Bonjour à tous,
Voici la traduction d'un article que je trouvais relativement intéressant sur l'IGF 1-LR3.
Il n'est pas ultra-complet, donc n'hésitez pas à compléter dans vos réponses si vous pensez à d'autres informations qui pourraient être utiles.
Par exemple, je n'ai pas trouvé d'informations ultra explicites sur la méthode de recomposition et son impact sur la conservation du peptide reconstitué: eau bac. vs. acide acétique, etc.
Bonne lecture.
Le véritable intérêt de l’IGF 1-LR3
Au cours des 5 dernières années, je ne crois pas qu’il y ait eu autant d’engouement et d’intérêt pour un autre peptide que pour l’IGF 1-LR3. Pour une raison qui m’échappe, c’est la première substance à laquelle s’intéressent les néo utilisateurs de peptides. Est-ce parce que son nom semble tout droit sorti d’un film de science-fiction ? Est-ce par qu’il a la réputation de déclencher une croissance musculaire monstrueuse ? Ou est-ce parce qu’il est facilement disponible et que donc tout le monde en parle ? A mon humble avis, la dernière réponse est celle qui se rapproche le plus de la vérité.
Dans la conscience collective des bodybuilders, l’IGF 1-LR3 est perçu comme suit : un mystérieux produit qui vous permettra de prendre comme avec de l’insuline, mais plus sûr, tout en ajoutant des cm à vos bras ou n’importe où ou vous l’injecterez. En réalité, la vérité est un peu moins glamour. Il s’agit de l’un des produits que les débutants sont impatients de tester, mais qui finissent par le laisser de côté sans lui donner une seconde chance après que les résultats s’avèrent loin d’être magiques. D’une certaine manière, l’IGF 1-LR3 est victime de sa réputation. Si son intérêt est bien réel, il ne peut malheureusement satisfaire les attentes de ceux qui recherchent le produit ultime pour les gains musculaires.
A quels résultats peut-on réellement s’attendre avec l’IGF 1-LR3 ?
Tout d’abord, penchons-nous sur ce qu’est réellement l’IGF 1-LR3. Sur la plupart des sites de bodybuilding, vous trouverez un simple copié-collé des effets du produit, qui attribue à la version LR3 toutes les qualités de l’IGF 1-RH originel, sans aucune distinction entre les deux produits. L’IGF 1 originel, bio-identique (i.e. tel qu’on le retrouve dans le corps) est une séquence de 70 acides aminés qui n’a qu’une demi-vie de quelques minutes (environ une demi-heure) une fois injectée dans le corps. Son boulot consiste à cibler les récepteurs d’IGF 1, de préférence dans le muscle dans lequel vous l’injectez, afin de déclencher un processus connu sous le nom de « différentiation ». La différentiation est la seconde étape du processus d’hyperplasie, qui produit de nouvelles cellules musculaires en activant et faisant croître des cellules satellites embryonnaire qui existent dans le muscle. La première étape est la « prolifération » - ou éveil – des dites cellules, et elle s’effectue via l’action du MGF (Mechano Growth Factor), une autre variante de l’IGF 1. Bien que beaucoup d’entre nous bodybuilders s’injectent du MGF en intramusculaire juste après l’entrainement dans l’espoir de déclencher ce processus, le MGF naturel ne se retrouve en réalité jamais en train de flotter librement dans le corps : il est produit directement dans les cellules en réaction à un certain type de stress bien spécifique (comme une séance intensive de musculation).
