fangino
membre approuvé
Etant moi même sous TRT améliorée cette article de "Sciences & Avenir" me semble intéressant
Depuis les années 1940, le cancer de la prostate est imputé à un excès de testostérone. Mais selon de récents travaux réalisés par des chercheurs français, ce serait tout l'inverse. La maladie serait plutôt due à un manque de testostérone
C’est le cancer le plus fréquent en France et le cancer le plus fréquent chez les hommes. Avec 56.841 nouveaux cas par an, le cancer de la prostate se classe en 5e place des cancers les plus meurtriers. Depuis les années 1940, l’apparition du cancer de la prostate est imputé au manque de testostérone. Mais une équipe de chercheurs de l’hôpital Foch de Suresnes a décidé de regarder le problème sous un autre angle. "On a toujours l'image de la testostérone, qui serait vraiment super pour l'organisme quand on est jeune et qui ensuite donne le cancer quand on est vieux. Or cette vision n'a plus beaucoup de sens aujourd'hui", explique le professeur Henry Botto, ancien chef du service d’urologie de l’Hôpital Foch, qui a mené l'étude Androcan.
Des travaux datant d'il y a 80 ans
Difficile pour l’équipe française de faire entendre ces résultats, qui vont à l’encontre des pratiques actuelles. "Depuis les travaux de Charles Huggins dans les années 1940, la testostérone est considérée comme la cause de ce cancer. Tous les malades sont castrés soit chirurgicalement soit de façon hormonale. Un postulat d’autant plus compliqué à remettre en cause que Charles Huggins a reçu le Prix Nobel de médecine en 1966 pour ses travaux sur l’hormonothérapie. Sauf que ses travaux portaient tous sur les cancers métastatiques. Aujourd’hui, ces derniers ne représentent plus que 10% des cas." L’équipe française ne vise pas à discréditer les travaux de Charles Huggins mais à les compléter avec des recherches plus actuelles. Voilà pourquoi elle a décidé de lancer sa propre étude.
Les résultats, publiés dans la revue spécialisée Horm Cancer, montrent que le cancer de la prostate sans métastases est associé dans 90% des cas à un hypogonadisme, le nom scientifique d’un taux trop bas de testostérone. Les travaux montrent aussi que de nombreux troubles, qui accompagnent le cancer de la prostate et qui ne pouvaient être traités jusque-là, se voient aussi améliorés chez les patients. "L’obésité, la prise de poids, la baisse de la densité osseuse, le diabète de type II, la diminution de la libido et de la fonction érectile peuvent maintenant aussi être traités. On influe vraiment sur le bien-être global du malade."
Un rôle dans l'agressivité du cancer
La testostérone aurait également un rôle dans la gravité du cancer. "Chez les gens dont le taux de testostérone est bas, le taux de cancers agressifs s’élève à 50%. Tandis que chez les patients qui ne connaissent pas ce problème, le taux n’est qu’à 30%", explique le professeur Henry Botto. En tout, 1343 patients ont participé à l’étude et leur base de données devrait encore s’agrandir.
Reste à savoir quelle voie d’administration s’avère être la meilleure pour ce type de patients. "Les gels ou les patchs semblent être les mieux dosés, comparé aux injections de testostérone qui se font tous les mois, et qui ne permettent pas d'avoir un taux d'hormones stables dans le corps. Mais malheureusement peu de fabricants sont sur ce créneau."
Prochaine étape pour l’équipe de l’hôpital Foch, montrer que les patients hypogonadiques traités avec de la testostérone récidivent moins que ceux qui sont traités sans. "De premiers résultats qui vont dans ce sens ont été montrés à l’European Association of Urology par des chercheurs de l’Université d’Irvine en Californie cette année conclut Henry Botto". Un projet d’étude randomisée similaire devrait démarrer en France en 2019. En parallèle, les chercheurs espèrent réussir à intéresser leurs confrères endocrinologues, les autorités administratives et les laboratoires pharmaceutiques.
