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Bonjour à tous, ci dessous un petit article qui m'a paru intéressant :
Bientôt une pilule pour remplacer le sport ?
Une molécule mimant les effets du sport, sans avoir besoin de faire d'effort, a été testée sur la souris. Résultat : l'endurance de l'animal s'est améliorée de 70 %. Ce composé représente un espoir pour ceux qui souffrent de maladies cardiaques, pulmonaires ou autres et ne peuvent avoir une activité physique suffisante.
Ce qu'il faut retenir
Précédemment, les chercheurs avaient identifié une voie moléculaire activée par la course à pied (la voie PPARD) et une molécule (GW1516 ou GW) capables d'activer cette voie chez des souris sédentaires. Des souris chez lesquelles le gène PPARD était constamment activé couraient de longues distances, ne grossissaient pas et répondaient très bien à l'insuline. Toutefois, lors de ces premières expériences, GW ne modifiait pas l'endurance de souris normales.
Dans cette nouvelle étude, l'équipe a donné à des souris normales sédentaires des doses plus élevées de GW, sur une plus longue période (huit semaines au lieu de quatre). Des tests ont été effectués sur des tapis d'entraînement.
Résultats : les souris qui ne prenaient pas la molécule GW couraient environ 160 mn avant d'être épuisées ; celles qui avaient pris GW couraient environ 270 mn, soit 70 % plus longtemps.
L’activation de PPARD améliore l’endurance
Pour savoir ce qui se passait au niveau moléculaire, l'équipe a analysé l'expression des gènes dans un muscle de la souris. Ils ont trouvé 975 gènes dont l'expression changeait en réponse à GW. Les gènes dont l'expression augmentait étaient par exemple des gènes impliqués dans l'utilisation des graisses, mais aussi des gènes antioxydants. Parmi les gènes dont l'expression diminuait, certains permettaient l'utilisation des glucides comme carburant énergétique.
Le saviez-vous ?
Alors que les muscles utilisent à la fois des glucides et des graisses pour leurs besoins énergétiques, le cerveau préfère le glucose.
Ceci signifie que la voie PPARD empêche l'utilisation des glucides comme sources d'énergie du muscle pendant l'exercice, probablement pour garder des glucides pour le cerveau : lors d'un effort intense, la voie PPARD favorise la redirection du glucose vers le cerveau.
Pendant l’effort, le cerveau doit toujours être alimenté en glucose, si bien que les muscles peuvent utiliser les graisses comme sources d’énergie.
De plus, les muscles des souris qui ont pris GW ne présentaient pas les changements physiologiques typiques d'un entraînement aérobie, comme une augmentation du nombre de mitochondries (les usines énergétiques des cellules) et de vaisseaux. Par conséquent, GW active PPARD et augmente le temps de course des animaux sans fabriquer de nouvelles mitochondries : l'amélioration de l'endurance semble purement métabolique.
Weiwei Fan, principal auteur de l'article en conclut : « L'exercice active PPARD, mais nous montrons que vous pouvez faire la même chose sans entraînement mécanique. Cela signifie que vous pouvez améliorer l'endurance [jusqu'à ce qu'elle atteigne] un niveau équivalent à celui d'une personne qui s'entraîne, sans tous les efforts physiques ».
Une pilule qui mime l'effort : quelles conséquences ?
Article de Relaxnews paru le 7 octobre 2015
Différentes recherches dans le monde visent à mettre au point une « pilule de l'exercice » qui reproduirait les bénéfices de l'activité physique. Deux chercheurs ont passé en revue les études réalisées en ce sens et font part de leurs interrogations sur leurs applications.
Mimer par un médicament les effets moléculaires de la pratique de l'exercice physique est une question qui suscite beaucoup d'intérêt et soulève tout autant de recherche thérapeutique. Deux chercheurs, Shunchang Li, du School of Sport Science de Beijing (Chine), et Ismail Laher, de l'University of British Columbia de Vancouver (Canada), ont effectué une revue des pistes de recherches actuelles menées sur l'impact thérapeutique de ces « pilules de l'exercice physique ». Leur étude, publiée dans la revue Trends in Pharmacological Sciences d'octobre 2015, a cherché à analyser l'impact thérapeutique réel possible et la faisabilité de tels médicaments dans un avenir proche.
À ce jour, ce domaine est en pleine expansion. Les deux chercheurs ont divisé les aspirants potentiels de telles pilules en sous-catégories selon le type de molécules utilisé. Ils identifient trois limites principales.
