MST/IST Source: Documentation Institut Alfred Fournier, Paris.
Le sigle IST veut dire Infections Sexuellement Transmissibles. (On dit MST, maladies sexuellement transmissibles ou IST).
On connaît, à l’heure actuelle une vingtaine de virus, bactéries ou autres levures microscopiques susceptibles d’être échangés lors de contacts sexuels. Certains de ces micro-organismes ne se transmettent que par rapports sexuels (gonocoques, Chlamydia, virus de l’herpès génital...), d’autres peuvent également se développer en dehors de tout contact sexuel (virus des hépatites, mycoplasmes...).
Le délai entre la contamination et l’apparition des premiers symptômes de ces infections est très variable, de quelques jours pour une infection gonococcique à quelques mois ou années pour une infection virale (HPV, HIV...). On peut donc être atteint d’une IST et la transmettre sans aucun symptôme.
DU SYMPTOME AU TRAITEMENT
Chez l’homme :
écoulement anormal par l’extrémité de la verge
brûlures en urinant
démangeaisons à l’intérieur du canal urinaire (urètre)
brûlures ou douleurs à l’éjaculation
Chez la femme :
Pertes vaginales inhabituelles
Brûlures ou démangeaisons vaginales ou vulvaires
Douleurs lors des rapports sexuels
Chez l’homme comme chez la femme :
Ecoulement par l’anus
Brûlures ou démangeaisons anales
Apparition d’une lésion inhabituelle (bouton, fissure, cloque, érosion...) sur les organes génitaux ou dans la région anale. Bien entendu, tous ces symptômes ne sont pas nécessairement liés à une IST, mais ils doivent vous inciter à consulter votre médecin ou un centre spécialisé.
Si on laisse évoluer une IST sans traitement, des complications peuvent apparaître en quelques semaines, mois ou années selon l’infection en cause :
Atteinte des organes génitaux profonds : trompes chez la femme, prostate, testicules chez l’homme
Diminution de la fertilité voire stérilité
Apparition de lésions pré-cancéreuses ou cancéreuses des organes génitaux (surtout féminins)
Complications pendant la grossesse ou pendant l’accouchement...
Par ailleurs, l’absence de symptôme n’écarte pas la possibilité d’une IST. Au moindre doute (rapport non protégé, rupture de préservatif, partenaire porteur d’une IST...), il est prudent de faire un dépistage des IST.
Pour mette en évidence une IST, des examens de laboratoire sont nécessaires.
Le dépistage HIV ne permet pas de découvrir d’autres IST.
Un bilan IST comprend :
une prise de sang pour détecter infection HIV, hépatites, syphilis
un prélèvement génital (vagin, urètre ou urines) pour les autres IST
un prélèvement anal ou pharyngé en cas de rapports anaux ou buccaux (fellation, cunnilingus...)... Un certain délai doit parfois être respecté avant de faire pratiquer ces tests, Votre médecin vous donnera toutes les précisions à ce sujet.
Il ne faut jamais tenter de se traiter seul. Un antibiotique efficace sur une IST ne l’est pas forcément pour toutes...
La grande majorité des IST peut guérir simplement et sans séquelles si le traitement est précoce et bien adapté.
Si on découvre une IST chez vous, prévenez votre ou vos partenaires. Ils sont peut être atteints sans le savoir...
Enfin rappelons qu’il n’existe pas encore de vaccins pour les IST hormis pour l’hépatite B et dans quelques mois pour les HPV.
Donc, la seule prévention demeure le préservatif en cas de relation nouvelle et le dépistage, au moindre doute afin d’éviter les complications et la transmission de l’infection.
BACTERIES
Chlamydiose
Très fréquente, due à Chlamydia Trachomatis
Symptômes:
souvent peu importants ou inexistants
Chez l'homme: urétrite subaigüe: petit écoulement clair intermittent à l'extrémité de la verge, sensation de brûlures du canal de la verge.
Chez la femme: parfois pertes vaginales, douleurs du bas-ventre ou, pendant les rapports, saignements génitaux, picotements urinaires.