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Depuis les années 1940, le cancer de la prostate est imputé à un excès de testostérone. Mais selon de récents travaux réalisés par des chercheurs français, ce serait tout l'inverse. La maladie serait plutôt due à un manque de testostérone
C’est le cancer le plus fréquent en France et le cancer le plus fréquent chez les hommes. Avec 56.841 nouveaux cas par an, le cancer de la prostate se classe en 5e place des cancers les plus meurtriers. Depuis les années 1940, l’apparition du cancer de la prostate est imputé au manque de testostérone. Mais une équipe de chercheurs de l’hôpital Foch de Suresnes a décidé de regarder le problème sous un autre angle. "On a toujours l'image de la testostérone, qui serait vraiment super pour l'organisme quand on est jeune et qui ensuite donne le cancer quand on est vieux. Or cette vision n'a plus beaucoup de sens aujourd'hui", explique le professeur Henry Botto, ancien chef du service d’urologie de l’Hôpital Foch, qui a mené l'étude Androcan.
Des travaux datant d'il y a 80 ans
Difficile pour l’équipe française de faire entendre ces résultats, qui vont à l’encontre des pratiques actuelles. "Depuis les travaux de Charles Huggins dans les années 1940, la testostérone est considérée comme la cause de ce cancer. Tous les malades sont castrés soit chirurgicalement soit de façon hormonale. Un postulat d’autant plus compliqué à remettre en cause que Charles Huggins a reçu le Prix Nobel de médecine en 1966 pour ses travaux sur l’hormonothérapie. Sauf que ses travaux portaient tous sur les cancers métastatiques. Aujourd’hui, ces derniers ne représentent plus que 10% des cas." L’équipe française ne vise pas à discréditer les travaux de Charles Huggins mais à les compléter avec des recherches plus actuelles. Voilà pourquoi elle a décidé de lancer sa propre étude.
Les résultats, publiés dans la revue spécialisée Horm Cancer, montrent que le cancer de la prostate sans métastases est associé dans 90% des cas à un hypogonadisme, le nom scientifique d’un taux trop bas de testostérone. Les travaux montrent aussi que de nombreux troubles, qui accompagnent le cancer de la prostate et qui ne pouvaient être traités jusque-là, se voient aussi améliorés chez les patients. "L’obésité, la prise de poids, la baisse de la densité osseuse, le diabète de type II, la diminution de la libido et de la fonction érectile peuvent maintenant aussi être traités. On influe vraiment sur le bien-être global du malade."
Un rôle dans l'agressivité du cancer
La testostérone aurait également un rôle dans la gravité du cancer. "Chez les gens dont le taux de testostérone est bas, le taux de cancers agressifs s’élève à 50%. Tandis que chez les patients qui ne connaissent pas ce problème, le taux n’est qu’à 30%", explique le professeur Henry Botto. En tout, 1343 patients ont participé à l’étude et leur base de données devrait encore s’agrandir.
Reste à savoir quelle voie d’administration s’avère être la meilleure pour ce type de patients. "Les gels ou les patchs semblent être les mieux dosés, comparé aux injections de testostérone qui se font tous les mois, et qui ne permettent pas d'avoir un taux d'hormones stables dans le corps. Mais malheureusement peu de fabricants sont sur ce créneau."
Prochaine étape pour l’équipe de l’hôpital Foch, montrer que les patients hypogonadiques traités avec de la testostérone récidivent moins que ceux qui sont traités sans. "De premiers résultats qui vont dans ce sens ont été montrés à l’European Association of Urology par des chercheurs de l’Université d’Irvine en Californie cette année conclut Henry Botto". Un projet d’étude randomisée similaire devrait démarrer en France en 2019. En parallèle, les chercheurs espèrent réussir à intéresser leurs confrères endocrinologues, les autorités administratives et les laboratoires pharmaceutiques.
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