdes restent relativement stables avec le vieillissement. L’explication de cette baisse des concentrations plasmatiques de DHEA n’est pas encore bien identifiée (baisse de la production, augmentation de son excrétion ou les deux). La régulation de la synthèse de la DHEA reste encore mal connue.
L’asthénie est la première cause de prescription de DHEA aux Etats-Unis. Avec ce regain d’énergie, les patients signalent un bien-être psychique et physique. Leur sommeil est amélioré, et certains patients voient leurs douleurs rhumatismales diminuées, sans effets indésirables.
L’étude «Massachusetts Male Aging Study», portant sur la sexualité des hommes entre 40 et 70 ans, a montré qu’il existait une corrélation entre les taux circulants de DHEA et l’impuissance. Parallèlement, on connaît l’action bénéfique de la DHEA sur la sexualité. En effet, celle-ci est transformée en testostérone, qui est bien connue pour augmenter la libido dans les deux sexes. Mais la sexualité est une interaction subtile entre le physique et le psychique. La DHEA favorisant le sentiment de bien-être, augmentant l’énergie, luttant contre la dépression, ne peut que jouer favorablement sur la libido.
La mémorisation est un phénomène complexe nécessitant concentration et intégrité des systèmes neuronaux. La mémorisation implique la création de nouvelles synapses dans le cerveau. Le Dr Eugene Roberts (Californie, USA) a montré que la DHEA favorisait la croissance et les interconnections entre des neurones mis en culture cellulaire. D’autre part, la DHEA injectée à des souris âgées, leur permettait d’augmenter significativement leurs capacités mnésiques (rendues identiques aux performances des souris jeunes qui constituaient la population témoin). De nombreuses expériences (National Institute on Aging) ont actuellement lieu aux Etats-Unis afin de connaître l’impact de la DHEA sur la perte mnésique de la maladie d’Alzheimer.
La DHEA semblerait jouer le rôle d’un agent inhibiteur de la carcinogénèse. C’est en 1974, que le Dr Schwartz a étudié les propriétés de la DHEA sur la maladie cancéreuse. D’après lui, la DHEA protégerait l’organisme contre de nombreuses substances cancérigènes et empêcherait le développement initial de cancers. Les mécanismes d’apparition et de développement des cancers sont complexes. Le mode d’action de la DHEA n’est pas encore bien élucidé, mais certains auteurs pensent que celle-ci agirait en inhibant des enzymes telles que la glucose 6 phosphate déshydrogénase (G6PD). Les radicaux libres sont la conséquence inévitable du mécanisme énergétique aérobie qui nous permet de vivre. Ces radicaux libres vont ensuite attaquer et altérer les membranes cellulaires et le génome contenu dans le noyau cellulaire. L’altération du génome peut conduire à la survenue de mutations responsables d’une croissance cellulaire incontrôlée pouvant constituer le point de départ d’un cancer.
La DHEA réduit les taux de cholestérol circulant, probablement en augmentant la capacité du foie à métaboliser les graisses. Après la ménopause, le cholestérol des femmes a tendance à augmenter et rapidement, elles rejoignent les hommes quant aux risques de maladies cardio-vasculaires. L’ingestion de DHEA a permis une chute d’environ 10% du cholestérol circulant après trois mois de traitement. A chaque diminution de un pour cent du cholestérol correspond une diminution de 2% du risque de développer une maladie cardio-vasculaire. La DHEA favorise la diminution des taux plasmatiques de LDL-cholestérol particulièrement athérogène. Une des autres explications possibles est l’insulino-résistance. Le Dr John Nestler a montré que les taux d’insuline et de DHEAsont inversement corrélés. En vieillissant, nos taux plasmatiques d’insuline augmentent et ceux de DHEA diminuent. La régulation des taux d’insuline permet une augmentation de la DHEA circulante. Les radicaux libres peuvent endommager les LDL, qui vont être détruites par des cellules spécialisées, à l’origine des cellules spumeuses. Celles-ci vont être à l’origine de la plaque athéromateuse. La DHEA, en prévenant l’apparition des radicaux libres, va arrêter ce phénomène avant qu’il ne prenne de l’importance.
