Pour répondre à Winnie, j'ouvre ce nouveau post qui ne prendra tout son intérêt que si il est "nourri" par vos témoignages et ce que vous constatez "in situ", que vous soyez en France, en Belgique, en Suisse, au Canada, ce sera enrichissant de voir quelles sont les différences, les oppositions...
Les mentalités évoluent. De siècle en siècle, de générations en générations, voire d'une année sur l'autre ou d'un jour sur l'autre. Le principal atout et défaut de l'être humain s'avère être sa mémoire persistante et la volatilité surprenante de celle-ci. Tout du moins dans notre civilisation qui constitue un véritable déni à l'héritage spirituel au profit de l'héritage matériel.
"Je veux certainement jouir des biens de mon grand-père, mais en aucun cas profiter de son expérience, et encore moins de sa présence."
C'est sur cette parabole que je fonde ma réflexion. Aujourd'hui le BodyBuilding fascine toujours les "masses" autant qu'il les révulse, qu'il soit professionnel ou amateur.
"Je veux certainement jouir de ces muscles, mais en aucun cas souffrir pour les obtenir".
Le culturisme, la musculation, le bodybuilding possèdent leurs propres codes sociaux, plus ou moins restrictifs et rudes, qui forment parfois une barrière défensive, souvent nécessaire pour se préserver du jugement. Tout n'est pas idyllique dans cette société du muscle, et le sacrifice reste souvent le maître mot d'un mode de vie parfois chèrement désiré.
La spécificité de la France est de mettre les gens dans des cases, de les trier par catégories sociaux-professionnelles, et le sport n'échappe pas à la règle. Il y a les bons sportifs et les mauvais sportifs comme il y a les bons élèves et les mauvais élèves. Un tennisman ne se dope pas. Un bodybuilder prend des produits interdits. Un tennisman fume du cannabis, c'est bien. Un bodybuilder prend de la testostérone, c'est mal. Un footballeur gagne de l'argent, c'est l'argent de la victoire, et de la valeur de soi. Un bodybuilder gagne un concours et un pot de protéine, c'est une valeur ajoutée à la société négligeable...
Curieusement, le message véhiculé depuis les dix dernières années, demande à la population de rester compétitive. Manger sainement, arrêter de boire, de fumer, pratiquer un sport. C'est la ruée dans les complexes sportifs, y compris dans les salles municipales.
Les Bodybuilders ont toujours eu la volonté de transmettre, il suffit de voir un newbie se faire rectifier (dans son mouvement) par un BB pour le comprendre. Le BB n'est jamais avare de conseils, de trucs, d'astuces, avec cette volonté de toujours en savoir plus, toujours aller plus loin.
Mais voilà, les newbies aujourd'hui restent entrent eux. Ils réinventent les mouvements. Pourquoi pas ? Après tout l'homme explore sans cesse. Les nouveaux mouvements feront peut-être partie de nouvelles techniques d'entraînement. Mais comment peut-on inventer le mouvement sans identifier ne serait-ce que sa propre anatomie ?
Les Newbies réinventent aussi la diététique, ou plutôt l'ignorent (kebabs l'hiver et lippo succion l'été) et se lancent tête baissée dans les AAS sans avoir exploré leur propre potentiel. 6 mois d'entraînement, premières cures, c'est quoi une PCT, et quelle différence y-a-t-il entre une I.V. et une I.M. ?
Pour ma part, je crois qu'il y a des gamins qui ont très tôt une "vocation". Le Bodybuilding en est une, tout comme la danse classique, l'athlétisme ou la prestidigitation. On devrait explorer les cadeaux qui ont été mis à notre disposition (ou pas...) à notre naissance.
A la seule différence que le Bodybuilding améliorera aussi toute personne qui n'est pas forcément conformée pour ce sport, alors que pour le reste, la danse classique par exemple, si l'articulation coxo-fémorale est déficiente, eh bien accroche-toi...
Donc la mentalité évolue, le désir du corps parfait se fait dans le déni de la culture de celui-ci. On veut le culte, pas la culture. On veut l'apparence, pas la souffrance. On veut les abdos, mais ne jamais les travailler. Il y a un glissement de l'effort qui n'est pas consécutif à la transformation des salles de musculation, passage des bancs aux machines, après tout, on peut travailler lourd aux machines, mais à cette évolution du geste sportif qui n'en est plus un, et qui, en l'absence de conseillers sportifs, ou de coachs, ou de professeurs d'éducation physique, qui ont désappris leur métier, devient vide de tout sens.
Il y a donc aujourd'hui, mais encore une fois je peux me tromper, une réelle fracture dans les salles, les Bodybuilders chevronnés sont plutôt regardés comme des contre-exemples, et la performance personnelle (soit le tonnage à atteindre) comme le but ultime, même avec des bras de crevette. Aujourd'hui les BB hésitent à conseiller les plus jeunes. C'est la réponse au déni.