Ainsi, quand l’IGF 1-RH est apparu pour la première fois sur le marché, l’objectif initial était généralement de stimuler la sécrétion de MGF avec un entrainement intense puis, rapidement après la séance, d’injecter de l’IGF 1-RH dans les muscles tout juste entrainer. En théorie, l’entrainement devait augmenter les taux de MGF, qui allait entrainer la prolifération (éveil des cellules satellites) et l’IGF 1-RH permettrait ensuite l’activation de ces cellules éveillées pour permettre l’hyperplasie. Cependant, l’IGF 1-RH était un peptide très fragile. Il y avait plein de problèmes liés à sa stabilité. Une fois reconstitué avec de l’eau stérile, il se dégradait rapidement et perdait son efficacité après quelques jours ou semaines. Ensuite, il y avait des problèmes liés à sa courte demi-vie. L’idée étant : « S’il ne reste que 20 minutes dans le corps, comment peut-il être vraiment efficace ? ». La plupart des gens qui achetaient de l’IGF 1-RH à prix d’or (à la fin des années 1990 et au début des années 2000, 1mg d’IGF 1-RH s’échangeait à 1000$, et c’était la fête quand le prix « descendait » autour de 300$) se retrouvait avec un peptide à moitié endommagé le temps qu’il arrive chez eux, sans oublier les multiples dommages causés par la reconstitution avec de l’eau bactériostatique. Combinez cela avec des doses nécessairement réduite (vu le prix), et vous comprendrez que peu observaient des résultats probants.
Réfléchissez-y un instant : prenez un go muscu lambda, motivé mais pauvre, qui rationne son utilisation d’un peptide vraisemblablement endommagé, sans vraiment savoir comment l’utiliser, et qui finit par baisser les bras quand la magie n’opère pas sur lui. Cela semble assez évident. Dans le meilleur des cas, certains pouvait espérer quelques résultats probants lors des premiers jours d’utilisation. Cependant, comme les doses étaient réduites, les fioles d’IGF 1-RH duraient plus longtemps, le produit devenait instable, et après les premières doses ils obtenaient des résultats merdiques. Ajoutez à cela que l’hyperplasie musculaire est à la base un processus subtile et cumulatif, et vous comprendrez le mécontentement de ces go muscu ! Cela prend du temps pour voir les résultats concrets de l’ajout de minuscules cellules satellites d’une semaine à l’autre. Et à 1000$ le 1mg, peu pouvaient se permettre de tester l’IGF 1-RH proprement.
On avance de quelques années à la découverte et au développement de l’IGF 1-LR3. Le LR3 est une version développée pour avoir une demi-vie plus longue dans boîtes de Petri utilisées en laboratoire. L’IGF 1 originel ne survivait tout simplement assez longtemps en laboratoire pour pouvoir réaliser suffisamment de tests. Ainsi, pour pouvoir récolter suffisamment de données quant aux réactions de certains tissues avec l’IGF 1, les chercheurs ont développé la version LR3. Contrairement à l’IGF 1-rh, l’IGF 1-LR3 est une structure de 83 acides aminés avec des altérations de la chaîne d’acides aminés à certains endroits lui conférant une meilleure stabilité. Ce que beaucoup de bodybuilders oublient, c’est que l’IGF 1-LR3 n’a jamais été développé pour être utilisé par des humains. Comme il fut développé pour être utilisé dans un environnement de laboratoire, il n’était pas nécessaire de retenir toutes les propriétés originelles de l’IGF 1 bio-identique. Les 13 acides aminés ajoutés à sa séquence altèrent clairement son fonctionnement dans le corps humain. S’il survit plus longtemps dans votre organisme, une question demeure : est-il plus efficace ?
Envisageons la question ainsi : nous autres bodybuilders utilisions initialement l’IGF 1-RH pour activer l’étape de différentiation dans le processus de création de tissu musculaire. Si l’étape de prolifération (éveil des cellules satellites) peut être améliorée en prolongeant sa durée (en théorie, tant que la prolifération s’opère, de nouvelles cellules s’éveilleront), la prolifération est une étape bien plus courte. En réalité, ces deux étapes sont mutuellement exclusives. Ce que je veux dire par là, c’est que lorsque le MGF est présent dans les cellules musculaires, il inhibe le processus de différentiation. Les nouvelles cellules ont besoin d’espace et de temps pour « s’éveiller ». Mais une fois que la différentiation a commencé, la prolifération est inhibée. Elles ne peuvent survenir en même temps. On peut comparer la prolifération à l’allumage de la mèche d’un pétard et la différentiation à l’explosion qui s’ensuit. Vous ne voulez pas que le pétard explose quand vous allumez la mèche ! Et de manière similaire, la mèche ne brulera plus lorsque le pétard explosera. Bon cette analogie est un peu merdique, mais au moins vous avez l’idée : les deux ne peuvent mathématiquement pas survenir en même temps.