Le Dr Coleman a montré que des souris génétiquement prédisposées au diabète et à l’obésité, mais traitées par la DHEA, ne développent ni l’un, ni l’autre.
Une trop forte réactivité des plaquettes peut conduire à des thromboses dans l’organisme. Lorsque l’on met du sang dans un tube à essai, on assiste à une agrégation des plaquettes. L’adjonction de DHEA permet de diminuer ce phénomène. On peut donc penser que la DHEA peut avoir un rôle anti agrégant plaquettaire et donc participer à la lutte contre les thromboses artérielles responsables d’accident vasculaire cérébral ou d’infarctus.
Différentes expérimentations sur des souris ou des chiens montrent que la DHEA favorise la perte pondérale, même sans régime particulier. En revanche, l’association à la DHEA d’un régime hypocalorique permet, chez des chiens obèses, de doubler le pourcentage de poids perdu par mois (10% contre 5%). Environ 10% des animaux étaient «non répondeurs» à la DHEA. Ceux-ci étaient alors considérés comme des “obèses maladifs”. Tout se passe comme si la DHEA rendait l’organisme moins efficace pour la conservation énergétique et favorisait ainsi une certaine déperdition. Une autre hypothèse, consiste à penser que la DHEA inhibe la formation des acides gras qui constituent la forme de stockage des calories dans l’organisme. Enfin, la DHEA se comporte comme un réducteur de l’appétit.
La DHEA semble un adjuvant intéressant à l’hormonothérapie substitutive. Plusieurs études aux Etats-Unis sont actuellement en cours afin de déterminer si la DHEA ne peut se substituer à l’hormonothérapie classique. Le Dr Pierre Diamond, au Canada, a fait bénéficier des femmes ménopausées d’un traitement à base de DHEA sous forme de crème à appliquer quotidiennement. Il a pu observer une réduction des taux plasmatiques de glucose et d’insuline, une modification de l’index de masse corporelle au profit de la masse maigre (muscle), une augmentation de la densité osseuse, une diminution modérée du cholestérol plasmatique et une amélioration de la trophicité vaginale.
L’augmentation de la densité osseuse peut être expliquée par l’action inhibitrice de la DHEA sur l’interleukine 6, hormone qui stimule l’activité des ostéoclastes. En vieillissant notre peau s’assèche, devient flasque et prurigineuse. Ceci est plus particulièrement vrai pour les femmes ménopausées. La sécheresse cutanée est le résultat d’une diminution de la production locale de sébum. La substitution en DHEA restaure l’activité des glandes sébacées et atténue les effets du vieillissement sur la peau.
L’œil sec est aussi une affection qui devient de plus en plus fréquente avec le vieillissement (plus particulièrement chez les femmes). Le port de lentilles de contact devient d’ailleurs impossible. Le Dr Zeligs a montré une nette amélioration de la sécheresse oculaire en utilisant un collyre à base de DHEA.
Il n’existe actuellement que deux méthodes qui ont prouvé de façon indiscutable leur action sur le vieillissement : la restriction calorique et la mélatonine. Des études sont en cours pour évaluer le rôle propre de la DHEA sur la longévité. Les nombreux témoignages de médecins et de patients, ainsi que les études publiées, montrent l’indiscutable intérêt de cette molécule sur la qualité de vie.
La Pregnenolone
La pregnenolone est synthétisée à partir du cholestérol dans le cerveau et les surrénales. La production de pregnenolone diminue avec l’âge. A 75 ans, nous produisons 60 % de pregnenolone de moins qu’à 30 ans.
Dès les années 1940, la pregnenolone a été testée sur des étudiants afin de voir s’il existait une amélioration de leurs capacités à apprendre et à mémoriser. D’autres chercheurs (Massachusetts University) ont étudié les modifications des performances psychomotrices chez des volontaires sains. L’amélioration des performances était considérable.
