Maitrisez le pouvoir de l'insuline - John Meadows & Bill Willis

Kartou

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Maîtrisez le pouvoir de l'insuline

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Comment vous structurez une diète qui permet de construire du muscle sans faire de gras, ou qui permet de perdre de la graisse en gagnant ou maintenant du muscle ? Il y a énormément de stratégies disponibles qui tendent à atteindre ses buts, mais depuis tout a été mélangé. Malheureusement il n'y a pas une approche pour chaque métabolisme.

La bonne nouvelle est que toutes les diètes efficaces ont quelque chose en commun : elles utilisent a bon escient l'insuline.

L'insuline est un puissant inducteur d'acides aminés et de synthèse des protéines, la rendant la plus anabolique des hormones dans le corps. Mais elle possède une face cachée puisqu'elle agit comme un puissant stockage de graisses.


La première loi de thermodynamique

La première loi de thermodynamique établi ceci : « L'énergie contenue dans un système fermé reste constante ». Cela signifie que cette énergie peut être transformée (changée vers une autre forme) mais ne peut pas être détruite ou créée. Pour perdre du poids, vous devez emmagasiner moins d'énergie que vous en brûlez. Pour prendre du poids, vous devez prendre plus d'énergie que vous en brûlez. Mangez trop et vous deviendrez gras, sans prendre en compte d'où provienne les calories.

C'est si simple que ça. Il n'y a pas de combinaison « magique » de macronutriments, micronutriments, heure des repas, suppléments ou même drogues pour contredire cela. Si vous êtes le type qui a besoin de quelqu'un ou quelque chose contre qui râler, commencez avec l'évolution, l'univers ou la théorie du complot.

Néanmoins, une calorie n'est pas juste une calorie sur le long terme. Différents macronutriments produisent des effets différents hormonallement et métaboliquement sur le long terme. (oui j'invente des mots)


La répartition des nutriments : Les macronutriments comptent

Pendant que nous ne pouvons pas altérer les lois de l'univers, nous savons comment l'énergie fabriquée par la nourriture est utilisée. Le partage des nutriments déterminent ce que le corps fait avec l'énergie de la diète. Les calories sont soit brûlées et utilisées pour de l'énergie immédiate ou bien stockée en vue d'une future utilisation. Selon nos préférences, toute l'énergie supplémentaire devrait être utilisée pour faire carburer la croissance des nouveaux muscles et le stocker en glycogène, et non pas en graisses. Après tout, comme tous les athlètes, nous voulons être sec et musclé, et non pas mou et gras.

Néanmoins, contrairement a la première loi de thermodynamique, les macronutriments comptent quand on parle de partage des nutriments. Donc comment on maximise les stocks de glycogène en minimisant la graisse corporelle tout en gagnant ou maintenant du muscle ?

Le partage des nutriments est régulé par plusieurs tissus, une action coordonnée avec le foie, les intestins, le cerveau/SNC, les tissus adipeux, et les muscles, en concert avec une pléthore d'hormones, messagers secondaires, et chaînes ionisées. Les scientifiques ne savent pas exactement comment tout ça fonctionne. Le partage des nutriments devient défaillant chez les obèses et les diabétiques, qui se trouvent être très sensibles à l'insuline. Ce n'est pas un hasard : l'insuline joue un rôle énorme dans la répartition des nutriments. Plus vous êtes résistants à l'insuline et plus cette répartition sera en votre faveur.


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L'accident de parcours dans le signalement de l'insuline
  • Tous les glucides dans la diète sont brisés en glucose dans le petit intestin, qui sont ensuite absorbés dans le sang. Cela sera soit utilisé en énergie immédiate pour source de synthèse d'ATP ou alors ce sera stocké, comme dirigé par l'insuline
  • Le glucose est stocké en glycogène dans le foie et les tissus musculaires, ou est converti en triglycéride et stocké en graisses.
Évidemment, on cherche à maximiser le glycogène des muscles et la synthèse des protéines dans le tissu musculaire tout en minimisant la prise de gras. Encore la croyance populaire disant qu'à un certain seuil les glucides se stockaient en graisses est fausse. L'insuline n'est pas sélective. L'insuline stimule constamment les cellules graisseuses pour prendre le glucose où il sera converti en glycérol ou acide gras, les deux qui sont requise pour former des triglycérides qui sont stockés en graisse corporelles. Cela signifie que nous sommes toujours en train de stocker de la graisse corporelle après un repas, même si cela n'est pas aussi mauvais que ça en a l'air. Dans des conditions normales, les muscles comptent pour 85-90 % de rejet de glucose via la stimulation de l'insuline alors que les graisses seulement 5-15 %.

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Mais manger trop de glucides (ou la mauvaise forme), et les choses peuvent changer. Le glucose sera seulement déposé dans les muscles et le foie jusqu’à ce que les réserves de glycogène sont pleines, le reste sera stocké dans les graisses (acides gras → triglycérides → graisses corporelles).

L'entrée de la résistance à l'insuline

C'est maintenant que la résistance à l'insuline entre en jeu. Regardez le schéma ci-dessous. Remarque le récepteur de l'insuline dans la membrane cellulaire. Quand l'insuline contacte le récepteur, cela enclenche une série d’événement débouchant vers GLUT 4 translocation (transfers) vers la membrane cellulaire.
L'insuline est juste un messager. L'action réelle se produit avec GLUT 4 qui permet au glucose d'entrer dans la cellule.

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Pour ceux qui sont résistants a l'insuline, c'est comme si quelqu'un tapait a la porte (récepteur à l'insuline dans la membrane cellulaire), mais que personne ne répond. Il n'y aurait pas de signal donné aux protéines GLUT 4. Maintenant le partage des nutriments devient délicat. Dans ce cas il y aura un peu ou pas de transfert GLUT 4, et le glucose et les autres nutriments ne pourront pas aller dans la cellule. C'est un problème car le glucose a haut niveau dans le sang est toxique, la raison est que le corps est fait pour disposer du glucose quand il entre dans le flux sanguin.

Donc que se passe t'il quand vous tapez a la porte que personne ne répond ? Bien, vous tapez plus fort. C'est ce qui se passe avec la résistance à l'insuline ; l'insuline est de plus en plus relachée pour activer GLU 4.