Diagnostic par analyse d'urine ou prélèvement génital et prise de sang. Traitement antibiotique de tous les partenaires. En l'absence de traitement précoce, risque important de complication (stérilité en particulier) par atteinte des organes génitaux profonds.
Blennorragie
Fréquente, due au Gonocoque
Symptômes:
Chez l'homme: Urétrite aigüe ("chaude pisse"): écoulement de pus à l'extrémité de la verge, avec sensation de brûlures en urinant. Parfois symptômes minimes.
Chez la femme:
Peu de symptômes: pertes vaginales, picotements urinaires, parfois rien.
Diagnostic par prélèvement génital. Traitement antibiotique de tous les partenaires. En l'absence de traitement, risque important de complication (stérilité en particulier) par atteinte des organes génitaux profonds.
Infection à Mycoplasmes
Fréquente, due à Mycoplasma Hominis, Ureapalsma Urealyticum
Symptômes:
à peu près identiques à ceux des chlamydioses. Souvent aucun symptôme.
Diagnostic par prélèvement génital et prise de sang. Traitement antibiotique.
Syphilis
Due au Tréponème
Symptômes:
Chancre: petite plaie des organes génitaux ( ou de la bouche ou de l'anus) souvent accompagnée de ganglions.
Taches rosées sur la peau ou plaques dans la bouche ou sur les organes génitaux. Ces lésions passent souvent inaperçues: dans ce cas seule une prise de sang fait le diagnostic.
Diagnostic par prélèvement au niveau de la plaie avant tout traitement et surtout par prise de sang. Traitement antibiotique. Rechercher le ou les partenaires contaminés.
VIRUS
Herpès génital
Très fréquent, du à l'Herpès Virus
Petites lésions des organes génitaux, souvent douloureuses, multiples: vésicules, fissures, plaies ressemblant à des aphtes. Ces lésions surviennent par poussées qui durent quelques jours, disparaissent et qui peuvent récidiver.
Diagnostic facilité par le prélèvement des lésions et la prise de sang. Traitement antiviral. Chez la femme enceinte atteinte d'herpès génital: danger de grave contamination de l'enfant au moment de l'accouchement.
Condylomes génitaux
Très fréquents, dus au Papillomavirus
Chez la femme: le col de l'utérus, le vagin, la vulve et l'anus.
Chez l'homme: le pénis et l'anus.
Elles se présentent sous la forme :
- Soit de végétations vénériennes (appelées aussi crêtes de coq): petites excroissances ayant l'aspect de verrues.
- Soit de lésions non visibles à l'œil nu et n'entraînant aucun symptôme.
Rechercher le ou les partenaires contaminés. Chez les femmes, dépistage par frottis gynécologique. Diagnostic confirmé par un examen spécialisé (colposcopie chez la femme, péniscopie chez l'homme). Traitement local pour détruire les lésions. Chez la femme non traitée, risque d'évolution vers un cancer du col de l'utérus, ou un cancer de l'utérus. Chez l'homme, risque d'évolution vers un cancer de l'anus.
Hépatite B (pas toujours une MST)
Fréquente, due au virus de l'Hépatite B.
Pas de manifestation au niveau génital. Le plus souvent pas de symptômes. Parfois "jaunisse", fatigue, signes digestifs variés.
Remarque: l'hépatite C, de découverte récente, peut également être transmise par les rapports sexuels.
Diagnostic par prise de sang. L'hépatite B peut devenir chronique avec un risque d'évolution vers une cirrhose et/ou cancer du foie. Il existe un vaccin qui protège les sujets non infectés.
PARASITE
Trichomonase
Très fréquente, due a Trichomonas Vaginalis
Chez l'homme: souvent aucun symptôme. Parfois petit écoulement à l'extrémité de la verge.
Chez la femme: Pertes vaginales avec brûlures et démangeaisons.
Infection bénigne. Diagnostic par prélèvement génital. Traitement antibiotique.
CHAMPIGNON
Mycose génitale (pas toujours une MST)
Très fréquente (surtout chez la femme) due à Candida Albicans
Chez l'homme: rougeur du gland. Parfois, démangeaisons ou petites plaies superficielles.