Ainsi, si le LR3 se balade dans notre corps (sa demi-vie étant si longue qu’il ne reste pas dans le muscle ou il est injecté) en déclenchant la différentiation partout où il s’attache à des récepteurs d’IGF 1, quel est son intérêt ? Ben oui, tant qu’il est présent, la prolifération est inhibée. Le fait qu’il soit résistant aux protéines de liaison de l’IGF 1 et qu’il reste longtemps dans l’organisme est finalement un faux problème s’il rentre dans le corps, fait son boulot, et est évacué, n’est-ce pas ? Eh bien oui et non.
Il existe 2 écoles de pensée quant à l’utilisation de l’IGF 1-LR3
1. Continuer à l’utiliser pour la différentiation
Quand cela est le cas, les bodybuilders vont généralement se l’injecter le jour suivant l’entrainement d’un groupe musculaire qu’ils veulent faire grossir en particulier. L’idée est de donner suffisamment de temps aux muscles pour passer par l’étape de prolifération (soit due simplement à l’entrainement, soit due à l’entrainement et à l’injection de MGF en intramusculaire juste après la séance) pour ensuite s’injecter de l’IGF 1-LR3 12 à 24 heures plus tard. Si vous vous entrainiez un jour sur deux, vous vous injecteriez l’IGF 1-LR3 les jours de repos et le produit aurait quitté votre organisme avant la séance suivante.
Ça tient la route, non ? Oui, mais tout juste selon moi. Je pense qu’il existe de bien meilleures solutions pour déclencher la différentiation, si cela est votre but. Par exemple, l’IGF 1-DES (1-3) possède une courte demi-vie tout comme l’IGF 1-RH, mais est résistant aux protéines de liaison de l’IGF-1, à l’instar de la version LR3. L’IGF 1-DES (1-3) est naturellement produit par l’organisme suite à un exercice physique, lorsque l’acide lactique détache 3 acides aminés de la structure naturelle de l’IGF. Cela entraine la formation d’une chaîne de 67 acides aminés qui s’attache parfaitement aux récepteurs d’IGF 1. Pour moi, il s’agit de la meilleure forme d’IGF 1 si le but recherché est la différentiation. Renseignez-vous davantage si vous êtes intéressé : c’est un produit intéressant, bien que difficile à trouver.
2. L’utiliser pour l’élimination du glucose (insuline)
Personnellement, je préfère cette utilisation. Je ne dirai pas que l’IGF 1-LR3 ne fonctionne pas pour la différentiation. Je pense simplement qu’il fonctionne mieux pour l’élimination du glucose. Malheureusement, pour expliquer cela je vais devoir me baser essentiellement sur des spéculations et sur ce que je considère comme du bon sens, car les études quant à l’utilisation du LR3 à des fins de bodybuilding sont pour ainsi dire difficiles à trouver.
Je pense que la structure du LR3 étant différente de celle de l’IGF bio-identique, il aura tendance à se lier plutôt aux récepteurs à insuline plutôt qu’aux récepteurs à IGF-1. Cela n’est que pure spéculation de ma part. Toutes les formes d’IGF-1 ont la capacité de se lier aux récepteurs à insuline. Selon moi, il est donc évident que du fait de sa demi-vie plus longue et de sa structure chimique modifiée, le LR3 aura davantage tendance à faire cela que d’autres formes plus « naturelles » d’IGF-1. Dans mon schéma de pensée, les formes bio-identiques d’IGF-1 auront plus d’affinités avec les récepteurs à IGF-1. Cela combiné avec sa résistance aux protéines de liaison de l’IGF-1, donnerait alors au LR3 des caractéristiques similaires à celles de l’insuline.