Plusieurs laboratoires sont actuellement en phase d'essai sur des modèles animaux. Les diverses molécules sur lesquelles ils travaillent ciblent toutes les muscles squelettiques, qui sont les premiers à souffrir du manque d'activité physique en cas de sédentarité prolongée. Malgré les connaissances accrues, les effets attendus de tels médicaments se limitent, selon les deux chercheurs, à améliorer la performance et la force musculaire, ainsi qu'à réduire la consommation d'énergie.
Or, l'exercice physique permet aussi « l'augmentation de la fonction cognitive, la solidité des os et l'amélioration de la fonction, cardiovasculaire », explique Ismael Laher et « il est irréaliste de penser que des pilules de l'exercice puissent se substituer à la pratique, du moins pas dans l'avenir immédiat ».
Des médicaments aux effets secondaires méconnus
La seconde limite que décrivent les chercheurs est relative à l'usage de telles pilules chez des personnes en bonne santé, même si, pour autant, de tels médicaments auraient une utilité réelle pour les patients incapables de pratiquer une activité physique (personnes amputées ou atteintes de lésions de la moelle épinière ou de maladies métaboliques et musculo-squelettiques).
« Une pilule destinée aux personnes blessées à la colonne vertébrale pourrait être particulièrement intéressante au vu des difficultés qu'ont ces gens à faire de l'exercice, souligne Ismael Laher. Chez ces patients, on observe de nombreux changements négatifs dans la fonction cardiovasculaire et celle des muscles squelettiques. » Mais « existe-t-il une approche alternative qui induise à la fois les bienfaits de l'exercice physique et surmonte le problème de la mauvaise observance ? », s'interrogent les chercheurs.
La dernière limite est celle des effets secondaires, en cours de test. Les doses optimales restent également à définir pour éliminer tout risque de mésusage ou d'abus.
Les chercheurs rappellent que la recherche en est à un premier stade, très précoce, mais que nul ne sait rien encore de l'effet à long terme de ces pilules.
Surpasser ses limites en mesurant l'acide lactique lors d'un effort Lors d’un effort physique intense, le corps génère de l’acide lactique pour alimenter les muscles de façon temporaire. Au-delà d’un certain seuil, il peut s’accumuler dans le sang et restreindre les performances physiques. Il existe aujourd'hui un appareil permettant de mesurer le taux d’acide lactique, un système surprenant à découvrir en vidéo.
Bientôt une pilule pour remplacer le sport ?
Une molécule mimant les effets du sport, sans avoir besoin de faire d'effort, a été testée sur la souris. Résultat : l'endurance de l'animal s'est améliorée de 70 %. Ce composé représente un espoir pour ceux qui souffrent de maladies cardiaques, pulmonaires ou autres et ne peuvent avoir une activité physique suffisante.
Ce qu'il faut retenir
- La molécule GW mime l'effort et active la voie PPARD.
- Le gène PPARD favorise l'utilisation des graisses plutôt que du glucose par les muscles.
- Avec GW, les souris couraient 100 mn de plus.
Précédemment, les chercheurs avaient identifié une voie moléculaire activée par la course à pied (la voie PPARD) et une molécule (GW1516 ou GW) capables d'activer cette voie chez des souris sédentaires. Des souris chez lesquelles le gène PPARD était constamment activé couraient de longues distances, ne grossissaient pas et répondaient très bien à l'insuline. Toutefois, lors de ces premières expériences, GW ne modifiait pas l'endurance de souris normales.
Dans cette nouvelle étude, l'équipe a donné à des souris normales sédentaires des doses plus élevées de GW, sur une plus longue période (huit semaines au lieu de quatre). Des tests ont été effectués sur des tapis d'entraînement.
Résultats : les souris qui ne prenaient pas la molécule GW couraient environ 160 mn avant d'être épuisées ; celles qui avaient pris GW couraient environ 270 mn, soit 70 % plus longtemps.
L’activation de PPARD améliore l’endurance
Pour savoir ce qui se passait au niveau moléculaire, l'équipe a analysé l'expression des gènes dans un muscle de la souris. Ils ont trouvé 975 gènes dont l'expression changeait en réponse à GW. Les gènes dont l'expression augmentait étaient par exemple des gènes impliqués dans l'utilisation des graisses, mais aussi des gènes antioxydants. Parmi les gènes dont l'expression diminuait, certains permettaient l'utilisation des glucides comme carburant énergétique.
Le saviez-vous ?
Alors que les muscles utilisent à la fois des glucides et des graisses pour leurs besoins énergétiques, le cerveau préfère le glucose.
Ceci signifie que la voie PPARD empêche l'utilisation des glucides comme sources d'énergie du muscle pendant l'exercice, probablement pour garder des glucides pour le cerveau : lors d'un effort intense, la voie PPARD favorise la redirection du glucose vers le cerveau.