Chez la femme: Pertes vaginales avec démangeaisons et brûlures souvent intenses.
Infection bénigne mais gênante, ayant tendance à récidiver. Diagnostic par prélèvement génital. Traitement local le plus souvent.
Source SIDA INFO SERVICE
LYMPHOGRANULOMATOSE VENERIENNE: Résurgence d'une maladie oubliée.
Qu’est-ce que la lymphogranulomatose vénérienne ?
La lymphogranulomatose vénérienne est une IST, décrite en 1913 par monsieur Nicolas et monsieur Favre (d’où le nom de « maladie de Nicolas Favre »), due à une bactérie à développement intracellulaire, Chlamydia Trachomatis, par ailleurs responsable de nombreuses infections génitales.
En fait, elle est due aux sérotypes L1, L2, L3 de Chlamydia Trachomatis (l’épidémie hollandaise semble due à un sérotype L2). Cette bactérie occasionne de nombreuses autres infections, génitales (urétrites chez l’homme, cervicites chez la femme) à l’origine de complications parfois graves (stérilités tubaires, infections génitales hautes et grossesses extra-utérines chez la femme, orchi-épididymites chez l’homme), et oculaires (trachome, à l’origine d’opacifications de la cornée conduisant à la cécité). Les autres complications peuvent être générales (péri-hépatites, infections articulaires, etc.). Les infections à Chlamydia sont très fréquentes, mais dues à d’autres sérotypes. Elles n’ont pas de lien particulier avec la lymphogranulomatose vénérienne.
La lymphogranulomatose vénérienne était considérée jusqu’à ce jour comme une maladie tropicale, présente essentiellement en Afrique, en Amérique latine, dans les Caraïbes et en Asie du Sud-Est (ainsi que dans les grands ports internationaux, et l’émergence actuelle à Rotterdam, qui est le plus grand port européen, n’est certainement pas hasardeuse). En France, on retrouve une compilation de 27 cas diagnostiqués au dispensaire anti-vénérien de l’hôpital St-Louis, publiée en 1989, dans laquelle les malades étaient originaires de ces régions du globe. Pas de caractère épidémique dans cette série. En 2004, l’Institut de Veille Sanitaire s’est fait le relais d’une alerte sanitaire émanant de Rotterdam, concernant une micro-épidémie de lymphogranulomatose vénérienne ou maladie de Nicolas-Favre.
Transmission
La transmission se fait au cours des rapports sexuels non protégés ,avec pénétration, vaginale ou anale, la bouche pouvant servir de véhicule. Les lésions décrites n’en sont pas moins ano-génitales, même si des lésions buccales ont parfois été décrites. C’est bien la pénétration qui contamine ; l’éjaculation n’a aucune influence dans la transmission. Tant que la maladie est active, le malade est contaminant.
Le délai moyen d’incubation tourne autour de 20-25 jours, mais il peut être plus court (quelques jours) ou plus long (on parle de quelques mois).
Clinique
Phase primaire : A l’issue de l’incubation, apparaît une lésion de type papule (bouton surélevé) ou vésicule (comme une lésion élémentaire d’herpès, donc avec du liquide dedans), qui va secondairement s’ulcérer (donc faire un trou, habituellement désigné par le terme de « chancre », comme pour la syphilis). Cette lésion apparaît sur les organes génitaux externes, sur le gland au niveau du sillon chez l’homme, au niveau de la vulve, du col ou du vagin chez la femme. Si la transmission se fait lors d’une pénétration anale, le chancre sera plutôt anal. On peut également en trouver dans la bouche.
Phase secondaire : Elle est précoce, et apparaît 1 à 2 semaines après l’apparition de la première lésion (qui passe le plus souvent inaperçue). Il s’agit de l’apparition d’adénopathies (ganglions enflammés), dans la région correspondant à la lésion initiale.
Complications
La lymphogranulomatose vénérienne peut provoquer des réactions générales, en particulier auto-immunitaires, telles que l’érythème noueux (sur la peau), ou des arthrites (dans les articulations). Cette maladie peut être traitée par antibiotiques.