Injecter l’IGF 1-LR3 avant l’entrainement tout en consommant une source de glucides à IG haut tel que le dextrose, des BCAA, de la créatine et de la glutamine donne un puissant cocktail pour la prise de masse musculaire. Personnellement, je trouve ça tout aussi efficace que ma dose normale d’Humalog. Je ne vous décrierai pas les dosages que j’utilise, parce que je ne veux pas être irresponsable et donner des informations que des personnes moins prudentes ou expérimentées pourraient mal utiliser ! A vous de bien faire vos recherches avant de vous lancer là-dedans, car beaucoup tomberont en hypoglycémie avec l’un ou l’autre de ces produits s’ils ne font pas attention. Ceci étant dit, quand je combine une quantité modérée d’Humalog ou d’IGF 1-LR3 avec des AAS, mes gains musculaires lors d’un cycle de 8 semaines augmentent de 25-30%. Certains relatent également des effets bénéfiques lors de leur PCT, mais mes résultats quant à l’utilisation d’insuline ou de LR3 sans AAS ne me semblent pas suffisamment probants pour que je puisse adhérer à cette idée. J’utiliserais peut être de l’IGF 1-LR3 sans AAS si j’en ai sous le coude, mais pour moi les résultats sont loin d’être similaires à ceux que j’obtiens en combinant un produit à base d’insuline avec des AAS.
Dans ce cas, pourquoi ne pas utiliser de l’insuline ? Là encore, tout ceci n’est que spéculation de ma part et sujet à débat. A un moment donné, j’étais tellement déçu par l’IGF 1-LR3 que j’ai failli le laisser tomber pour ne continuer qu’avec l’Humalog. Puis j’ai entendu dire (oui, des ouï-dire) que l’IGF 1-LR3 pouvait améliorer la sensibilité à l’insuline. Si cela est le cas, ça serait un véritable atout « santé » du produit. Dit de manière simple, les diabétiques utilisent de l’insuline car ils sont insulino-résistants. Ils ont besoin de davantage d’insuline pour les mêmes résultats. Nous ce que nous voulons c’est éviter cela. Nous ne voulons pas utiliser un produit tel que l’Humalog au point que nous en deviendrions dépendants. Quand vous êtes insulino-résistant, vous avez tendance à prendre du gras plus facilement, être plus fatigué, etc. Tout ceci n’est pas souhaitable. Le problème, c’est que pas mal de produits utilisés par les bodybuilders peuvent réduire la sensibilité à l’insuline. Les AAS, l’HGH et l’insuline elle-même rendent l’organisme moins efficace dans l’utilisation des nutriments. De fait, si l’IGF 1-LR3 améliore la sensibilité à l’insuline (d’après mon expérience, cela est le cas), c’est un combo gagnant !
Cela étant, ne sautez pas tout de suite sur l’occasion pour commencer à vous injecter de l’IGF 1-LR3 à tort et à travers parce qu’il possède potentiellement un « ES » sain. A l’instar de l’insuline, l’IGF 1-LR3 peut être dangereux. Ses effets hypoglycémiants varient d’une personne à l’autre. Je ne peux vous expliquer pourquoi, car les effets de l’insuline dépendent de votre propre sensibilité à l’insuline. Cependant, ce qui est sûr c’est que certaines personnes ne montrent que peu de signes d’hypoglycémie après injection de LR3, tandis que d’autres vont se sentir mal et très fatigués. Cela est peut-être dû au fait que chaque organisme assimile les produits différemment, i.e. chez certaines personnes le LR3 aura tendance à s’accrocher plus facilement aux récepteurs à IGF-1, tandis que chez d’autres il s’accrochera plus facilement aux récepteurs à insuline. Si les personnes qui ne supportent pas le LR3 sont rares, elles existent. Je leur ai déjà parlé et elles m’ont fait part de leurs expériences. S’il n’y a pas de danger mortel, ce n’est cependant pas franchement une partie de plaisir. Ainsi, je ne peux que vous conseiller de bien faire attention. Tout comme avec l’insuline, si vous prenez du LR3, commencez avec une faible dose et augmenter graduellement. Gardez un shaker contenant du dextrose et des BCAA à portée de main lors de vos injections, et ce jusqu’à votre repas post-training.
Source:
https://www.needtobuildmuscle.com/bodybuilding-blog/2010/12/09/the-real-world-value-of-igf-1-lr3/
Voici la traduction d'un article que je trouvais relativement intéressant sur l'IGF 1-LR3.