Comment la résistance à l'insuline débouche sur de la prise de gras ?

Plus grande est la réponse à l'insuline, plus toute la machine liée a cette sécrétion deviendra résistante aux effets, particulièrement aux tissus musculaire. Cette machinerie de réception de l'insuline se désensibilise parfaitement même pour les personnes en bonne santé.

Mangez trop ou le mauvais type de glucides au mauvais moment, et cela sera converti en graisses par le processus appelé « denovo lipogenesis ». C'est pour la forme, parce que nous avons seulement la capacité de stocker tellement de glycogène. Quand tous les stocks sont pleins, la sensibilité à l'insuline baisse pour signaler que les réserves sont remplies. Mais tout le glucose restant dans le flux sanguin a toujours besoin d'être attribué quelque part. Pour cela, encore plus d'insuline est relâchée, causant cet excès en triglycéride par la lipogenèse de novo. Ces triglycérides sont ensuite stockés comme des graisses dans les tissus adipeux.


Améliorez la sensibilité a l'insuline : un rappel

Faites attention au type de glucides et a leur timing.

Une recommandation est de consommer 70 % de vos glucides durant le pré, intra et post workout. Les 30 % restants devraient être répartis dans votre petit déjeuné, et/ou au second repas post workout. Si vous vous entraînez le matin, alors votre midi sera un meilleur choix pour cela.

Ce n'est pas un plan universel – tout le monde a un besoin de glucide différent basé sur son métabolisme, type d’entraînement, et les suppléments qu'ils prennent comme l'indigo 3G (on en reparlera tout a l'heure, mais il permet de consommer plus de glucides que d'habitude).

Donc si vous consommez 300g de glucides dans les jours où vous vous entraînez très dur, consommez 200g pendant le pré, intra et post workout.

Exemple :

Pré workout : Une mesure d'avoine et une mesure de myrtilles (54 + 22 = 76g)

Intra : 1 mesure de Plazma (Dextrine Cyclique – Sucre rapide a arriver dans le sang comme le dextrose, malto, vitargo, waxy maise…) 38g

Post : 225g de patates douces 56g

Total = 170g de glucides

Les autres 100g ou plus devraient être placés dans votre petit déjeuné (50g) et lors de votre second repas post entraînement. Structure la prise de glucide de la sorte a pour objectif une meilleure répartition des nutriments.


Utilisez des extras

Vous pouvez conduire plus de nutriments dans vos muscles en utilisant de l'insuline exogène (qui ne provient pas du corps). Je ne soutiens pas cette option, le pancréas est un organe trop important pour jouer avec. Moins d'insuline utilisée pour faire le travail, plus vous serez sec !

Limitez le total de glucides

De manière excessive, les diètes hautes en glucides font baisser la sensibilité à l'insuline. La relation entre les taux d'insuline et la sensibilité à l'insuline ne sont pas linéaire. En d'autres mots, que cette grande prise de glucides, même avec des taux de libération d'insuline corrects, peut causer une grande baisse dans la sensibilité à l'insuline. L'augmentation des taux d'insuline amène le métabolisme a être bloqué dans un mode de brulure de glucides en activant les genes pour le métabolisme des glucides et la contre-régulation de l'expression des gènes pour l'oxydation des graisses.

Une personne a en moyenne autour de 350-400g de glycogène en réserve dans les tissus musculaires, et 100 autres grammes dans le foie. Si ces glucides supplémentaires ne sont pas brulés pour de l’énergie immédiate, ils sont convertis en triglycérides et maitenant vous connaissez la suite.

N’interprétez pas cela comme « les glucides sont nos ennemis ». Encore une fois, les excès de glucides sont les coupables.


Améliorer la répartition des nutriments en combattant la résistance à l'insuline

Limiter l'inflammation. Vous n'avez sans doute pas entendu a propos des ratios oméga-6 vers oméga-3 pour la santé en général. Voilà, cela aide a combatte la résistance à l'insuline.

L'inflammation a un effet négatif sur la sensibilité à l'insuline, dont la contrôler est aussi une part importante dans l'équation du partage. Des inflammations chroniques est un dénominateur commun pour les obèses et le diabétiques de type II, donc si on relie les points, une faible sensibilité à l'insuline signifie que vous êtes apte à prendre du gras et partager les nutriments moins efficacement.

Note : Les niveaux généraux d'inflammation dans le corps sont déterminés par le ratio d’oméga-6 vers oméga-3 dans les membranes cellulaires.

Les oméga-6 et oméga-3 et acides gras poly insaturés sont précurseurs d'un puissant signal dans les molécules appelées « eicosanoïdes » qui jouent un rôle important dans la régulation de l'inflammation. Les oméga-6 encouragent la formation des eicosanoïdes inflammatoires alors que les oméga-3 encouragent la version anti-inflammatoire. Cela ne veut pas dire que nous ne voulons pas de mauvaises molécules eicosanoïdes ; elles sont nécessaires pour la guérison des blessures par exemple. Encore une fois, il s'agit d'un ratio. Le corps humain peut produire tous les acides gras dont il a besoin excepté pour l'acide linoleic (LA), un oméga-6, et l'acide gras a-linolenic (ALA), un oméga-3. Ces graisses sont essentielles, et il est critique de les introduire dans une diète dans les bons rations pour limiter l'inflammation.

La diète « western » typique cause une production accrue des eicosanoïdes inflammatoires, résultat sur une inflammation chronique et réduisant la sensibilité à l'insuline. Le ratio « idéal » d’oméga 6-3 est de 4:1, il optimise la sensibilité à l'insuline en équilibrant la production de eicosanoïdes.



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Note : Seulement 8-20 % des ALA dans le corps sont convertis en EPA, alors que la conversion des ALA en DHA est encore plus faible, autour des 0,5-9 %. Cela signifie qu'il est difficile d'avoir assez de EPA et de DHA pour limiter l'inflammation et obtenir des taux optimaux de sensibilité à l'insuline via la consommation de ALA seule.

La bonne nouvelle est que les poissons gras comme le saumon, la truite et le hareng sont chargés en EPA et DHA. Vous pouvez également booster ces 2 macronutriments avec une supplémentation d'huile de poisson.