Le sigle IST veut dire Infections Sexuellement Transmissibles. (On dit MST, maladies sexuellement transmissibles ou IST).
On connaît, à l’heure actuelle une vingtaine de virus, bactéries ou autres levures microscopiques susceptibles d’être échangés lors de contacts sexuels. Certains de ces micro-organismes ne se transmettent que par rapports sexuels (gonocoques, Chlamydia, virus de l’herpès génital...), d’autres peuvent également se développer en dehors de tout contact sexuel (virus des hépatites, mycoplasmes...).
Le délai entre la contamination et l’apparition des premiers symptômes de ces infections est très variable, de quelques jours pour une infection gonococcique à quelques mois ou années pour une infection virale (HPV, HIV...). On peut donc être atteint d’une IST et la transmettre sans aucun symptôme.
DU SYMPTOME AU TRAITEMENT
Chez l’homme :
écoulement anormal par l’extrémité de la verge
brûlures en urinant
démangeaisons à l’intérieur du canal urinaire (urètre)
brûlures ou douleurs à l’éjaculation
Chez la femme :
Pertes vaginales inhabituelles
Brûlures ou démangeaisons vaginales ou vulvaires
Douleurs lors des rapports sexuels
Chez l’homme comme chez la femme :
Ecoulement par l’anus
Brûlures ou démangeaisons anales
Apparition d’une lésion inhabituelle (bouton, fissure, cloque, érosion...) sur les organes génitaux ou dans la région anale. Bien entendu, tous ces symptômes ne sont pas nécessairement liés à une IST, mais ils doivent vous inciter à consulter votre médecin ou un centre spécialisé.
Si on laisse évoluer une IST sans traitement, des complications peuvent apparaître en quelques semaines, mois ou années selon l’infection en cause :
Atteinte des organes génitaux profonds : trompes chez la femme, prostate, testicules chez l’homme
Diminution de la fertilité voire stérilité
Apparition de lésions pré-cancéreuses ou cancéreuses des organes génitaux (surtout féminins)
Complications pendant la grossesse ou pendant l’accouchement...
Par ailleurs, l’absence de symptôme n’écarte pas la possibilité d’une IST. Au moindre doute (rapport non protégé, rupture de préservatif, partenaire porteur d’une IST...), il est prudent de faire un dépistage des IST.
Pour mette en évidence une IST, des examens de laboratoire sont nécessaires.
Le dépistage HIV ne permet pas de découvrir d’autres IST.
Un bilan IST comprend :
une prise de sang pour détecter infection HIV, hépatites, syphilis
un prélèvement génital (vagin, urètre ou urines) pour les autres IST
un prélèvement anal ou pharyngé en cas de rapports anaux ou buccaux (fellation, cunnilingus...)... Un certain délai doit parfois être respecté avant de faire pratiquer ces tests, Votre médecin vous donnera toutes les précisions à ce sujet.
Il ne faut jamais tenter de se traiter seul. Un antibiotique efficace sur une IST ne l’est pas forcément pour toutes...
La grande majorité des IST peut guérir simplement et sans séquelles si le traitement est précoce et bien adapté.
Si on découvre une IST chez vous, prévenez votre ou vos partenaires. Ils sont peut être atteints sans le savoir...
Enfin rappelons qu’il n’existe pas encore de vaccins pour les IST hormis pour l’hépatite B et dans quelques mois pour les HPV.
Donc, la seule prévention demeure le préservatif en cas de relation nouvelle et le dépistage, au moindre doute afin d’éviter les complications et la transmission de l’infection.
BACTERIES
Chlamydiose
Très fréquente, due à Chlamydia Trachomatis
Symptômes:
souvent peu importants ou inexistants
Chez l'homme: urétrite subaigüe: petit écoulement clair intermittent à l'extrémité de la verge, sensation de brûlures du canal de la verge.
Chez la femme: parfois pertes vaginales, douleurs du bas-ventre ou, pendant les rapports, saignements génitaux, picotements urinaires.