Mais de nouveau, la pregnenolone suscite l’intérêt des chercheurs. Le Dr Sih Rahmawhati à l’University School of Medicine de Saint Louis (USA) a réalisé un certain nombre d’expériences qui ont montré que l’administration de pregnenolone pouvait améliorer les capacités psychomotrices. Curieusement, cette amélioration portait sur des points différents selon les hommes (tests visuo-spatiaux) et les femmes (tests des mots).
Mais pourquoi prendre de la DHEA, des œstrogènes, de la testostérone, alors que nous pourrions plus simplement prendre leur précurseur : la pregnenolone ? Le déclin de la synthèse en DHEA est dû à la raréfaction de l’enzyme transformant la pregnenolone en DHEA. Si donc nous prenons une supplémentation en pregnenolone, nous n’obtiendrons pas d’augmentation de la synthèse de DHEA, car le déficit siège au niveau de la synthèse de cette molécule. La carence de l’enzyme permettant la transformation de la pregnenolone en DHEA, rend impossible la correction du déficit en DHEA par l’augmentation des apports en précurseur. D’autre part, il est probable que la supplémentation en pregnenolone seule favorise la synthèse de corticostéroïdes, hormones du stress. La DHEA est connue pour atténuer les effets du stress en modérant ceux-ci. Il parait donc tout à fait justifié d’associer de la DHEA à la pregnenolone.
La DHEA est l’hormone stéroïde la plus abondante dans le corps humain. Elle est issue de la pregnenolone et est convertie en œstrogènes (femmes) et testostérone (hommes). Les nouveaux nés ont des taux extrêmement élevés de DHEA, qui vont très rapidement diminuer après la naissance, avant de s’élever à nouveau vers l’âge de 6 - 8 ans. La production de DHEA atteint un maximum vers 25 ans et diminue ensuite progressivement d’environ 2% par an. A 80 ans, nos taux de DHEA sont d’environ 15% de ceux à 25 ans. A 90 ans, ils ne sont plus que de 5% (Dr Orenstrich, 1992). Cette hormone a une évolution si parallèle au vieillissement humain que certains l’ont même proposée comme marqueur biologique du vieillissement.
Certains pensent donc naturellement que bon nombre de changements dégénératifs liés au vieillissement seraient liés à un déficit en DHEA. De nombreuses études ont montré que les taux sériques de la DHEA et de son sulfate diminuent progressivement avec l’âge. Cette décroissance est isolée, car les minéralocorticoïdes et les glucocorticoïdes restent relativement stables avec le vieillissement. L’explication de cette baisse des concentrations plasmatiques de DHEA n’est pas encore bien identifiée (baisse de la production, augmentation de son excrétion ou les deux). La régulation de la synthèse de la DHEA reste encore mal connue.
L’asthénie est la première cause de prescription de DHEA aux Etats-Unis. Avec ce regain d’énergie, les patients signalent un bien-être psychique et physique. Leur sommeil est amélioré, et certains patients voient leurs douleurs rhumatismales diminuées, sans effets indésirables.
L’étude «Massachusetts Male Aging Study», portant sur la sexualité des hommes entre 40 et 70 ans, a montré qu’il existait une corrélation entre les taux circulants de DHEA et l’impuissance. Parallèlement, on connaît l’action bénéfique de la DHEA sur la sexualité. En effet, celle-ci est transformée en testostérone, qui est bien connue pour augmenter la libido dans les deux sexes. Mais la sexualité est une interaction subtile entre le physique et le psychique. La DHEA favorisant le sentiment de bien-être, augmentant l’énergie, luttant contre la dépression, ne peut que jouer favorablement sur la libido.