Les scientifiques ont récemment découverts que la réponse inflammatoire qui cause la résistance à l'insuline et le diabète est lié aux tissus adipeux. Jusqu'à récemment, les tissus adipeux étaient considérés pour être un stockage « passif » pour l'énergie sous forme de graisses, mais nous savons maintenant que le gras se stocke aussi pour la fonction de contrôle de la sensibilité à l'insuline pour le corps entier.

Les scientifiques ont commencé à se concentrer sur les tissus adipeux quand il a été trouvé que l’excès de stimulus de GLUT 4 dans les adipocytes améliorait la sensibilité à l'insuline du corps entier. Plusieurs années plus tard, il a été découvert que briser le gêne GLUT 4 spécifiquement dans les tissus adipeux engendrait une résistance à l'insuline dans les muscles et le foie, prouvant que les tissus adipeux affectent grandement le travail de l'insuline dans le corps.

Le gras est réellement plus qu'un organe endocrinien, sécrétant un nombre d'hormones appelées « Adipokine » qui contrôle la sensibilité générale du corps à l'insuline et l'inflammation.

Plus de 50 types d'adipokines ont été identifié, certaines ont des effets positifs, d'autres négatifs sur cette fameuse sensibilité. Les « bonnes » adipokines incluant la leptine et l'adiponectine sont de puissants agents de répartition des nutriments. Ensemble, la leptine et l'adiponectine améliorent la brulure des graisses, baissent le stock de graisses et améliorent la sensibilité à l'insuline.

Les mauvaises adipokines incluant la resistine, TNFa et d'autres cytokines comme IL-6 augmentent l'inflammation et donc la résistance. Les oméga-3 EPA et DHA améliorent la production de bonnes adipokines.


EPA et DHA sur la sensiblité à l'insuline et l'inflammation
  • Réduisent l'inflammation par la formation d'eicosanoides anti-inflammatoire
  • Augmentent directement la production de bonnes adipokines (adiponectine et leptine) via les cellules graisseuses
  • Améliore la sensibilité à l'insuline en stimulant directement un récépteur qui limite la production de l'inflammation et des mauvaise adipokines dans les tissus adipeux
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Suivant : Ne stressez pas !

Vous pouvez tout faire correctement et cette chose peut vous avoir. Le stress a un puissant effet négatif sur la sensibilité et la manière dont les nutriments sont répartis. La recherche a découvert que le système nerveux autonome (SNA) est aussi un maître dans la régulation du signalement de l'insuline. Le SNA régules involontairement les fonction vitales, en se reposant sur le système nerveux sympathique (SNS) et le système nerveux parasympathique (SNP).

Le SNS est plus communément connu comme le système « bats toi ou fuis ». Il répond au stress par accélérant les battements du coeur, resserant les vaisseaux sanguins, augmentant la pression sanguine et réduisant l'activité digestive ; clairement, tout ce dont vous avec besoin pour combattre ou fuir le danger. Le SNP contrecarre le SNS par l'introduction d'une réponse « relaxante » (pression sanguine et battements cardiaques réduits, activité digestive améliorées ect). C'est la balance générale entre l'activité du SNS et du SNP qui détermine combien d'insuline est relâchée et la sensibilité à l'insuline.

  • SNP baisse la dépense d'énergie et soutient les effets de l'insuline dans les tissus cibles via l'amélioration de la sensibilité, activant la prise de glucose et le stockage de glycogène.
  • SNS augmente la dépense énergétique, réduit la sensibilité, et vise la lipase dans les tissus adipeux. L'effet général du SNS est d'augmenter l'utilisation des graisses comme carburant alors qu'en mode « bats toi ou fuis » il préserve le glycogène musculaire.

C
e système nous a bien servi pendant longtemps. Quand confronté a un tigre a dent de sabre ou d'une femme des caverne en colère le SNS apparaissait, nous préparant a combattre ou fuir. Si nous sommes arrivés a survivre, alors le SNA retourne à la normal une fois le stress relâché.

Mais de nos jours le stress tend a être chronique au lieu d'être opportun, comme les dates butoirs au travail, les impôts, le trafic routiers, ect. Cela nous met dans un état constant de stress, résultant un déséquilibre entre le SNS et SNP a l'intérieur du SNA.

Des taux élevés/chroniques de stress influe le SNA a devenir déséquilibré en stimulant plus que la normale le SNS. Cela conduit à une résistance à l'insuline, a une fatigue surrénale, une pression sanguine élevée, et une destruction des muscles.

Ce stress laissé pour compte peut vous tuer a petit feu. On ne prend pas assez en compte l'importance qu'il a. Un stress élevé est un poison pour un grand physique.

Optimisez le signalement de l'insuline en équilibrant l'activité du SNP et SNS

  • Ne vous inquiétez pas des choses que vous ne pouvez pas contrôler
  • Dormez assez
  • Évitez les emmerdeurs, vous savez qui ils sont.
  • Apprenez a vous relaxez. La relaxation améliore l'activité du SNA.
  • Entraînez vous dur ! L'entrainement est typiquement le stress dont nous sommes fait pour. Une bonne combinaison de travail et de repos rend le système nerveux dans une bonne place pour des gains propres.
D'autres conseils et suppléments pour une meilleure sensibilité à l'insuline

Selon Clat Hyght, ses annotations seront en italique.

#1 – Chrome

Se supplémenter avec du chrome a été prouvé pour améliorer la sensibilité à l'insuline et la tolérance au glucose, jusqu'au point a annuler le diabète de type II sur beaucoup de personnes.

De plus, une déficience de chrome peut déboucher sur un diabète de type II.

Dans les faits, le chrome est synonyme avec la sensibilité à l'insuline et à la tolérance au glucose que certains réfèrent au chrome alimentaire comme Facteur de Tolérance au Glucose (FTG – Glucose Tolerance Factor (GTF en anglais)).

Une dose entre 200 et 600mcg par jour semble être sûr et efficace.

Comme tous les minéraux, un excès peut conduire aux mêmes problèmes qu'une déficience. Ne pensez donc pas que le plus et le mieux quand il s'agit de se supplémenter avec les minéraux.