Diagnostic par analyse d'urine ou prélèvement génital et prise de sang. Traitement antibiotique de tous les partenaires. En l'absence de traitement précoce, risque important de complication (stérilité en particulier) par atteinte des organes génitaux profonds.
Blennorragie
Fréquente, due au Gonocoque
Symptômes:
Chez l'homme: Urétrite aigüe ("chaude pisse"): écoulement de pus à l'extrémité de la verge, avec sensation de brûlures en urinant. Parfois symptômes minimes.
Chez la femme:
Peu de symptômes: pertes vaginales, picotements urinaires, parfois rien.
Diagnostic par prélèvement génital. Traitement antibiotique de tous les partenaires. En l'absence de traitement, risque important de complication (stérilité en particulier) par atteinte des organes génitaux profonds.
Infection à Mycoplasmes
Fréquente, due à Mycoplasma Hominis, Ureapalsma Urealyticum
Symptômes:
à peu près identiques à ceux des chlamydioses. Souvent aucun symptôme.
Diagnostic par prélèvement génital et prise de sang. Traitement antibiotique.
Syphilis
Due au Tréponème
Symptômes:
Chancre: petite plaie des organes génitaux ( ou de la bouche ou de l'anus) souvent accompagnée de ganglions.
Taches rosées sur la peau ou plaques dans la bouche ou sur les organes génitaux. Ces lésions passent souvent inaperçues: dans ce cas seule une prise de sang fait le diagnostic.
Diagnostic par prélèvement au niveau de la plaie avant tout traitement et surtout par prise de sang. Traitement antibiotique. Rechercher le ou les partenaires contaminés.
VIRUS
Herpès génital
Très fréquent, du à l'Herpès Virus
Petites lésions des organes génitaux, souvent douloureuses, multiples: vésicules, fissures, plaies ressemblant à des aphtes. Ces lésions surviennent par poussées qui durent quelques jours, disparaissent et qui peuvent récidiver.
Diagnostic facilité par le prélèvement des lésions et la prise de sang. Traitement antiviral. Chez la femme enceinte atteinte d'herpès génital: danger de grave contamination de l'enfant au moment de l'accouchement.
Condylomes génitaux
Très fréquents, dus au Papillomavirus
Chez la femme: le col de l'utérus, le vagin, la vulve et l'anus.
Chez l'homme: le pénis et l'anus.
Elles se présentent sous la forme :
- Soit de végétations vénériennes (appelées aussi crêtes de coq): petites excroissances ayant l'aspect de verrues.
- Soit de lésions non visibles à l'œil nu et n'entraînant aucun symptôme.
Rechercher le ou les partenaires contaminés. Chez les femmes, dépistage par frottis gynécologique. Diagnostic confirmé par un examen spécialisé (colposcopie chez la femme, péniscopie chez l'homme). Traitement local pour détruire les lésions. Chez la femme non traitée, risque d'évolution vers un cancer du col de l'utérus, ou un cancer de l'utérus. Chez l'homme, risque d'évolution vers un cancer de l'anus.
Hépatite B (pas toujours une MST)
Fréquente, due au virus de l'Hépatite B.
Pas de manifestation au niveau génital. Le plus souvent pas de symptômes. Parfois "jaunisse", fatigue, signes digestifs variés.
Remarque: l'hépatite C, de découverte récente, peut également être transmise par les rapports sexuels.
Diagnostic par prise de sang. L'hépatite B peut devenir chronique avec un risque d'évolution vers une cirrhose et/ou cancer du foie. Il existe un vaccin qui protège les sujets non infectés.
PARASITE
Trichomonase
Très fréquente, due a Trichomonas Vaginalis
Chez l'homme: souvent aucun symptôme. Parfois petit écoulement à l'extrémité de la verge.
Chez la femme: Pertes vaginales avec brûlures et démangeaisons.
Infection bénigne. Diagnostic par prélèvement génital. Traitement antibiotique.
CHAMPIGNON
Mycose génitale (pas toujours une MST)
Très fréquente (surtout chez la femme) due à Candida Albicans
Chez l'homme: rougeur du gland. Parfois, démangeaisons ou petites plaies superficielles.