Pendant l’effort, le cerveau doit toujours être alimenté en glucose, si bien que les muscles peuvent utiliser les graisses comme sources d’énergie.
De plus, les muscles des souris qui ont pris GW ne présentaient pas les changements physiologiques typiques d'un entraînement aérobie, comme une augmentation du nombre de mitochondries (les usines énergétiques des cellules) et de vaisseaux. Par conséquent, GW active PPARD et augmente le temps de course des animaux sans fabriquer de nouvelles mitochondries : l'amélioration de l'endurance semble purement métabolique.
Weiwei Fan, principal auteur de l'article en conclut : « L'exercice active PPARD, mais nous montrons que vous pouvez faire la même chose sans entraînement mécanique. Cela signifie que vous pouvez améliorer l'endurance [jusqu'à ce qu'elle atteigne] un niveau équivalent à celui d'une personne qui s'entraîne, sans tous les efforts physiques ».
Une pilule qui mime l'effort : quelles conséquences ?
Article de Relaxnews paru le 7 octobre 2015
Différentes recherches dans le monde visent à mettre au point une « pilule de l'exercice » qui reproduirait les bénéfices de l'activité physique. Deux chercheurs ont passé en revue les études réalisées en ce sens et font part de leurs interrogations sur leurs applications.
Mimer par un médicament les effets moléculaires de la pratique de l'exercice physique est une question qui suscite beaucoup d'intérêt et soulève tout autant de recherche thérapeutique. Deux chercheurs, Shunchang Li, du School of Sport Science de Beijing (Chine), et Ismail Laher, de l'University of British Columbia de Vancouver (Canada), ont effectué une revue des pistes de recherches actuelles menées sur l'impact thérapeutique de ces « pilules de l'exercice physique ». Leur étude, publiée dans la revue Trends in Pharmacological Sciences d'octobre 2015, a cherché à analyser l'impact thérapeutique réel possible et la faisabilité de tels médicaments dans un avenir proche.
À ce jour, ce domaine est en pleine expansion. Les deux chercheurs ont divisé les aspirants potentiels de telles pilules en sous-catégories selon le type de molécules utilisé. Ils identifient trois limites principales.
Plusieurs laboratoires sont actuellement en phase d'essai sur des modèles animaux. Les diverses molécules sur lesquelles ils travaillent ciblent toutes les muscles squelettiques, qui sont les premiers à souffrir du manque d'activité physique en cas de sédentarité prolongée. Malgré les connaissances accrues, les effets attendus de tels médicaments se limitent, selon les deux chercheurs, à améliorer la performance et la force musculaire, ainsi qu'à réduire la consommation d'énergie.
Or, l'exercice physique permet aussi « l'augmentation de la fonction cognitive, la solidité des os et l'amélioration de la fonction, cardiovasculaire », explique Ismael Laher et « il est irréaliste de penser que des pilules de l'exercice puissent se substituer à la pratique, du moins pas dans l'avenir immédiat ».
Des médicaments aux effets secondaires méconnus
La seconde limite que décrivent les chercheurs est relative à l'usage de telles pilules chez des personnes en bonne santé, même si, pour autant, de tels médicaments auraient une utilité réelle pour les patients incapables de pratiquer une activité physique (personnes amputées ou atteintes de lésions de la moelle épinière ou de maladies métaboliques et musculo-squelettiques).
« Une pilule destinée aux personnes blessées à la colonne vertébrale pourrait être particulièrement intéressante au vu des difficultés qu'ont ces gens à faire de l'exercice, souligne Ismael Laher. Chez ces patients, on observe de nombreux changements négatifs dans la fonction cardiovasculaire et celle des muscles squelettiques. » Mais « existe-t-il une approche alternative qui induise à la fois les bienfaits de l'exercice physique et surmonte le problème de la mauvaise observance ? », s'interrogent les chercheurs.
La dernière limite est celle des effets secondaires, en cours de test. Les doses optimales restent également à définir pour éliminer tout risque de mésusage ou d'abus.
Les chercheurs rappellent que la recherche en est à un premier stade, très précoce, mais que nul ne sait rien encore de l'effet à long terme de ces pilules.
Surpasser ses limites en mesurant l'acide lactique lors d'un effort Lors d’un effort physique intense, le corps génère de l’acide lactique pour alimenter les muscles de façon temporaire. Au-delà d’un certain seuil, il peut s’accumuler dans le sang et restreindre les performances physiques. Il existe aujourd'hui un appareil permettant de mesurer le taux d’acide lactique, un système surprenant à découvrir en vidéo.