Il n'est pas ultra-complet, donc n'hésitez pas à compléter dans vos réponses si vous pensez à d'autres informations qui pourraient être utiles.
Par exemple, je n'ai pas trouvé d'informations ultra explicites sur la méthode de recomposition et son impact sur la conservation du peptide reconstitué: eau bac. vs. acide acétique, etc.
Bonne lecture.
Le véritable intérêt de l’IGF 1-LR3
Au cours des 5 dernières années, je ne crois pas qu’il y ait eu autant d’engouement et d’intérêt pour un autre peptide que pour l’IGF 1-LR3. Pour une raison qui m’échappe, c’est la première substance à laquelle s’intéressent les néo utilisateurs de peptides. Est-ce parce que son nom semble tout droit sorti d’un film de science-fiction ? Est-ce par qu’il a la réputation de déclencher une croissance musculaire monstrueuse ? Ou est-ce parce qu’il est facilement disponible et que donc tout le monde en parle ? A mon humble avis, la dernière réponse est celle qui se rapproche le plus de la vérité.
Dans la conscience collective des bodybuilders, l’IGF 1-LR3 est perçu comme suit : un mystérieux produit qui vous permettra de prendre comme avec de l’insuline, mais plus sûr, tout en ajoutant des cm à vos bras ou n’importe où ou vous l’injecterez. En réalité, la vérité est un peu moins glamour. Il s’agit de l’un des produits que les débutants sont impatients de tester, mais qui finissent par le laisser de côté sans lui donner une seconde chance après que les résultats s’avèrent loin d’être magiques. D’une certaine manière, l’IGF 1-LR3 est victime de sa réputation. Si son intérêt est bien réel, il ne peut malheureusement satisfaire les attentes de ceux qui recherchent le produit ultime pour les gains musculaires.
A quels résultats peut-on réellement s’attendre avec l’IGF 1-LR3 ?
Tout d’abord, penchons-nous sur ce qu’est réellement l’IGF 1-LR3. Sur la plupart des sites de bodybuilding, vous trouverez un simple copié-collé des effets du produit, qui attribue à la version LR3 toutes les qualités de l’IGF 1-RH originel, sans aucune distinction entre les deux produits. L’IGF 1 originel, bio-identique (i.e. tel qu’on le retrouve dans le corps) est une séquence de 70 acides aminés qui n’a qu’une demi-vie de quelques minutes (environ une demi-heure) une fois injectée dans le corps. Son boulot consiste à cibler les récepteurs d’IGF 1, de préférence dans le muscle dans lequel vous l’injectez, afin de déclencher un processus connu sous le nom de « différentiation ». La différentiation est la seconde étape du processus d’hyperplasie, qui produit de nouvelles cellules musculaires en activant et faisant croître des cellules satellites embryonnaire qui existent dans le muscle. La première étape est la « prolifération » - ou éveil – des dites cellules, et elle s’effectue via l’action du MGF (Mechano Growth Factor), une autre variante de l’IGF 1. Bien que beaucoup d’entre nous bodybuilders s’injectent du MGF en intramusculaire juste après l’entrainement dans l’espoir de déclencher ce processus, le MGF naturel ne se retrouve en réalité jamais en train de flotter librement dans le corps : il est produit directement dans les cellules en réaction à un certain type de stress bien spécifique (comme une séance intensive de musculation).