J'aime bien utiliser l'approche du sens commun pour le chrome. Si vous n'en avez jamais pris ou pris depuis un moment vous avez de fortes chances d'être déficient. Il est donc logique de remplir cet espace avec des doses proches du maximum pour quelques semaines. Puis réduire la dose et juste établir une maintenance.

Considérez aussi de temps en temps les « vacances des suppléments » et arrêtez de prendre tous les minéraux. Votre corps appréciera.

Pour les formes de chrome, le picolinate est une bonne option, le consensus général est que la meilleure forme de supplément minéral est un acide aminé chélate. Cela veut simplement dire que le composé minéral est attaché à un acide aminé pour faciliter l’absorption.


#2 - Vanadium

En parlant d' « old is cool », parlons du vanadium – un autre minéral avec une importance particulière dans le rôle de l'optimisation de la tolérance au glucose.

Je me souviens toujours de la première fois où j'ai pris du vanadium au début des années 90. A cette époque, il y avait une sorte de buzz autour de ce minéral et de sa capacité a produire de la masse, des congestions a déchirer la peau. J'étais sceptique dans un premier temps, mais j'ai du admettre que j'étais vraiment impressionné.

Sans rien changer, après quelques jours de supplémentation au vanadyl sulfate j'ai remarqué de meilleures congestions à la salle, mon partenaire d’entraînement également. C'était comme si mes muscles stockaient plus de glycogène, comme si je mangeais plus d'hydrates.

Ce n'est que plus tard, avec plus de connaissances que j'ai réalisé qu'en effet j'étais probablement en train de stocker plus de glycogène après la prise de vanadium, du certainement a une amélioration de ma sensibilité à l'insuline.

Je dois dire, cependant, que je n'ai jamais senti cette soudaine amélioration de la congestion dans mon training quand je me suis de nouveau supplémenté en vanadium. Avec du recul, ça semble logique, et explique comment certaines personnes ne jurent que par ce produit alors que d'autres ne ressentent pas ou peu les effets.

Si vous avez une déficience en vanadium, une sévère, vous avez de fortes chances de ressentir les effets de manière rapide. D'un autre coté, si vous n’êtes pas déficient ou au moins a peine, vous ne ressentirez pas les effets.

Quand j'ai pris du vanadium pour la première fois je pouvais dire facilement que j'étais déficient, donc après avoir comblé la déficience, j'ai littéralement senti les résultats.

En considérant que je n'avais jamais pris de suppléments contenant du vanadium, le fait que je sente quelque chose en prenant ce complément était plutôt une bonne chose.

Comme beaucoup de suppléments comme la vit C ou vit D, on ne ressent pas directement les effets pourtant on sait que ça marche « dans l'arrière boutique », c'est le cas pour le vanadium.

Personnellement, je consomme entre 60 et 100mcg par jour sous la forme de vanadium chelate (placement marketing Elitepro minerals de biotest). A cette dose, combiné avec tout le reste, cela semble être un bon compromis pour éviter la toxicité et maintenir une bonne sensibilité à l'insuline.


#3 - Cannelle

Je vous laisse lire l'article de SWAT sur le sujet.

https://musclesenmetal.is/forum/thr...ur-devenir-sec-et-construire-du-muscle.21903/

#4 – ALA (Alpha Lipoic Acid)

ALA – A ne pas confondre avec l'acide gras Alpha Linolenic Acid – est un bon nutriment.

Pas seulement parce qu'il aide dans le maintient (voire l'amélioration) de la sensibilité à l'insuline, mais il agit également comme un puissant anti-oxydant. Il est très proche d'être un vrai supplément de superhero.

Mais si vous lisez les études sur ALA (aussi connu sous le nom d'acide thioctique), vous trouverez que la plupart des tests mettent en avant plus l'effet nul plutôt que sur les incroyables effets bénéfiques qu'il procure. Bien, il contient 2 isomères : R et L, le R semble être le plus effectif. C'est pour cela que je recommande de se supplémenter en r-ALA.


#5 – Cyanidin 3-Glucoside (Indigo 3G)

Si ALA est presque un complément de superhéro, alors C3G est le boss final. En plus ce supplément est tout récent, rien de old school !

C3G (Cynanidin attaché au glucose) est un type d'anthocyanine spécifique qui se trouve être le plus effectif en terme d'apports physiologiques. L'anthocyanine donne a certains fruits et baies leurs couleurs sombres (myrtilles par exemple). Cependant nous ne nous intéressons pas a C3G pour sa capacité à rendre les myrtilles bleues.

Pour commencer, C3G semble avoir des propriétés anti-cancérigènes (article 6). Outre le fait que ce soit un facteur important de rester en bonne santé ce n'est pas cette propriété qui nous intéresse ici encore mais c'est un bon bonus.

Voilà ce qui nous intéresse vraiment : C3G a de puissants effets anti-oxydants et anti-inflammatoires.

Seul, ce n'est juste qu'un bénéfice de santé, mais C3G a un effet anti-inflammatoire dans les cellules graisseuses. Ce qui est intéressant puisque des cellules graisseuses « enflammées » ont tendance a envoyer de mauvais signaux, ce qui est malheureusement horrible pour la composition corporelle.

En réparant ces inflammations et ces signaux, la tolérance au glucose globale (et donc la sensibilité à l'insuline) est dramatiquement améliorée, comme le fait le médicament Metformine.

J'ai été conscient de la montagne de recherche effectuée pour synthétiser les effets de C3G mais c'est avec les retours des utilisateurs que j'ai été impressionné.

Par exemple, un gars que je connais a pris C3G. Ses analyses sur le glucose dans le sang montraient un 117 ce qui est considéré comme un pré-diabète. Après 6 semaines de supplémentation il est revenu avec un 77 et est donc revenu à la normale auprès des médecins.

Cependant, comme les athlètes sont principalement intéressés par la sensibilité à l'insuline pour l'amélioration de l'impact de l'insuline, les mêmes choses qui peuvent aider en prévenant ou traitant un diabète de type II peuvent également améliorer la composition corporelle. C'est pourquoi beaucoup de stratégies nutritionnelles utilisées pour les diabétiques de type II marchent pour les athlètes.