La mémorisation est un phénomène complexe nécessitant concentration et intégrité des systèmes neuronaux. La mémorisation implique la création de nouvelles synapses dans le cerveau. Le Dr Eugene Roberts (Californie, USA) a montré que la DHEA favorisait la croissance et les interconnections entre des neurones mis en culture cellulaire. D’autre part, la DHEA injectée à des souris âgées, leur permettait d’augmenter significativement leurs capacités mnésiques (rendues identiques aux performances des souris jeunes qui constituaient la population témoin). De nombreuses expériences (National Institute on Aging) ont actuellement lieu aux Etats-Unis afin de connaître l’impact de la DHEA sur la perte mnésique de la maladie d’Alzheimer.
La DHEA semblerait jouer le rôle d’un agent inhibiteur de la carcinogénèse. C’est en 1974, que le Dr Schwartz a étudié les propriétés de la DHEA sur la maladie cancéreuse. D’après lui, la DHEA protégerait l’organisme contre de nombreuses substances cancérigènes et empêcherait le développement initial de cancers. Les mécanismes d’apparition et de développement des cancers sont complexes. Le mode d’action de la DHEA n’est pas encore bien élucidé, mais certains auteurs pensent que celle-ci agirait en inhibant des enzymes telles que la glucose 6 phosphate déshydrogénase (G6PD). Les radicaux libres sont la conséquence inévitable du mécanisme énergétique aérobie qui nous permet de vivre. Ces radicaux libres vont ensuite attaquer et altérer les membranes cellulaires et le génome contenu dans le noyau cellulaire. L’altération du génome peut conduire à la survenue de mutations responsables d’une croissance cellulaire incontrôlée pouvant constituer le point de départ d’un cancer.
La DHEA réduit les taux de cholestérol circulant, probablement en augmentant la capacité du foie à métaboliser les graisses. Après la ménopause, le cholestérol des femmes a tendance à augmenter et rapidement, elles rejoignent les hommes quant aux risques de maladies cardio-vasculaires. L’ingestion de DHEA a permis une chute d’environ 10% du cholestérol circulant après trois mois de traitement. A chaque diminution de un pour cent du cholestérol correspond une diminution de 2% du risque de développer une maladie cardio-vasculaire. La DHEA favorise la diminution des taux plasmatiques de LDL-cholestérol particulièrement athérogène. Une des autres explications possibles est l’insulino-résistance. Le Dr John Nestler a montré que les taux d’insuline et de DHEAsont inversement corrélés. En vieillissant, nos taux plasmatiques d’insuline augmentent et ceux de DHEA diminuent. La régulation des taux d’insuline permet une augmentation de la DHEA circulante. Les radicaux libres peuvent endommager les LDL, qui vont être détruites par des cellules spécialisées, à l’origine des cellules spumeuses. Celles-ci vont être à l’origine de la plaque athéromateuse. La DHEA, en prévenant l’apparition des radicaux libres, va arrêter ce phénomène avant qu’il ne prenne de l’importance.
Le Dr Coleman a montré que des souris génétiquement prédisposées au diabète et à l’obésité, mais traitées par la DHEA, ne développent ni l’un, ni l’autre.
Une trop forte réactivité des plaquettes peut conduire à des thromboses dans l’organisme. Lorsque l’on met du sang dans un tube à essai, on assiste à une agrégation des plaquettes. L’adjonction de DHEA permet de diminuer ce phénomène. On peut donc penser que la DHEA peut avoir un rôle anti agrégant plaquettaire et donc participer à la lutte contre les thromboses artérielles responsables d’accident vasculaire cérébral ou d’infarctus.
Différentes expérimentations sur des souris ou des chiens montrent que la DHEA favorise la perte pondérale, même sans régime particulier. En revanche, l’association à la DHEA d’un régime hypocalorique permet, chez des chiens obèses, de doubler le pourcentage de poids perdu par mois (10% contre 5%). Environ 10% des animaux étaient «non répondeurs» à la DHEA. Ceux-ci étaient alors considérés comme des “obèses maladifs”. Tout se passe comme si la DHEA rendait l’organisme moins efficace pour la conservation énergétique et favorisait ainsi une certaine déperdition. Une autre hypothèse, consiste à penser que la DHEA inhibe la formation des acides gras qui constituent la forme de stockage des calories dans l’organisme. Enfin, la DHEA se comporte comme un réducteur de l’appétit.