Les mentalités évoluent. De siècle en siècle, de générations en générations, voire d'une année sur l'autre ou d'un jour sur l'autre. Le principal atout et défaut de l'être humain s'avère être sa mémoire persistante et la volatilité surprenante de celle-ci. Tout du moins dans notre civilisation qui constitue un véritable déni à l'héritage spirituel au profit de l'héritage matériel.
"Je veux certainement jouir des biens de mon grand-père, mais en aucun cas profiter de son expérience, et encore moins de sa présence."
C'est sur cette parabole que je fonde ma réflexion. Aujourd'hui le BodyBuilding fascine toujours les "masses" autant qu'il les révulse, qu'il soit professionnel ou amateur.
"Je veux certainement jouir de ces muscles, mais en aucun cas souffrir pour les obtenir".
Le culturisme, la musculation, le bodybuilding possèdent leurs propres codes sociaux, plus ou moins restrictifs et rudes, qui forment parfois une barrière défensive, souvent nécessaire pour se préserver du jugement. Tout n'est pas idyllique dans cette société du muscle, et le sacrifice reste souvent le maître mot d'un mode de vie parfois chèrement désiré.
La spécificité de la France est de mettre les gens dans des cases, de les trier par catégories sociaux-professionnelles, et le sport n'échappe pas à la règle. Il y a les bons sportifs et les mauvais sportifs comme il y a les bons élèves et les mauvais élèves. Un tennisman ne se dope pas. Un bodybuilder prend des produits interdits. Un tennisman fume du cannabis, c'est bien. Un bodybuilder prend de la testostérone, c'est mal. Un footballeur gagne de l'argent, c'est l'argent de la victoire, et de la valeur de soi. Un bodybuilder gagne un concours et un pot de protéine, c'est une valeur ajoutée à la société négligeable...
Curieusement, le message véhiculé depuis les dix dernières années, demande à la population de rester compétitive. Manger sainement, arrêter de boire, de fumer, pratiquer un sport. C'est la ruée dans les complexes sportifs, y compris dans les salles municipales.
Les Bodybuilders ont toujours eu la volonté de transmettre, il suffit de voir un newbie se faire rectifier (dans son mouvement) par un BB pour le comprendre. Le BB n'est jamais avare de conseils, de trucs, d'astuces, avec cette volonté de toujours en savoir plus, toujours aller plus loin.
Mais voilà, les newbies aujourd'hui restent entrent eux. Ils réinventent les mouvements. Pourquoi pas ? Après tout l'homme explore sans cesse. Les nouveaux mouvements feront peut-être partie de nouvelles techniques d'entraînement. Mais comment peut-on inventer le mouvement sans identifier ne serait-ce que sa propre anatomie ?
Les Newbies réinventent aussi la diététique, ou plutôt l'ignorent (kebabs l'hiver et lippo succion l'été) et se lancent tête baissée dans les AAS sans avoir exploré leur propre potentiel. 6 mois d'entraînement, premières cures, c'est quoi une PCT, et quelle différence y-a-t-il entre une I.V. et une I.M. ?
Pour ma part, je crois qu'il y a des gamins qui ont très tôt une "vocation". Le Bodybuilding en est une, tout comme la danse classique, l'athlétisme ou la prestidigitation. On devrait explorer les cadeaux qui ont été mis à notre disposition (ou pas...) à notre naissance.
A la seule différence que le Bodybuilding améliorera aussi toute personne qui n'est pas forcément conformée pour ce sport, alors que pour le reste, la danse classique par exemple, si l'articulation coxo-fémorale est déficiente, eh bien accroche-toi...
Donc la mentalité évolue, le désir du corps parfait se fait dans le déni de la culture de celui-ci. On veut le culte, pas la culture. On veut l'apparence, pas la souffrance. On veut les abdos, mais ne jamais les travailler. Il y a un glissement de l'effort qui n'est pas consécutif à la transformation des salles de musculation, passage des bancs aux machines, après tout, on peut travailler lourd aux machines, mais à cette évolution du geste sportif qui n'en est plus un, et qui, en l'absence de conseillers sportifs, ou de coachs, ou de professeurs d'éducation physique, qui ont désappris leur métier, devient vide de tout sens.
Il y a donc aujourd'hui, mais encore une fois je peux me tromper, une réelle fracture dans les salles, les Bodybuilders chevronnés sont plutôt regardés comme des contre-exemples, et la performance personnelle (soit le tonnage à atteindre) comme le but ultime, même avec des bras de crevette. Aujourd'hui les BB hésitent à conseiller les plus jeunes. C'est la réponse au déni.