Bien entendu, la forme la plus efficace de C3G est disponible sous le nom de Indogo 3G chez Biotest.


#6 – La gestion des glucides

Souvent, la meilleure stratégie pour améliorer sa sensibilité à l'insuline est une meilleure manipulation des hydrates.

En résumé, envoyer des hydrates en abondances jour on et jour off, spécialement des glucides a indexe glycémiques élevés, peut désensibiliser votre corps aux hydrates. Et cela passe par une réduction de la sensibilité à l'insuline.

Même si votre objectif est de gagner du muscle, considérez des périodes de diètes basses en glucides.

Pour plusieurs raisons, je suis un grand fan des diètes cycliques. Une des raisons est qu'introduire ces diètes permet de re-sensibiliser votre corps à l'insuline. Puis, quand vous retournez vers une augmentation de vos apports en glucides, votre corps est plus apte à stocker ce surplus en glycogène et non pas a le transformer en tissu gras.

Même si vous ne faites pas de cycles dans votre diète, au moins optez pour des quantité raisonnables de glucides à index glycémiques bas dans tous vos repas avec l'exception possible du post workout. Cela réduira votre sécrétion moyenne d'insuline et sur la durée, améliorera (ou au moins maintiendra) votre sensibilité à l'insuline.


Bonus : Conseil d'entrainement

Même si le but de cet article est la sensibilité à l'insuline via la nutrition et la supplémentation, il existe quelques conseils d’entraînements qui nécessitent d'être partagés.

Je ne sais pas si cela est prouvé par la recherche, mais je crois que le haut volume comme les entraînements de déplétion peuvent sur la durée, améliorer la sensibilité à l'insuline. Laissez moi expliquer.

Nous le savons, via la recherche, que l'entrainement à haut volume peut augmenter les capacités de stockage du glycogène. Donc disons que vous stocker normalement 350g de glycogène dans vos muscles (ce qui est a peu près vrai).

Après quelques semaines d’entraînements avec un volume plus élevé, ce qui déplète le glycogène des muscles, vos muscles vont développer une capacité à stocker plus, disons 400g.

Cette adaptation prend tout son sens, comme cela prépare votre corps a faire face a un plus haut volume d'entrainement, cela rend votre corps simultanément plus apte a stocker du glycogène et cela passe par une amélioration de la sensibilité à l'insuline.

Je recommande, occasionnellement d'intégrer un raisonnablement haut volume d'entrainement. Par exemple 10-20 reps pour 4-5 sets pour 4-5 exercices par muscles.

Oui c'est beaucoup de volume, mais c'est ce qu'il faut pour dépléter un muscle et le préparer pour une amélioration de stockage. Aussi longtemps que vous ne faites pas de séries à l'échec, vous devriez éviter le surentraînement, en considérant que vous n’intégrez pas cette stratégie pour plus de 8 semaines à la fois.


En résumé

Dans des circonstances normales, la sensibilité à l'insuline est précisément contrôlée pour maintenir une balance appellée homéostasie. En tant qu'athlètes, notre objectif est de conduire au maximum le glucose dans nos tissus musculaire et minimiser le glucose en gras. Cela demande une sensibilité à l'insuline optimale pour une meilleure répartition des nutriments.

Le but de cette répartition est de frapper la balance où les nutriments sont déviés prioritairement en masse musculaire et stock de glycogène tout en perdant ou maintenant des taux de graisses faibles. C'est un lieu subtil, mais comme le corps tend a équilibrer les choses sans compter les facteurs pour maintenir l’homéostasie, nos efforts de répartition des nutriments doivent être équilibrés également.

Sous des conditions normales, le système se régule tout seul, mais en suivant les lignes de conduite que nous avons soulevé dans cet article vous serez sur la bonne voie pour obtenir un physique plus sec, plus musclé et en meilleure santé.


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Sources :

https://www.t-nation.com/diet-fat-loss/harness-the-power-of-insulin

https://www.t-nation.com/supplements/6-strategies-for-improved-insulin-sensitivity
 

Viper

Membre du Staff
supermodo
Bonjour à tous!

Voici un article publié par deux auteurs que je trouvent particulièrement intéressants, à savoir J. Meadows et B. Willis.

Paru en 2011 sur T-Nation sous le titre "Harness the Power of Insulin", il offre un bon éclairage sur le fonctionnement de l'insuline.

Ca faisait longtemps que je voulais le partager, c'est chose faite :)
Je m'excuse par avance pour la traduction parfois un peu lourde, j'ai fatigué sur la fin :p


Maitrisez les pouvoirs de l’insuline

Comment établir une diète pour prendre du muscle sans engraisser, ou perdre du tissu adipeux tout en conservant voire en gagnant de la masse musculaire ? Nombreuses sont les stratégies qui cherchent à répondre à ces questions, mais jusqu’à présent les critiques sont mitigées. En effet, il n'existe malheureusement pas d’approche unique ni de solution universelle qui conviendrait à chaque métabolisme.

La bonne nouvelle c’est que toutes les stratégies alimentaires efficaces ont une chose en commun : elles cherchent à utiliser au mieux l’insuline.

L’insuline est une hormone puissante permettant l’absorption des acides aminés et la synthèse protidique, ce qui en fait l’hormone la plus anabolique du corps humain. Cependant, l’insuline a aussi un mauvais côté, en ce qu’elle débouche également sur le stockage du gras.

Le premier principe de thermodynamique

Selon le premier principe de thermodynamique, « Dans un système clos, l’énergie reste constante ». Cela signifie que l’énergie peut être transformée (passer d’une forme à une autre), mais ne peut être ni créée ni détruite. Pour perdre du poids, vous devez consommer moins d’énergie que vous n’en brulez. Pour prendre du poids, vous devez consommer plus d’énergie que vous n’en brulez. Si vous mangez trop vous grossirez, et ce d’où que proviennent vos calories.

C’est aussi simple que cela. Il n’existe pas de combinaison magique de macronutriments ou de micronutriments, de stratégie en termes de fréquence de repas, de suppléments, ou même de drogues pour contourner cette loi. Si vous êtes du genre à vous plaindre, vous pourrez toujours blâmer l’évolution, l’univers ou même les gens en général.