Ainsi, quand l’IGF 1-RH est apparu pour la première fois sur le marché, l’objectif initial était généralement de stimuler la sécrétion de MGF avec un entrainement intense puis, rapidement après la séance, d’injecter de l’IGF 1-RH dans les muscles tout juste entrainer. En théorie, l’entrainement devait augmenter les taux de MGF, qui allait entrainer la prolifération (éveil des cellules satellites) et l’IGF 1-RH permettrait ensuite l’activation de ces cellules éveillées pour permettre l’hyperplasie. Cependant, l’IGF 1-RH était un peptide très fragile. Il y avait plein de problèmes liés à sa stabilité. Une fois reconstitué avec de l’eau stérile, il se dégradait rapidement et perdait son efficacité après quelques jours ou semaines. Ensuite, il y avait des problèmes liés à sa courte demi-vie. L’idée étant : « S’il ne reste que 20 minutes dans le corps, comment peut-il être vraiment efficace ? ». La plupart des gens qui achetaient de l’IGF 1-RH à prix d’or (à la fin des années 1990 et au début des années 2000, 1mg d’IGF 1-RH s’échangeait à 1000$, et c’était la fête quand le prix « descendait » autour de 300$) se retrouvait avec un peptide à moitié endommagé le temps qu’il arrive chez eux, sans oublier les multiples dommages causés par la reconstitution avec de l’eau bactériostatique. Combinez cela avec des doses nécessairement réduite (vu le prix), et vous comprendrez que peu observaient des résultats probants.
Réfléchissez-y un instant : prenez un go muscu lambda, motivé mais pauvre, qui rationne son utilisation d’un peptide vraisemblablement endommagé, sans vraiment savoir comment l’utiliser, et qui finit par baisser les bras quand la magie n’opère pas sur lui. Cela semble assez évident. Dans le meilleur des cas, certains pouvait espérer quelques résultats probants lors des premiers jours d’utilisation. Cependant, comme les doses étaient réduites, les fioles d’IGF 1-RH duraient plus longtemps, le produit devenait instable, et après les premières doses ils obtenaient des résultats merdiques. Ajoutez à cela que l’hyperplasie musculaire est à la base un processus subtile et cumulatif, et vous comprendrez le mécontentement de ces go muscu ! Cela prend du temps pour voir les résultats concrets de l’ajout de minuscules cellules satellites d’une semaine à l’autre. Et à 1000$ le 1mg, peu pouvaient se permettre de tester l’IGF 1-RH proprement.
On avance de quelques années à la découverte et au développement de l’IGF 1-LR3. Le LR3 est une version développée pour avoir une demi-vie plus longue dans boîtes de Petri utilisées en laboratoire. L’IGF 1 originel ne survivait tout simplement assez longtemps en laboratoire pour pouvoir réaliser suffisamment de tests. Ainsi, pour pouvoir récolter suffisamment de données quant aux réactions de certains tissues avec l’IGF 1, les chercheurs ont développé la version LR3. Contrairement à l’IGF 1-rh, l’IGF 1-LR3 est une structure de 83 acides aminés avec des altérations de la chaîne d’acides aminés à certains endroits lui conférant une meilleure stabilité. Ce que beaucoup de bodybuilders oublient, c’est que l’IGF 1-LR3 n’a jamais été développé pour être utilisé par des humains. Comme il fut développé pour être utilisé dans un environnement de laboratoire, il n’était pas nécessaire de retenir toutes les propriétés originelles de l’IGF 1 bio-identique. Les 13 acides aminés ajoutés à sa séquence altèrent clairement son fonctionnement dans le corps humain. S’il survit plus longtemps dans votre organisme, une question demeure : est-il plus efficace ?
Envisageons la question ainsi : nous autres bodybuilders utilisions initialement l’IGF 1-RH pour activer l’étape de différentiation dans le processus de création de tissu musculaire. Si l’étape de prolifération (éveil des cellules satellites) peut être améliorée en prolongeant sa durée (en théorie, tant que la prolifération s’opère, de nouvelles cellules s’éveilleront), la prolifération est une étape bien plus courte. En réalité, ces deux étapes sont mutuellement exclusives. Ce que je veux dire par là, c’est que lorsque le MGF est présent dans les cellules musculaires, il inhibe le processus de différentiation. Les nouvelles cellules ont besoin d’espace et de temps pour « s’éveiller ». Mais une fois que la différentiation a commencé, la prolifération est inhibée. Elles ne peuvent survenir en même temps. On peut comparer la prolifération à l’allumage de la mèche d’un pétard et la différentiation à l’explosion qui s’ensuit. Vous ne voulez pas que le pétard explose quand vous allumez la mèche ! Et de manière similaire, la mèche ne brulera plus lorsque le pétard explosera. Bon cette analogie est un peu merdique, mais au moins vous avez l’idée : les deux ne peuvent mathématiquement pas survenir en même temps.