La DHEA semble un adjuvant intéressant à l’hormonothérapie substitutive. Plusieurs études aux Etats-Unis sont actuellement en cours afin de déterminer si la DHEA ne peut se substituer à l’hormonothérapie classique. Le Dr Pierre Diamond, au Canada, a fait bénéficier des femmes ménopausées d’un traitement à base de DHEA sous forme de crème à appliquer quotidiennement. Il a pu observer une réduction des taux plasmatiques de glucose et d’insuline, une modification de l’index de masse corporelle au profit de la masse maigre (muscle), une augmentation de la densité osseuse, une diminution modérée du cholestérol plasmatique et une amélioration de la trophicité vaginale.
L’augmentation de la densité osseuse peut être expliquée par l’action inhibitrice de la DHEA sur l’interleukine 6, hormone qui stimule l’activité des ostéoclastes. En vieillissant notre peau s’assèche, devient flasque et prurigineuse. Ceci est plus particulièrement vrai pour les femmes ménopausées. La sécheresse cutanée est le résultat d’une diminution de la production locale de sébum. La substitution en DHEA restaure l’activité des glandes sébacées et atténue les effets du vieillissement sur la peau.
L’œil sec est aussi une affection qui devient de plus en plus fréquente avec le vieillissement (plus particulièrement chez les femmes). Le port de lentilles de contact devient d’ailleurs impossible. Le Dr Zeligs a montré une nette amélioration de la sécheresse oculaire en utilisant un collyre à base de DHEA.
Il n’existe actuellement que deux méthodes qui ont prouvé de façon indiscutable leur action sur le vieillissement : la restriction calorique et la mélatonine. Des études sont en cours pour évaluer le rôle propre de la DHEA sur la longévité. Les nombreux témoignages de médecins et de patients, ainsi que les études publiées, montrent l’indiscutable intérêt de cette molécule sur la qualité de vie.
La Pregnenolone
La pregnenolone est synthétisée à partir du cholestérol dans le cerveau et les surrénales. La production de pregnenolone diminue avec l’âge. A 75 ans, nous produisons 60 % de pregnenolone de moins qu’à 30 ans.
Dès les années 1940, la pregnenolone a été testée sur des étudiants afin de voir s’il existait une amélioration de leurs capacités à apprendre et à mémoriser. D’autres chercheurs (Massachusetts University) ont étudié les modifications des performances psychomotrices chez des volontaires sains. L’amélioration des performances était considérable.
Mais de nouveau, la pregnenolone suscite l’intérêt des chercheurs. Le Dr Sih Rahmawhati à l’University School of Medicine de Saint Louis (USA) a réalisé un certain nombre d’expériences qui ont montré que l’administration de pregnenolone pouvait améliorer les capacités psychomotrices. Curieusement, cette amélioration portait sur des points différents selon les hommes (tests visuo-spatiaux) et les femmes (tests des mots).
Mais pourquoi prendre de la DHEA, des œstrogènes, de la testostérone, alors que nous pourrions plus simplement prendre leur précurseur : la pregnenolone ? Le déclin de la synthèse en DHEA est dû à la raréfaction de l’enzyme transformant la pregnenolone en DHEA. Si donc nous prenons une supplémentation en pregnenolone, nous n’obtiendrons pas d’augmentation de la synthèse de DHEA, car le déficit siège au niveau de la synthèse de cette molécule. La carence de l’enzyme permettant la transformation de la pregnenolone en DHEA, rend impossible la correction du déficit en DHEA par l’augmentation des apports en précurseur. D’autre part, il est probable que la supplémentation en pregnenolone seule favorise la synthèse de corticostéroïdes, hormones du stress. La DHEA est connue pour atténuer les effets du stress en modérant ceux-ci. Il parait donc tout à fait justifié d’associer de la DHEA à la pregnenolone.