Chez la femme: Pertes vaginales avec démangeaisons et brûlures souvent intenses.
Infection bénigne mais gênante, ayant tendance à récidiver. Diagnostic par prélèvement génital. Traitement local le plus souvent.
Source SIDA INFO SERVICE
LYMPHOGRANULOMATOSE VENERIENNE: Résurgence d'une maladie oubliée.
Qu’est-ce que la lymphogranulomatose vénérienne ?
La lymphogranulomatose vénérienne est une IST, décrite en 1913 par monsieur Nicolas et monsieur Favre (d’où le nom de « maladie de Nicolas Favre »), due à une bactérie à développement intracellulaire, Chlamydia Trachomatis, par ailleurs responsable de nombreuses infections génitales.
En fait, elle est due aux sérotypes L1, L2, L3 de Chlamydia Trachomatis (l’épidémie hollandaise semble due à un sérotype L2). Cette bactérie occasionne de nombreuses autres infections, génitales (urétrites chez l’homme, cervicites chez la femme) à l’origine de complications parfois graves (stérilités tubaires, infections génitales hautes et grossesses extra-utérines chez la femme, orchi-épididymites chez l’homme), et oculaires (trachome, à l’origine d’opacifications de la cornée conduisant à la cécité). Les autres complications peuvent être générales (péri-hépatites, infections articulaires, etc.). Les infections à Chlamydia sont très fréquentes, mais dues à d’autres sérotypes. Elles n’ont pas de lien particulier avec la lymphogranulomatose vénérienne.
La lymphogranulomatose vénérienne était considérée jusqu’à ce jour comme une maladie tropicale, présente essentiellement en Afrique, en Amérique latine, dans les Caraïbes et en Asie du Sud-Est (ainsi que dans les grands ports internationaux, et l’émergence actuelle à Rotterdam, qui est le plus grand port européen, n’est certainement pas hasardeuse). En France, on retrouve une compilation de 27 cas diagnostiqués au dispensaire anti-vénérien de l’hôpital St-Louis, publiée en 1989, dans laquelle les malades étaient originaires de ces régions du globe. Pas de caractère épidémique dans cette série. En 2004, l’Institut de Veille Sanitaire s’est fait le relais d’une alerte sanitaire émanant de Rotterdam, concernant une micro-épidémie de lymphogranulomatose vénérienne ou maladie de Nicolas-Favre.
Transmission
La transmission se fait au cours des rapports sexuels non protégés ,avec pénétration, vaginale ou anale, la bouche pouvant servir de véhicule. Les lésions décrites n’en sont pas moins ano-génitales, même si des lésions buccales ont parfois été décrites. C’est bien la pénétration qui contamine ; l’éjaculation n’a aucune influence dans la transmission. Tant que la maladie est active, le malade est contaminant.
Le délai moyen d’incubation tourne autour de 20-25 jours, mais il peut être plus court (quelques jours) ou plus long (on parle de quelques mois).
Clinique
Phase primaire : A l’issue de l’incubation, apparaît une lésion de type papule (bouton surélevé) ou vésicule (comme une lésion élémentaire d’herpès, donc avec du liquide dedans), qui va secondairement s’ulcérer (donc faire un trou, habituellement désigné par le terme de « chancre », comme pour la syphilis). Cette lésion apparaît sur les organes génitaux externes, sur le gland au niveau du sillon chez l’homme, au niveau de la vulve, du col ou du vagin chez la femme. Si la transmission se fait lors d’une pénétration anale, le chancre sera plutôt anal. On peut également en trouver dans la bouche.
Phase secondaire : Elle est précoce, et apparaît 1 à 2 semaines après l’apparition de la première lésion (qui passe le plus souvent inaperçue). Il s’agit de l’apparition d’adénopathies (ganglions enflammés), dans la région correspondant à la lésion initiale.
Complications
La lymphogranulomatose vénérienne peut provoquer des réactions générales, en particulier auto-immunitaires, telles que l’érythème noueux (sur la peau), ou des arthrites (dans les articulations). Cette maladie peut être traitée par antibiotiques.
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