Ainsi, si le LR3 se balade dans notre corps (sa demi-vie étant si longue qu’il ne reste pas dans le muscle ou il est injecté) en déclenchant la différentiation partout où il s’attache à des récepteurs d’IGF 1, quel est son intérêt ? Ben oui, tant qu’il est présent, la prolifération est inhibée. Le fait qu’il soit résistant aux protéines de liaison de l’IGF 1 et qu’il reste longtemps dans l’organisme est finalement un faux problème s’il rentre dans le corps, fait son boulot, et est évacué, n’est-ce pas ? Eh bien oui et non.
Il existe 2 écoles de pensée quant à l’utilisation de l’IGF 1-LR3
1. Continuer à l’utiliser pour la différentiation
Quand cela est le cas, les bodybuilders vont généralement se l’injecter le jour suivant l’entrainement d’un groupe musculaire qu’ils veulent faire grossir en particulier. L’idée est de donner suffisamment de temps aux muscles pour passer par l’étape de prolifération (soit due simplement à l’entrainement, soit due à l’entrainement et à l’injection de MGF en intramusculaire juste après la séance) pour ensuite s’injecter de l’IGF 1-LR3 12 à 24 heures plus tard. Si vous vous entrainiez un jour sur deux, vous vous injecteriez l’IGF 1-LR3 les jours de repos et le produit aurait quitté votre organisme avant la séance suivante.
Ça tient la route, non ? Oui, mais tout juste selon moi. Je pense qu’il existe de bien meilleures solutions pour déclencher la différentiation, si cela est votre but. Par exemple, l’IGF 1-DES (1-3) possède une courte demi-vie tout comme l’IGF 1-RH, mais est résistant aux protéines de liaison de l’IGF-1, à l’instar de la version LR3. L’IGF 1-DES (1-3) est naturellement produit par l’organisme suite à un exercice physique, lorsque l’acide lactique détache 3 acides aminés de la structure naturelle de l’IGF. Cela entraine la formation d’une chaîne de 67 acides aminés qui s’attache parfaitement aux récepteurs d’IGF 1. Pour moi, il s’agit de la meilleure forme d’IGF 1 si le but recherché est la différentiation. Renseignez-vous davantage si vous êtes intéressé : c’est un produit intéressant, bien que difficile à trouver.
2. L’utiliser pour l’élimination du glucose (insuline)
Personnellement, je préfère cette utilisation. Je ne dirai pas que l’IGF 1-LR3 ne fonctionne pas pour la différentiation. Je pense simplement qu’il fonctionne mieux pour l’élimination du glucose. Malheureusement, pour expliquer cela je vais devoir me baser essentiellement sur des spéculations et sur ce que je considère comme du bon sens, car les études quant à l’utilisation du LR3 à des fins de bodybuilding sont pour ainsi dire difficiles à trouver.
Je pense que la structure du LR3 étant différente de celle de l’IGF bio-identique, il aura tendance à se lier plutôt aux récepteurs à insuline plutôt qu’aux récepteurs à IGF-1. Cela n’est que pure spéculation de ma part. Toutes les formes d’IGF-1 ont la capacité de se lier aux récepteurs à insuline. Selon moi, il est donc évident que du fait de sa demi-vie plus longue et de sa structure chimique modifiée, le LR3 aura davantage tendance à faire cela que d’autres formes plus « naturelles » d’IGF-1. Dans mon schéma de pensée, les formes bio-identiques d’IGF-1 auront plus d’affinités avec les récepteurs à IGF-1. Cela combiné avec sa résistance aux protéines de liaison de l’IGF-1, donnerait alors au LR3 des caractéristiques similaires à celles de l’insuline.