Cependant, sur le long terme une calorie n’est pas une simple calorie. A la longue, des macronutriments différents produiront des effets différents, tant sur le plan hormonal que métabolique.

L’utilisation des nutriments : l’importance des macronutriments

Si nous ne pouvons pas changer les lois de l’univers, nous avons tout de même notre mot à dire quant à l’utilisation de l’énergie contenue dans notre alimentation. La manière dont sont utilisés les nutriments détermine comment notre corps utilise l’énergie provenant de notre alimentation. Les calories sont soit immédiatement brulées et utilisées comme source d’énergie, soit stockées pour un usage futur. Si nos désirs étaient réalités, toute cette énergie supplémentaire serait utilisée pour la croissance musculaire et pour reconstituer les stocks de glycogène musculaire, et non stockée en graisse corporelle. Après tout, en tant qu’athlètes nous voulons être secs, musclés et pleins, et non gras et plats.

Cependant, contrairement à ce qu’indique le premier principe de thermodynamique, les macronutriments influencent fortement la manière dont sont utilisés les nutriments. Dans ces conditions, comment pouvons-nous maximiser les stocks de glycogène musculaire et minimise la prise de gras, tout en maintenant ou gagnant de la masse musculaire ?

L’utilisation des nutriments est régie par bon nombre de tissus, par une action coordonnée du foie, de l’estomac, du cerveau/SNC, du tissu adipeux et des muscles, mais également par des hormones, des messagers secondaires et des canaux d’ions travaillant de concert. Même les scientifiques ne sont pas certains de savoir exactement comment cela fonctionne. L’utilisation des nutriments est loin d'être optimale chez les personnes obèses ou diabétiques, qui sont en plus insulino-résistantes. Cela n’est pas une coïncidence : l’insuline joue un rôle important dans l’utilisation des nutriments. Plus vous êtes « sensible » à l’insuline, et plus les nutriments seront utilisés de manière favorable.

Cours intensif sur la sécrétion d’insuline

Tous les glucides sont décomposés en glucose dans l’intestin grêle avant de passer dans le sang. Le glucose sera ensuite soit utilisé comme source d’énergie immédiate pour la synthèse de l’ATP, soit stocké, sur ordre de l’insuline.

Le glucose est stocké sous forme de glycogène dans le foie et les muscles, ou transformé en triglycéride et stocké dans le tissu adipeux.

Nous voulons évidemment maximiser le stockage en glycogène musculaire et la synthèse protéique dans les tissus musculaires, tout en minimisant la prise de gras. Cependant, l’idée fréquemment répandue selon laquelle une consommation excessive de glucides conduit à une augmentation de la graisse corporelle est fausse. L’insuline n’est pas sélective. Elle active constamment les cellules adipeuses pour y déposer le glucose, où il est converti en glycérol ou en acides gras, ces deux derniers étant nécessaire pour la formation des triglycérides qui sont stockés en gras.

Cela signifie que nous stockons toujours de la graisse après un repas, mais ce n’est pas aussi grave que cela en a l’air. Dans des conditions normales, l’insuline stocke le glucose à 85-90% dans les muscles et à seulement 5-15% dans le tissu adipeux.
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Mais si vous manger trop de glucides (ou de mauvais glucides), les choses peuvent changer. Le glucose ne sera stocké dans les muscles et le foie que jusqu’à ce que les stocks de glycogène soient remplis, et le reste sera transformé en acides gras et stocké comme triglycérides dans le tissu adipeux.

La résistance à l’insuline

C’est là qu’intervient la résistance à l’insuline. Jetez un coup d’œil au graphique ci-dessous. Remarquez le récepteur d’insuline sur la membrane cellulaire. Quand l’insuline entre en contact avec ce récepteur, cela engendre une série de réactions conduisant in fine à la translocation du GLUT4 ( ou transporteur de glucose 4, protéine transportant le glucose) dans la membrane cellulaire. L’insuline n’est qu’un messager. La réaction chimique intervient grâce au GLUT4, qui permet l’entrée du glucose dans la cellule.
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Pour les personnes insulino-résistantes, tout se passe comme si vous toquiez à la porte (le récepteur à insuline sur la membrane cellulaire) mais que personne ne répondait. Il n’y a pas de réponse de la part de la protéine GLUT4. C’est là que l’utilisation des nutriments va poser problème. Dans ce cas, la translocation du GLUT4 n’aura pas lieu et le glucose, tout comme d’autres nutriments, ne pourra pas rentrer dans la cellule. Ceci est problématique dans la mesure où un taux élevé de glucose sanguin est toxique, ce pourquoi le corps cherche à s’en débarrasser lorsqu’il passe dans le sang.

Finalement, qu’est ce qui se passe lorsque l’on frappe à la porte et que personne ne répond ? Eh bien on frappe plus fort. C’est ce qui se passe avec la résistance à l’insuline : davantage d’insuline est sécrétée pour activer le GLUT4.

Comment la résistance à l’insuline entraîne la prise de gras

Plus la réponse à l’insuline est importante et plus les rouages de la sécrétion d’insuline deviendront résistants au effets de l'insuline, en particulier dans les tissus musculaires. La sécrétion d’insuline devient moins efficace, même chez les personnes en bonne santé.

SI vous mangez trop de mauvais glucides au mauvais moment, ils seront transformés en graisse selon un processus appelé « de novo lipogenesis ». Cela est lié au fait que notre capacité de stockage de glycogène est limitée. Une fois que ces stocks sont pleins, la sensibilité à l’insuline diminue pour signaler que les stocks de glycogène sont remplis. Cependant, le glucose restant dans le sang doit également être traité.

Pour ce faire, davantage d’insuline est sécrétée, et l’excès de glucose est transformé en triglycérides par de novo lipogenesis. Et ces triglycérides sont ensuite stockés en gras dans le tissu adipeux.

Améliorer la sensibilité à l’insuline : Rappels

Faites attention au type de glucides et à leur timing
On recommande généralement de consommer 70% de ses glucides en pré, intra et post-training. Les 30% restants seront consommées avec votre petit-déjeuner et/ou avec votre second repas post-training. Si vous vous entrainez le matin, alors la meilleure solution serait de consommer le reste de vos hydrates au déjeuner.