Injecter l’IGF 1-LR3 avant l’entrainement tout en consommant une source de glucides à IG haut tel que le dextrose, des BCAA, de la créatine et de la glutamine donne un puissant cocktail pour la prise de masse musculaire. Personnellement, je trouve ça tout aussi efficace que ma dose normale d’Humalog. Je ne vous décrierai pas les dosages que j’utilise, parce que je ne veux pas être irresponsable et donner des informations que des personnes moins prudentes ou expérimentées pourraient mal utiliser ! A vous de bien faire vos recherches avant de vous lancer là-dedans, car beaucoup tomberont en hypoglycémie avec l’un ou l’autre de ces produits s’ils ne font pas attention. Ceci étant dit, quand je combine une quantité modérée d’Humalog ou d’IGF 1-LR3 avec des AAS, mes gains musculaires lors d’un cycle de 8 semaines augmentent de 25-30%. Certains relatent également des effets bénéfiques lors de leur PCT, mais mes résultats quant à l’utilisation d’insuline ou de LR3 sans AAS ne me semblent pas suffisamment probants pour que je puisse adhérer à cette idée. J’utiliserais peut être de l’IGF 1-LR3 sans AAS si j’en ai sous le coude, mais pour moi les résultats sont loin d’être similaires à ceux que j’obtiens en combinant un produit à base d’insuline avec des AAS.
Dans ce cas, pourquoi ne pas utiliser de l’insuline ? Là encore, tout ceci n’est que spéculation de ma part et sujet à débat. A un moment donné, j’étais tellement déçu par l’IGF 1-LR3 que j’ai failli le laisser tomber pour ne continuer qu’avec l’Humalog. Puis j’ai entendu dire (oui, des ouï-dire) que l’IGF 1-LR3 pouvait améliorer la sensibilité à l’insuline. Si cela est le cas, ça serait un véritable atout « santé » du produit. Dit de manière simple, les diabétiques utilisent de l’insuline car ils sont insulino-résistants. Ils ont besoin de davantage d’insuline pour les mêmes résultats. Nous ce que nous voulons c’est éviter cela. Nous ne voulons pas utiliser un produit tel que l’Humalog au point que nous en deviendrions dépendants. Quand vous êtes insulino-résistant, vous avez tendance à prendre du gras plus facilement, être plus fatigué, etc. Tout ceci n’est pas souhaitable. Le problème, c’est que pas mal de produits utilisés par les bodybuilders peuvent réduire la sensibilité à l’insuline. Les AAS, l’HGH et l’insuline elle-même rendent l’organisme moins efficace dans l’utilisation des nutriments. De fait, si l’IGF 1-LR3 améliore la sensibilité à l’insuline (d’après mon expérience, cela est le cas), c’est un combo gagnant !
Cela étant, ne sautez pas tout de suite sur l’occasion pour commencer à vous injecter de l’IGF 1-LR3 à tort et à travers parce qu’il possède potentiellement un « ES » sain. A l’instar de l’insuline, l’IGF 1-LR3 peut être dangereux. Ses effets hypoglycémiants varient d’une personne à l’autre. Je ne peux vous expliquer pourquoi, car les effets de l’insuline dépendent de votre propre sensibilité à l’insuline. Cependant, ce qui est sûr c’est que certaines personnes ne montrent que peu de signes d’hypoglycémie après injection de LR3, tandis que d’autres vont se sentir mal et très fatigués. Cela est peut-être dû au fait que chaque organisme assimile les produits différemment, i.e. chez certaines personnes le LR3 aura tendance à s’accrocher plus facilement aux récepteurs à IGF-1, tandis que chez d’autres il s’accrochera plus facilement aux récepteurs à insuline. Si les personnes qui ne supportent pas le LR3 sont rares, elles existent. Je leur ai déjà parlé et elles m’ont fait part de leurs expériences. S’il n’y a pas de danger mortel, ce n’est cependant pas franchement une partie de plaisir. Ainsi, je ne peux que vous conseiller de bien faire attention. Tout comme avec l’insuline, si vous prenez du LR3, commencez avec une faible dose et augmenter graduellement. Gardez un shaker contenant du dextrose et des BCAA à portée de main lors de vos injections, et ce jusqu’à votre repas post-training.
Source:
https://www.needtobuildmuscle.com/bodybuilding-blog/2010/12/09/the-real-world-value-of-igf-1-lr3/
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