Cela n’est pas une règle universelle : les besoins en glucides de chacun varient selon son métabolisme, son type d’entrainement et les suppléments qu’il prend, certains pouvant vous permettre de consommer plus d’hydrates qu'une personne lambda. Il s’agit simplement d’un principe de base efficace permettant aux gens de sécher sans perdre trop de masse sèche.

Ainsi, si vous consommez 300g de glucides les jours d’entrainement intense, consommez-en 200g pendant votre pré, intra et post-training.

Par exemple :
Pré-training : 80g de flocons d’avoine et 100g de mûres (54+22=76g)
Intra-training : 40g de maltodextrine (38g)
Post-training : 300g de patate douce (56g)
Total : 170g de glucides
Les plus ou moins 100g restants seront consommés lors du petit-déjeuner (50g) et du second repas post-training. En structurant ainsi votre apport en hydrates, vous leur donnez un « but », et cela améliore l’utilisation des nutriments.

Utilisez des compléments
Vous pouvez faire entrer plus de nutriments dans vos muscles en utilisant de l’insuline exogène. Je ne cautionne pas une telle pratique, car jouer avec son pancréas est une très mauvaise idée. Moins vous aurez besoin d’insuline pour faire le boulot et plus vous serez sec!

Limitez votre apport glucidique total
Les diètes trop riches en glucides diminuent la sensibilité à l’insuline. La corrélation entre taux d’insuline et sensibilité à l’insuline n’est pas linéaire, ce qui signifie qu’un apport élevé en glucides, même dans des limites correctes pour la sécrétion d’insuline, peut entrainer une forte baisse de la sensibilité à l’insuline. Des taux d’insuline élevés vont forcer votre métabolisme à utiliser principalement les glucides comme source d'énergie, en activant les enzymes responsables du métabolisme des glucides et en inhibant celles responsables de l’oxydation des graisses.

Une personne normale a environ 350-400g de glycogène stocké dans les muscles et à peu près 100g dans le foie. Si les glucides supplémentaires ne sont pas utilisés comme source d’énergie immédiate, ils seront convertis en triglycérides et stockés en graisse corporelle.

Attention à ne pas mal interprété cela et conclure que « les glucides sont mauvais ». Encore une fois, le coupable est l’excès de glucides.

Améliorer l’utilisation des nutriments en combattant la résistance à l’insuline
Limiter l’inflammation : Vous avez sans doute entendu parler du ratio oméga-3/oméga-6 et de son impact sur la santé. Eh bien surprise, cela permet également de combattre la résistance à l’insuline.

L’inflammation affecte négativement la sensibilité à l’insuline. La contrôler est donc d’une grande importance pour améliorer la manière dont sont utilisés les nutriments. L’inflammation chronique se retrouve souvent comme dénominateur commun chez les personnes obèses et souffrant de diabète de type 2, donc si on recoupe ses informations, on peut conclure que si vous avez une mauvaise sensibilité à l’insuline vous aurez plus tendance à prendre du gras et à mal utiliser les nutriments.

Note : Le niveau d'inflammation global de votre corps est déterminé par le ratio oméga-3/oméga-6 dans les membranes cellulaires.

Les acides gras polyinsaturés oméga-3 et oméga-6 sont les précurseurs de puissantes molécules appelées eicosanoïdes, qui jouent un rôle important dans la régulation de l’inflammation. Les oméga-6 sont à l’origine d’eicosanoïdes inflammatoires tandis que les oméga-3 promeuvent la formation de leurs alter egos anti-inflammatoires. Cela ne signifie en rien que l’on souhaite se débarrasser des « méchants » eicosanoïdes inflammatoires : ils sont notamment nécessaires pour la cicatrisation des plaies. Une fois encore, tout dépend du ratio.

Le corps humain peut produire tous les acides gras dont il a besoin, à l’exception de l’acide linoléique (AL, un oméga-6) et de l’acide linolénique (ALA, un oméga-3). Ces acides gras sont essentiels et il est important de les inclure dans votre alimentation selon un bon ratio pour limiter l’inflammation. Le régime occidental classique entraîne la surproduction d’eicosanoïdes inflammatoires, ce qui conduit à l’inflammation chronique et à une baisse de la sensibilité à l’insuline. Le ratio idéal oméga-3/oméga-6 de 1/4 permet d’optimiser la sensibilité à l’insuline en équilibrant la production de pro et d’anti prostaglandines.
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Note : Seul 8-20% de l’ALA contenu dans le corps est converti en EPA, tandis que la conversion d’ALA en DHA est encore moindre, de l’ordre de 0.5-0.9%. Cela signifie qu’il est difficile d’obtenir suffisamment d’EPA et de DHA pour limiter l’inflammation et optimiser sa sensibilité à l’insuline simplement en consommant de l’ALA.

La bonne nouvelle c’est que les poissons gras comme le saumon, la truite et le hareng sont riches en EPA et DHA. Vous pouvez également augmenter votre apport en EPA et DHA avec de l’huile de poisson ou d’autres compléments.

Des scientifiques ont récemment découvert un lien entre la réponse inflammatoire qui entraîne la résistance à l’insuline et le diabète et le tissu adipeux. Jusqu’à présent, on pensait que le tissu adipeux ne jouait pas de rôle dans le stockage de l’énergie en graisses, mais on sait maintenant que les stocks de graisses régulent la sensibilité à l’insuline dans le corps.

Les scientifiques ont commencé à s’intéresser de plus près au tissu adipeux lorsqu’ils ont découvert que la surexpression du GLUT4 dans les adipocytes améliorait la sensibilité globale à l’insuline. Quelques années plus tard, on découvrit que le fait de stimuler le GLUT4 dans le tissu adipeux entrainait une résistance à l’insuline dans les muscles et le foie, prouvant ainsi que le tissu adipeux affecte le fonctionnement de l’insuline dans le reste du corps.

La masse grasse s’apparente à un organe endocrinien, sécrétant des hormones appelées adipokines qui contrôlent la sensibilité à l’insuline dans tout le corps et l’inflammation.

Actuellement, plus de 50 adipokines ont été identifiées, et elles peuvent avoir un impact positif ou négatif sur la sensibilité à l’insuline. Les « bonnes » adipokines incluent la leptine et l’adiponectine, qui sont de puissants agents dans l’utilisation des nutriments. Ensemble, leptine et adiponectine augmentent la lipolyse, réduisent le stockage des graisses et améliorent la sensibilité à l’insuline. Les « mauvaises » adipokines incluent la résistine, le TNF-alpha et l’IL-6, et causent la résistance à l’insuline et augmentent l’inflammation. Heureusement, nous avons notre mot à dire quant au type et au niveau d’adipokines sécrétées par les cellules graisseuses. Les oméga-3 EPA et DHA favorisent la production de « bonnes » adipokines, qui améliorent la sensibilité à l’insuline et l’utilisation des nutriments.

Le rôle de l’EPA et du DHA sur la sensibilité à l’insuline et l’inflammation
  • Réduction de l’inflammation en favorisant la production d’eicosanoïdes anti-inflammatoires ;
  • Augmentation de la production des « bonnes » adipokines adiponectine et leptine par les cellules graisseuses ;
  • Amélioration de la sensibilité à l’insuline en stimulant directement un récepteur qui limite l’inflammation et la production de « mauvaises » adipokines dans le tissu adipeux.

Etape suivante: Ne stressez pas!

Vous pouvez tout bien faire et lui pourra quand même vous avoir. Lui c’est le stress, qui impacte négativement la sensibilité à l’insuline et la manière dont sont utilisés les nutriments. Des chercheurs ont découvert que le système nerveux autonome (SNA) est très important dans la régulation de la sécrétion d’insuline. Le SNA régule les fonctions vitales involontaires, via le système nerveux sympathique (SNS) et parasympathique (SNP).

Le SNS est généralement connu comme le système des réactions « de lutte ou de fuite ». Il répond au stress en augmentant le rythme cardiaque, contractant les vaisseaux sanguins, augmentant la pression artérielle et réduisant l’activité du système digestif : en gros tout ce dont vous avez besoin pour faire face à ou fuir un danger. Le SNP contrecarre le SNS en entrainant une réaction de détente (baisse du rythme cardiaque et de la pression artérielle, augmentation de l’activité du système digestif, etc.). C’est l’équilibre entre l’activité du SNS et SNP qui déterminera in fine combien d’insuline est sécrétée et la sensibilité à l’insuline.
  • Le SNP réduit a dépense énergétique et augmente les effets de l’insuline dans les tissus concernés, en augmentant la sensibilité à l’insuline, activant l’assimilation du glucose et le stockage du glycogène.
  • Le SNS augmente la dépense énergétique, réduit la sensibilité à l’insuline et déclenche la lipolyse dans le tissu adipeux. Globalement, le SNS augmente l’utilisation des lipides comme source d’énergie en situation de stress afin de préserver le glycogène musculaire.
Ce système nous a été utile en des temps ancestraux. Quand nos ancêtres étaient confrontés à un tigre à dents de sabre ou à leur femme en colère agitant une masse, le SNS s’activait, les préparant à combattre ou à fuir. S’ils parvenaient à survivre, l’activité du SNA revenait à la normal une fois le stress passé.

Mais aujourd’hui, le stress à tendance à être chronique plus que ponctuel, sous la forme de deadline, des impôts, des embouteillages, de femmes en colère agitant leur rouleau à patisserie, etc. Cela nous met dans un état de stress constant, ce qui conduit à un déséquilibre entre le SNS et le SNP.

Des niveaux de stress constamment élevés conduisent à un déséquilibre du SNA, qui suractive le SNS. Cela peut éventuellement engendrer une résistance à l’insuline, une fatigue adrénale, une hausse de la pression artérielle et une fonte musculaire.

S’il n’est pas traité, le stress peut être mortel. Nous ne pouvons qu’insister sur ce point. Des taux de stress élevés sont un véritable poison pour quiconque veut un bon physique.

Optimisez la sécrétion d’insuline en équilibrant l’activité du SNS et du SNP
  • Ne vous souciez pas outre mesure des choses sur lesquelles vous n’avez aucun contrôle ;
  • Dormez suffisamment ;
  • Evitez les chieurs. Vous savez qui ils sont ;
  • Apprenez à vous relaxer. La relaxation promeut l’activité du SNA, augmentant la sensibilité à l’insuline (croissance musculaire, stockage du glycogène, etc.) ;
  • Entrainez-vous dur ! L’entrainement correspond au type de stress ponctuel pour lequel nous avons été conçus. Un entrainement intense combiné à du repos place le SNC dans des conditions idéales pour gagner en masse musculaire.

Petit résumé

Normalement, la sensibilité à l’insuline est contrôlée de manière précise pour conserver un équilibre énergétique appelé homéostasie. En tant qu’athlètes, notre objectif est de stocker un maximum de glucose dans les tissus musculaires et un minimum dans les tissus adipeux. Cela requiert une sensibilité à l’insuline optimale, qui dépend de la manière dont sont utilisés les nutriments.

L’objectif de cette utilisation des nutriments est de parvenir à un équilibre dans lequel les nutriments sont redirigés principalement vers la masse musculaire et le remplissage des stocks de glycogène, tout en permettant le maintien d’un faible taux de masse grasse. Il s’agit là d’un équilibre subtil, mais tout comme notre corps jongle avec de nombreux facteurs pour maintenir un état d’homéostasie, nous pouvons jongler avec de nombreux paramètres pour optimiser l’utilisation des nutriments.

Dans des conditions normales, notre système s’autorégule. Cependant, en suivant les quelques règles que nous avons énoncées dans cet article, vous serez sur la bonne voie pour obtenir un corps plus sec, plus musclé et en meilleure santé.

Bien cordialement,

Bill & John

Source:
https://www.t-nation.com/diet-fat-loss/harness-the-power-of-insulin
 

Viper

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supermodo
A l'attention des modérateurs:

Je tiens à m'excuser: après une rapide recherche sur le forum, j'ai vu que cet article avait déjà été traduit.
Ce topic n'a donc pas lieu d'être et peut donc être supprimé...

Merci et désolé.
 
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